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mercredi 6 octobre 2021

Sur les collines d'Athènes

 

Dernier jour à Athènes... Un itinéraire varié entre découvertes et déconvenues.

Achats et visites

Un petit-déjeuner s'impose avant les opérations du jour. Le choix est moins abondant que dans mon précédent hôtel d'Athènes, le Mirabello, mais voilà de quoi me sustenter.

Première opération d'importance, le marché d'Athènes dans de belles halles, essentiel pour faire mes courses avant de partir. Je vais remplir le mini-réfrigérateur de ma chambre !

Une fois cette étape essentielle réalisée, me voilà libre pour quelques visites. Hélas le risque d'incendie est toujours présent et plusieurs musées restent fermés, par précaution, bien que les flammes restent heureusement loin du centre-ville.

Toutefois on peut toujours compter sur les bâtiments religieux ; après de nombreuses déconvenues dans mon itinéraire, j'ai la chance d'en trouver deux ouverts : l'imposante cathédrale métropolitaine...

et la charmante chapelle Theotokos Gorgoepikoos, une église patchwork avec de superbes sculptures.

Déjeuner au passage

Je décide de tester un de ces passages couverts qui me tentent depuis mon premier séjour dans la capitale, en début de voyage. Plus que ceux de Paris ils me rappellent surtout ceux de Prague !

C'est plus que l'heure de déjeuner ; beaucoup de restaurants sont étrangement fermés mais en voilà un ouvert, où je me sustente d'un caviar d'aubergine insipide suivi d'un poulet aux poivrons honorable.

Vers le Lycabette  

Le point le plus élevé d'Athènes, c'est le Lycabette qui culmine à 277 m. Une garantie de point de vue, paraît-il. Pour m'y rendre, je passe par des rues où les manifestations pariétales sont nombreuses, hésitant entre le tag et l'expression artistique.


Quelques demeures surnagent dans la banalité des immeubles, pas toujours parfaitement entretenus. Cet état inquiétant de la capitale domine ici, les fonds semblant toujours faire défaut.

Je traverse un jardin public au cours de mon itinéraire. On n'a pas davantage les moyens d'arroser et la végétation fait pitié. Cette désolation me décide à abandonner ma destination. Tant pis pour le Lycabette !

Je scrute les possibilités de visite. Le Musée des Beaux-Arts serait également fermé mais je ne trouve rien de semblable sur celui d'Histoire. Je tente le coup.

Fiasco sur toute la ligne. Le Musée Histoire Nationale, comme ses collègues, tient porte close. Il ne me reste que sa façade pseudo-antique et la statue d'un matamore bras levé. Renseignements pris, il s'agit d'un héros de la guerre d'indépendance, Theodoros Kolokotronis, appelé le Vieux de Morée car il était âgé de cinquante ans lorsque le conflit débuta. 

Comment ça, cinquante ans c'est vieux ?

Après toutes ces déconvenues, un dessert s'impose. Cacao amer et pêche, une alliance intéressante à réemployer dans une recette.

Nouveau changement de programme donc. J'opte pour la colline de Philopappos (Filopappou), des Muses et de la Pnyx. C'est reparti !

Un peu d'humour cette fois !



Au passage, vue immanquable sur l'Acropole !

Pnyx, Philopappos (Filopappou), et autres collines


La colline des Muses est jalonnée de plusieurs bâtiments et sites d'importance. La coupole de l'observatoire se voit de loin.

Impossible d'aller plus loin ! Ce bâtiment du XIXe siècle, le plus ancien observatoire des Balkans paraît-il, a également refermé ses portes aujourd'hui.

Depuis les grilles, je photographie ce qui me semble des autels ou peut-être des bases de colonnes. La hauteur me fait pencher pour la première hypothèse mais la disposition pour la seconde. J'aperçois un panneau explicatif, hélas hors de portée.


En tout cas, je n'ai rien trouvé dans mes recherches, qui ont bien retardé la publication de cet article. Si un lecteur peut m'apporter des informations, ce sera avec grand plaisir.

Cette fois, un panneau me renseigne. A l'époque de Pisistrate, il fallut  aménager l'adduction d'eau. On créa donc un très vaste réseau souterrain, de presque dix kilomètres de longueur totale. L'eau de l'Hymette était conduite dans des canalisations scellées puis dans des tunnels à l'inclinaison constante. Pendant huit siècles, cette partie alimenta les citernes de la colline du Pnyx.

On croyait autrefois qu'ici jaillissait la source Kallirroe mais cette hypothèse est maintenant écartée.

La zone entre la colline du Pnyx et celle de l'Aréopage était densément construite au IVe siècle avant notre ère. De riches demeures ornées de mosaïques côtoyaient des temples votifs édifiés deux cents ans auparavant.

Il faudra me contenter de ces vestiges ! Le risque d'incendie m'empêche, une fois de plus, d'aller plus loin.

Je contourne donc l'Acropole pour me rabattre sur le quartier de Plaka.

Cela me permet de voir l'odéon d'Hérode Atticus, du moins l'arrière du mur de scène par lequel pénètrent aujourd'hui les spectateurs.

Une citerne romaine, sans doute une œuvre du gouvernement d'Hadrien.

Dernier regard vers l'Acropole, sans un touriste.

Cette partie semble un luxueux quartier résidentiel, avec des demeures qui me semblent dater des années 1930.

L'inspiration antique a frappé un peu partout dans ce coin.

Le marchand a déserté son étal ! Dommage, je suis séduit par ce regard neuf et humoristique sur les statuettes cycladiques, comme j'en ai vu tout au long du voyage, à commencer par celles du musée archéologique d'Athènes.


Une version plus sobre, qui se limite à quelques pilastres engagés...

Aussi incroyable que cela paraisse, il ne s'agit pas d'un temple supplémentaire mais d'une école, et même d'une des plus anciennes qui accueillait les filles. Elle fut inaugurée en 1876, comme l'indique fièrement l'inscription du fronton.

Dîner à Klimataria, troisième !

Finalement j'abandonne mes pérégrinations souvent vaines pour aller dîner pas trop tard. J'ai les bagages à trier, peser et boucler, et ce n'est jamais simple !

J'avais prévu depuis un bon bout de temps de revenir à Klimataria, cette taverne du quartier de Psyri, une des meilleures adresses de tout mon voyage.

Les plats présentés sont toujours aussi alléchants... Difficile de choisir.



Finalement, mon choix se porte sur des poivrons "à la grecque", en fait une recette méditerranéenne qu'on retrouve dans de multiples contrées. J'adore ça !

Le poulpe semble carbonisé mais il est délicieusement fondant, cuit au vin qui l'aromatise en douceur. Un délice.

Pas de photo pour l'inévitable pastèque que le restaurant offre avec constance. Je la termine stoïquement !

Je boucle la série d'articles sur le voyage en Grèce  avec ce 99e et dernier. Ouf !

3 commentaires:

  1. A day full of disappointments and pleasure...
    Annie

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  2. Les meilleures choses ont une fin ! Merci pour cette riche et captivante série.
    Laura

    RépondreSupprimer

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