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vendredi 5 mars 2021

Vienne : Un jour parmi les musiciens


Une  journée ensoleillée à Vienne, avec les visites des maisons de compositeurs célèbres.
  
Le soleil brille insolemment à Vienne pendant qu'il pleut en France. Je ne boude pas mon plaisir et regretterai presque d'avoir mis le nez dehors bien tard, après avoir rempli mon article sur la soirée de la veille.

  
Décidément le quartier où je loge est bourré de petits parcs tranquilles, avec des nuances doucement automnales que la lumière embellit.
 
  
La brique était, paraît-il, le matériau de construction le plus répandu. A Vienne également elle a permis d'édifier nombre de bâtiments. Celui-ci pourrait presque se situer à Londres, si ce n'était la couleur de la brique qui me paraît ici plus claire.

Déjeuner : Krah Krah


  
Cette brasserie, juste à côté de la Schwedenplatz (où se déroulera une attaque terroriste peu après mon départ), fait partie de mes adresses régulières de la ville. Le menu du jour est toujours une affaire. Je dois m'enregistrer à l'aide du QR code à scanner, qui me donne accès à une page en ligne à compléter.
 
Pour une fois ce n'est pas le potage qui est proposé en entrée mais le Bio Kus-Kus, une sorte de taboulé qui me procure quelques légumes.

  
La suite n'est guère plus un classique ; une lasagne sans tomate mais avec du fromage et jambon, accompagnée de salade verte. J'avais goûté en Italie plusieurs lasagnes blanches mais c'est plus rare en dehors de la péninsule. En tout cas, c'est savoureux et ça me cale pour la journée. Par conséquent, choix raisonnable de me priver de dessert. Un espresso tout de même, cela s'impose !
 

Dans Leopoldstadt


Je n'ai qu'à traverser le Donaukanal pour me trouver dans le second arrondissement, Leopoldstadt, certainement un de ceux que j'ai le moins arpentés.

  
C'est toujours invraisemblable de voir combien le style du palais a inondé cette ville. Cet édifice, une ancienne bourse aux produits alimentaires, semble cumuler néo-antique, néo-baroque et quelques touches de Renaissance. Sous le soleil, il a une certaine allure.
 
  
Histoire de ne pas toujours emprunter les mêmes itinéraires, je passe par Ferdinandgasse, rue tranquille à un jet de pierre de la Praterstrasse plus animée. Evidemment, je découvre un parc supplémentaire.
 
  
Même si seul le Donaukanal sépare Leopoldstadt de Innere Stadt, le premier arrondissement (et le plus visité), on a l'impression d'une autre ville. Les façades décorées s'y font plus rares et plus discrètes. Mais tout de même, en cherchant un peu, je finis par en trouver plusieurs.
 
  
Et toujours les espaces verts aèrent la ville, vraiment répandus partout. Vienne est régulièrement citée comme la capitale la plus agréable à vivre et je suis certain que cela y contribue.

  
En traversant des cours imprévues et avec l'aide obligeante d'un cuisinier sur le pas de son local, je reviens sur Praterstrasse pour ma première visite.
 
  
Il s'agit de la "maison", plutôt un appartement à vrai dire, de Johann Strauss, le roi de la valse. Une visite intéressante qui permet de prendre conscience du succès mondial du compositeur.  

  

Dans Mariahilf

 
Pour ne pas perdre trop de temps, je prends le métro et descends sur la célèbre Mariahilferstrasse.  

  
Dans la vitrine d'un marchand de café, un spectaculaire carrousel présente une collection de tasses. C'est coloré mais j'ai un terrible sentiment de fragilité...
 
  
 C'est une partie du quartier de Mariahilf que je connais moins. Je longe une mystérieuse Webgasse (la rue de la toile, sans doute plus une référence au tissu qu'à Internet.

  
J'ai atteint ma destination. Cette maison basse appartint à Joseph Haydn, un des grands compositeurs du XVIIIe siècle, père du quatuor et de la symphonie.
 
  
A l'intérieur est aménagé un petit musée bien peu fréquenté aujourd'hui.
 
  
La maison de Brahms ne se visitant pas, les musées de Vienne ont trouvé une solution en aménageant une pièce dans celle de Haydn pour lui rendre hommage.
 
  
Je poursuis sur le thème du jour. Après mon échec récent, je vais retenter la visite de l'appartement où est mort Schubert. Pour cela, il me faut redescendre vers la Wienzeile, la partie qui prolonge le Naschmarkt.
  
Je n'ai encore jamais mis les pieds dans ces rues, vraiment fort peu touristiques, mais qui réservent des surprises dès qu'on lève les yeux.
 
  
La bâtisse de béton assez peu séduisante, malgré son alignement de fenêtres, tente une reconversion en mur végétal.
 
  
Au-dessus de la Wienzeile, ligne de démarcation entre les arrondissements, on retrouve le style "pâtisserie" des édifices. On sent très nettement la différence entre les rues. Sur cette partie dégagée (où sont érigés de fameuses constructions, comme la Majolika-Haus), on sent tout de suite davantage de prestige.
 
  

Dans Margareten

 
Cette fois est la bonne, et je peux enfin visiter cet appartement où est mort Schubert. Visite émouvante d'un petit logement. Je me promets de relire le gros volume de Brigitte Massin, une vraie bible pour schubertiens, à mon retour.

 
Je consulte mon plan. La Sonnenhofkirche ou église Saint Joseph, où eut lieu la messe des funérailles de Schubert, est vraiment toute proche.
 
 
Sa visite me semble un complément obligé à la précédente.

 
Cette série de visites dans différents quartiers m'a fait passer le gros de la journée. Il est temps de me rapprocher du centre, j'ai opéra ce soir.

 
Au passage, un coup d’œil dans cet atelier où on donne des cours de fabrication du pain. Je n'en ai encore jamais vu en France (alors que j'ai suivi avec plaisir d'enrichissants ateliers de cuisine). Je fais aussi le pain chez moi, et le temps de pousse de la pâte levée me semble difficilement compatible avec les créneaux horaires d'un atelier, mais pourquoi pas...

 
Au détour d'une ruelle, un vrai immeuble Art Déco se découvre devant moi. C'est difficile de le photographie avec le peu de recul et la luminosité faible, mais c'est un témoignage bien représentatif d'un courant qui marqua la ville.



 J'ai le temps de grignoter une focaccia avant de gagner le Staatsoper, pour une éblouissante représentation d'Evgeny Oniegin, Eugène Onéguine !

2 commentaires:

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