Les salles voûtées servent toujours à des expositions de taille moyenne,
souvent intéressantes. Actuellement, l'Albertina y expose une
rétrospective de l'artiste Arnulf Rainer, souvent présenté dans ses
salles d'art contemporain. Ce monsieur a plus de 90 ans et a connu des
tendances diverses.
Les salles voûtées servent toujours à des expositions de taille moyenne, souvent intéressantes. Actuellement, l'Albertina y expose une rétrospective de l'artiste Arnulf Rainer, souvent présenté dans ses salles d'art contemporain. Ce monsieur a plus de 90 ans et a connu des tendances diverses.
Il a travaillé en noir et blanc, dans des œuvres proches de Baselitz ou Hartung, où s'impose la force du graphisme.
Il s'est longtemps intéressé à la photographie repeinte, art initié par Rodin et devenu une pratique fréquente au XXe siècle.
La partie que je préfère dans son parcours est l'approfondissement de la couleur, explorée de multiples manières, notamment dans sa série Geologica.
Dans plusieurs tableaux, la couleur dominante est valorisée par une secondaire, généralement dans un coin, qui donne parfois l'effet d'un fond mystérieux qu'on refuserait de dévoiler.
Il s'agit d'un trublion du milieu artistique. Il avait claqué la porte de l'école parce qu'il refusait de peindre d'après nature, puis celle des Beaux-Arts après que ses œuvres eurent été qualifiées de dégénérées. En 1949, le terme déjà employé par le pouvoir nazi !
Initié à l'art brut, il s'introduisit dans un hôpital psychiatrique où il découvrit de nouvelles portées de la représentation du corps humain.
Il fit dans les années 1950 une rencontre déterminante avec un prêtre catholique ; ce dernier, passionné d'art, ouvrit une galerie à côté de la cathédrale. Sans doute une personnalité hors normes, sur laquelle j'aimerais en savoir davantage ! En tout cas, Rainer réalisa sa première exposition dans cette galerie.
J'ignore si Rainer était religieux, si la rencontre avec ce prêtre esthète fut déterminante, mais dans les années 1980,il commença une série de Christs stigmatisés.
Ses croix ne conservent que la forme symbolique, et dans des proportions variées. A l'intérieur, Rainer se livre à un travail très minutieux et profondément élaboré de la couleur.
C'est avec une pièce de cette longue série que j'ai eu accès pour la première fois à son œuvre, et j'ai eu le sentiment que les coulures renvoyaient au sang du Christ. Je conserve cette opinion au regard de cette salle, mais elle n'engage que moi.
En tout cas, ces pièces me séduisent autant qu'elles m'intéressent. Je trouve que dans tous les cas, elles ne peuvent laisser indifférent.
Les dernières toiles sont plus radicales, atteignant presque la monochromie même si celle-ci est constamment évitée. Rainer fut au contact de Nash et cette rencontre laissa sans doute des traces.
Sur ce blog public, j'ai volontairement omis les travaux plus dérangeants, certains davantage pornographiques dans la lignée de ses recherches sur le corps. Je pense qu'in oeut facilement en trouver sur le net en creusant un peu.
Captivating post with many interesting paintings, even if I don't love all of them.
RépondreSupprimerGreat post !
Annie
Rainer isn't an easy painter, but this exhibition was very interesting indeed.
SupprimerThanks Annie !