Translate

lundi 15 février 2016

14/02/2016, New York City : Brooklyn + Mozart au Carnegie Hall

 
Museum of Brooklyn

En route pour Brooklyn

Attention, aujourd'hui, super-grand froid annoncé. Du coup, opération multicouches.
En principe, le dimanche à NYC, je profite de la gratuité de la Frick Collection où je revois toujours des tableaux favoris : le Cavalier polonais de Rembrandt, les Vermeer, le Saint Jérôme, Les enfants s'essayant aux arts... Il y a aussi une parade du nouvel an chinois dans Chinatown qui doit valoir le coup. Foin de tout cela, j'ai dans mon pass un billet combiné du musée de Brooklyn et c'est aujourd'hui le plus pratique pour moi.

Je me harnache donc avec ma tenue internationale ( chaussettes et une écharpe française, une seconde indienne, une troisième népalaise, un caleçon allemand, un pantalon anglais, une veste espagnole, une parka chinoise et un bonnet autrichien), vérifie l'itinéraire en métro sur GoogleMaps, et me prépare à affronter cette fameuse vague de froid.
Bonne surprise : grâce à l'absence de vent, les -16°C se supportent beaucoup mieux que le temps d'hier.
Et une mauvaise : les renseignements de GoogleMaps en matière de métro ne valent pas tripette, ceux dans les stations brillent toujours par leur absence, et les arrêts sur certaines rames ne sont annoncés ni visuellement ni audiblement.
Le métro gagnerait à être rénové...

Déjeuner : General Tso

Du coup, avec deux changements, de longues escales, j'arrive au musée vers midi. Vu l'heure, je décide d'aller déjeuner d'abord. Sur Washington Avenue, je trouve un chinois qui propose une formule midi à 6,25$. Le poulet General Tso, spécialité pour moi new-yorkaise, est copieux et roboratif.


Brooklyn Museum

Au musée, on m'annonce que je ne pourrais pas voir les collections égyptienne et européenne, mais qu'il y a plein d'expos temporaires à découvrir.

La première présente des photos d'Israël d'une douzaine de photographes différents, de bonne qualité et intéressantes.

Coney Island

La seconde, la plus courue, est consacrée à Coney Island, cette fameuse zone transformée en parc d'attractions permanent : à travers photos, peintures, enseignes, objets divers, elle raconte l'engouement du public pour la fête foraine. Passionnant.









Jeu de chamboule-tout.



Life and Death in America

La troisième propose de réfléchir sur les rapports entre la vie et la mort dans les diverses cultures américaines. Des objets spectaculaires, tels que de grandes statues mexicaines, des masques indiens, de beaux artefacts taillés provenant de l'Alaska...
culture huaztèque, Figure de vie et de mort, vers 950

culture Haida, barque-corbeau, vers 1860

culture Paracas, masque funéraire, III° siècle -JC

culture Recuay, Homme au lama, VI° siècle -JC

 culture Hailtsuk, coupe et crânes, XIX° siècle

culture Tlingit, collier avec des charmes, XIX° siècle

cultures Mimbres, Tlingit et Olmèque : figurines funéraires en pierre

culture Pamiwa, robe de danse magique, début XX° siècle

culture Nazca, tapis (le tapis Paracas), III° siècle -JC



 The Dinner Party

Les salles sur l'art au féminin sont tout aussi captivantes. Le clou est une installation assez prodigieuse de Judy Chicago, The Dinner Party. Dans une salle assombrie, la table (triangulaire) est mise pour les grands noms féminins de l'histoire, chaque femme bénéficiant d'une sorte de devant d'autel et d'une assiette personnalisés.









