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vendredi 13 août 2021

Visites à Argos


Quelques visites dans une ville fameuse, héritière d'un riche passé. 
Et tout d'abord d'un passé mythologique ! La légende antique raconte que son nom provient du fils de Zeus et de Niobé, Argos, qui devint roi et légua son nom à la cité. Comme sa voisine Nauplie, elle aurait pris part à la guerre de Troie. 
Enfin, Argos est également le domaine de Diomède, roi tout aussi légendaire célèbre dans les Travaux d'Héraklès-Hercule. 



La ville moderne, d'environ 20 000 habitants, s'organise autour d'une grande place. A sa droite sur ma photo, le bâtiment en U fut construit sous la domination vénitienne et accueillir un marché et une auberge durant la période ottomane. Kapodistrias, le premier gouverneur de la Grèce indépendante, le fit reconstruire pour héberger la cavalerie. 


Les nombreuses portes de plain-pied s'expliquent donc par la présence d'écuries. 


Le Musée Byzantin 


Aujourd'hui on y a installé un petit musée byzantin, modeste mais très bien conçu. Les œuvres sont bien exposées et éclairées, et documentées par un grand nombre de panneaux. 


Le christianisme devenu religion officielle de l'empire, il fallait multiplier les lieux de culte. De nombreux temples se transformèrent et on édifia partout des églises. Les basiliques, bâtiments administratifs romains, se muèrent également. Le terme est d'ailleurs resté. 



Au IVe siècle, véritable époque de transition, les lampes à huile se marquent d'une croix mais on décore encore avec des motifs allégoriques, comme cette belle mosaïque représentant l'automne. 




L'insécurité caractérise la période suivante. La grotte d'Andritsa servit de refuge à une cinquantaine de personnes qui vécurent à différents niveaux. Les objets de fouille montrent une fuite dans la grotte précipitée. Je résume le cartel mais je me demande bien comment on peut établir cela (leur arrivée en l'occurrence) à partir des découvertes. 


Pertinente muséographie qui replace les objets découverts dans la grotte sur le corps. 


Cette croix de procession du VIe siècle, en cuivre, est gravée des deux côtés d'une prière. Objet rare, les croix étant plus souvent illustrées qu'écrites. 


Reconstitution d'un templon, la partie séparant la zone sacrée. A la période byzantine elle devint plus marquée et plus élevée. 


Fresque du XIIIe siècle avec Saint Étienne, le malheureux lapidé. J'ai beau regardé, je me demande bien comment on a pu l'identifier en absence d'attribut et d'inscription. 


Le quotidien est suggéré par une grande variété d'objets. Le cheval à roulettes me semble bien l'ancêtre des autos miniatures. 



La période ottomane voit l'arrivée du tabac au XVIIe siècle, toujours cultivé dans la région d'Argos. Je n'ai jamais vu de pipe en terre cuite semblable ! 


Les Slaviques migrent depuis le nord-est de l'Europe dans les territoires byzantins où ils s'installent, dès le VIIe siècle. Ils sont documentés avec précision en Argolide. Seules quelques poteries sont exposées mais c'est assez rare pour que je prenne la photo ! 



La forteresse de Larissa domine la ville. Je réserve la visite pour tout à l' heure! 


Les vestiges antiques de l'agora



Un ensemble de vestiges à été dégagé près du théâtre. Les bornes en calcaire, réemployées au IVe siècle, proviennent d'un heroon, un sanctuaire dédié aux héros de la guerre contre Thèbes. Ils entouraient un foyer mythique. 
L'agora accueillait un portique dont les traces sont bien visibles. Le bâtiment semi-circulaire, l'exèdre, servait aux rassemblements publics. 


Le petit temple érigé était très similaire aux trésors comme on en voit à Delphes


On identifié ici les restes d'une construction circulaire, une tholos. Sans doute prestigieuse car elle était entièrement couverte de marbre, sol et toiture compris. 


Au sud, un des portiques accueillit une palestre, c'est-à-dire un gymnase à ciel ouvert. 


Lorsque la démocratie fut instaurée, ce bâtiment aux multiples colonnes (hypostyle donc) servait de salle de réunion du conseil. 

Décidément, le câprier s'épanouit dans la région. Je me rappelle qu'en Turquie, c'était la plante qu'on trouvait le plus sur les sites antiques.

Le théâtre 



 La taille du théâtre donne une idée de celle de la ville. Il pouvait recevoir 20 000 spectateurs ! 

Même s'il n'est pas aussi bien conservé que celui d'Épidaure, il demeure très spectaculaire. 

Malheureusement on me presse pour pouvoir fermer le site et je n'ai eu que le temps de faire ces deux photos ! 


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