Paros : Excursion à Lefkes

 

 

Sur l'île de Paros, une excursion à Lefkes, réputé un des plus beaux villages des Cyclades.

 

 Le village de Lefkes se situe à l'intérieur des terres, mais Paros n'est pas une grande île et c'est peu significatif.

On voit un passé agricole récent, avec les moulins sempiternellement réduits à l'inactivité et des terrasses qui ne paraissent guère plus exploitées.

La cathédrale, avec ses clochers originaux, se détache nettement sur un plateau à l'intérieur du village.

Le côté médina que je trouve à beaucoup de ces villages grecs, empilements de cubes blancs, est ici adouci par une végétation plus présente. L'araucaria, l'arbre national du Chili, s'est implanté avec succès. On en voit un au premier plan avec ses branches espacées.

J'ai un peu de mal à trouver l'entrée du village depuis l'arrêt de bus mais je repère le restaurant en terrasse.

Au moins, c'est un vrai village, avec des enfants qui s'amusent dans le jardin.

Le village lui-même est cependant très minéral, avec d'étroites ruelles pavées qui ne cessent de monter et de descendre les pentes.

Quelques boutiques pour touristes sont présentes, avec un peu plus d'originalité. C'est une variante de la pêche de Chora, à Patmos !

Lefkes est une vraie carte postale des Cyclades : ruelles pittoresques, façades chaulées, rythme des boiseries bleues avec de fines nuances.

Quelques éléments verts ou bruns se risquent hors des sentiers battus.

Le graphisme des églises semble tout prêt pour les photos. Et toujours leurs portes sont fermées !

Un pied à terre à Lefkes ? Gros travaux à prévoir.

Quelques murs semblent avoir une histoire et apportent une touche d'authenticité. La colonne semble bien piquée à une construction antique.

La cathédrale Aghia Triada

La cathédrale fut terminée en 1835 et dédiée à Aghia Triada, la Sainte Trinité. Elle est construite entièrement en marbre, les carrières de Paros fournissant en abondance la pierre réputée pour sa qualité, la finesse de son grain et sa translucidité. La Vénus de Milo est sculptée dans ce même marbre.

Ces savants clochers ajourés seraient un modèle unique. Avec le zoom, on distingue bien les veinures du marbre.

Elle aurait dû être ouverte mais ce n'est pas le cas, comme l'indiquent les nouveaux horaires affichés sur la porte. Il me faudrait revenir après-demain, quand je serai déjà à Athènes. Je dois me contenter de la peinture sur carreaux (fresque ou émail, je ne tranche pas) avec des anges aux bouilles maladroites au-dessous d'une version de la Trinité.

De la terrasse derrière l'église, le regard se porte aisément jusqu'à la mer.

Je retrouve ces balcons de fer forgé que j'avais remarqué à Apiranthos. Ici, la façade s'offre en outre de coquets encadrements de fenêtre.

Les céramiques de Lefkes seraient fort célèbres, paraît-il. Un Américain s'est installé là et vend ses élégantes réalisations, à des prix japonais. Plus de 300 € le plus petit de ces vases.

Un peu onéreux mais on trouve vraiment de bien beaux articles.

Je redoute l'uniformité obligée et j'apprécie de trouver soudain une variante, même si j'adore le bleu intense qui est la couleur la plus répandue.

Et voir un peu de patine m'enchante de même !

Ce n'est pas un café. Les chaises sont sans doute destinées à la conversation du soir.

On a tout fait pour rappeler le temple grec ici...

Les seaux de diverses origines sont devenus des pots de fleurs. Le félin local vient y boire en habitué.

Exquise et mystérieuse voie étroite...

Jeux de lignes.

 Autre style de poteries, assez original. J'apprécie autant le plat à la pieuvre que celui au croissant de lune !