Habitations en Amérique du Nord

Une autre section renferme des reconstitutions d'intérieur, et parfois de maisons entières, de différentes périodes, d'un peu partout aux USA.
The Cupola House, Edenton, vers 1758

Dr Ezekiel Porter House, Wethersfield, vers 1755

Dr Ezekiel Porter House, Wethersfield, vers 1755

Reuben Bliss House, Springfield, vers 1755

Joseph Russell House, Providence, vers 1772

maquette de la Nicholas Schenk House
Nicholas Schenk House, Carnasie, vers 1775

Nicholas Schenk House, Carnasie, vers 1775

Jan Martense Schenk House, Flatlands, milieu XVII° siècle

Jan Martense Schenk House, Flatlands, milieu XVII° siècle

Jan Martense Schenk House, Flatlands, milieu XVII° siècle

intérieur d'un hôtel particulier, Manhattan, fin XIX° siècle
Jan Martense Schenk House, Flatlands, milieu XVII° siècle

Peinture des États-Unis 

 Très chouette et instructif. Je termine avec un panorama de l'art américain, assez fragmentaire mais représentatif. Je découvre une école de Barbizon new-yorkaise, un Hopper que je n'ai jamais vu et un stupéfiant Rothko figuratif.
Francis Guy, Winter Scene in Brooklyn
Norman Rockwell, The Tatoo Artist

John Frederick Kensett, Lake George
John Singleton, Mrs Sylvester Gardiner


Fitz Henry Lane, Off Mount Desert Island
Frederick R. Spencer, Family Group


Jerome B. Thompson, Apple Gathering

Stacy Tolman, The Musicale

Daniel Ridgway Knight, The Shepherdess of Rolleboise
Henry Ossawa Tanner, The Arch


George Inness, Sunrise
Mark Rothko, Subway


Edward Hopper, Macomb's Dam Bridge
Frderick Childe Hassam, Late afternoon, New York


George W. Bellows, A morning snow, Hudson River

Au jardin

Avec mon billet combiné, je me rends au Botanic Garden juste derrière. Malheureusement, il ferme beaucoup plus tôt que prévu : je ne peux visiter ni les serres, que je scrute à travers les vitres, ni le jardin japonais. Je me promène une heure au grand air avec un soleil resplendissant, ce qui est bien agréable.


Vue de la serre, à travers la vitre !


Des visiteurs peu farouches.



A la boutique, surprise : je tombe sur Jim, un architecte d'intérieur spécialisé dans l'aménagement de studios. Nous avions partagé une table à Harlem et discuté un bon moment. Nous allons boire un mocha (mélange de café et de chocolat, délectable) et conversons avec plaisir. Quel hasard !

Mozart par Mitsuko Uchida

Au retour, ma navigation se déroule beaucoup mieux et je suis à l'heure à Carnegie Hall.



Programme 100% Mozart : Mitsuko Uchida joue et dirige deux concertos, et l'orchestre se débrouille tout seul dans une symphonie. L'orchestre, c'est Cleveland, un des meilleurs au monde, avec des cordes moelleuses et une fine équipe de vents. Le violoncelle solo, qui intervient dans le 25° concerto, est à lui seul un petit miracle. Avec la grande Mitsuko, clarté de jeu et acuité de l'interprétation, c'est vraiment un grand moment. Elle donne dans le 25 une cadence que je n'ai jamais entendue. A la sortie des artistes, elle me confirme : c'est elle qui l'a écrite.

Mitsuko Uchida à la fin du concert


5 commentaires:

  1. Je lis juste aujourd'hui ce super article d'il y a deux ans avec de magnifiques photos. Ca donne très envie de voir ce musée qui n'est pourtant pas une priorité quand on va à New York.
    Bises
    Françoise

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Musée aussi intéressant que diversifié, et je n'y avais pas tout vu !
      Merci pour ton commentaire, bisous.

      Supprimer
  2. Ce musée semble passionnant mais il ne figure pas sur la liste des priorités quand on va à New York !
    Votre article crée des envies.
    Simon

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci beaucoup Simon pour votre chaleureux commentaire. J'ai gardé effectivement un excellent souvenir de ce musée.

      Supprimer
  3. Great museum, great exhibitions, great post on your travelblog.
    Thanks
    Jay

    RépondreSupprimer

Un grand merci de prendre le temps de laisser un commentaire. Je promets de le lire aussi vite que possible.
N'hésitez pas à signer votre message, ce sera encore mieux : je n'ai AUCUN moyen de connaître votre nom, votre e-mail, ou votre blog.
Si vous préférez que vos coordonnées n'apparaissent pas, mais que je vous réponde en privé, utilisez le formulaire de contact, accessible sur la version web du blog.