Tsuwano : le sanctuaire de Taikodani Inari

Comme beaucoup de touristes, mon premier voyage à Kyoto avait été l'occasion de visiter le Fushimi-Inari-Taisha, sanctuaire bien plus célèbre que celui-ci pour les milliers de torii qui tracent un chemin dans la montagne.

A Tsuwano, c'est un peu une version réduite. Quelques centaines de torii, vraisemblablement, mais pas davantage.

Inari, divinité représentée par un renard, favorise entre autres le commerce.

Les Japonais ne me paraissent pas des religieux fanatiques et j'ai discuté avec plusieurs personnes qui me disaient ne venir au temple que pour les cérémonies immanquables, comme celle du début de l'année ou la fête religieuse.

Cependant beaucoup restent persuadés qu'un petit coup de pouce divin ne peut faire de mal, et chaque étape importante de la vie s'accompagne de prières au sanctuaire. On tire les prédictions avec régularité, même  si on redoute un peu la mauvaise nouvelle.

Pour l'entrée à l'université, pour le mariage, pour des décisions importantes, le temple s'impose.

Je comparerai les torii des sanctuaires d'Inari à des ex-voto géants. Chacun porte une inscription, directement sur le bois ou sur une étiquette, indiquant les coordonnées du propriétaire. Plus nombreux  sont les marchands, plus nombreux sont les torii. Logique !

Les couleurs vives, avec pour dominante une teinte vermillon caractéristique, permettent toujours de distinguer ces sanctuaires de presque tous les autres, uniformément brunis par le yakisugi.

A la fontaine, on est directement sous l'influence d'Inari.

Ce sont des sanctuaires qui ont de l'argent, et ça se voit.

Hormis la couleur rouge qui donne un air pimpant, le sanctuaire n'est pas vraiment exceptionnel. Moins que le chemin de torii, en tout cas.

On n'a pas énormément grimpé, mais on domine déjà la vallée.

Si, quand même ; la shimenawa, la corde sacrée, me semble vraiment énorme.

Sans surprise, Inari est partout...

Je retente le coup avec l'araignée. Sur fond de ciel, ça marche !

Je redescends...

 Mais, arrivé en bas, je constate que la direction à prendre était en fait une route à gauche du temple, après le parking souterrain. Pfou ! C'est mal indiqué, sur ce plan !

Je remonte. J'en profite pour faire le selfie. Désolé pour la serviette, il fait atrocement chaud.

Très bizarre ; le lieu de culte, bien large et spacieux, est en haut, dans les grands pavillons. Mais c'est dans le parking, à côté des toilettes, que se tient  la cérémonie. Sans rire, je me suis demandé s'il ne s'agissait pas de bénir une auto !