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lundi 28 décembre 2020

Vienne : la maison de Joseph Haydn

 

Je poursuis ma visite des maisons de musiciens à Vienne : après la Pasqualati-Haus où vécut Beethoven, la demeure natale de Schubert, l'appartement de Johann Strauss, voici la maison de Joseph Haydn.


Une maison du XVIIIe siècle à Gumpendorf


Vienne : la maison de Joseph Haydn dans Haydngasse

 

A quelques rues de la populaire Mariahilferstrasse, Haydn acheta en 1793 une petite maison basse. Il la fit rehausser d'un étage et son aspect extérieur n'a sans doute guère changé, même si le faubourg tranquille de Gumpendorf s'est métamorphosé en quartier peuplé.


Vienne, la maison de Joseph Haydn : le jardin

 

Le jardin a été réaménagé pour être conforme à celui du compositeur. Très charmant dans sa modestie même et sa taille réduite qui en fait un délicieux hortus closus. Même si, sans doute, le rapport aux ordures était bien moins policé qu'aujourd'hui, je regrette un peu la présence des trois poubelles (trio à cause du tri sélectif) bien visibles.

 

Vienne, la maison de Joseph Haydn : la cour

Le rez de chaussée était d'abord occupé par Johann Floriana Elssler, homme à tout faire, domestique, secrétaire, copiste. Haydn habitait l'étage où il composa notamment les grandes pièces de sa dernière période, Die Schöpfung (La Création) et Die Jahreszeiten (Les Saisons). Des oratorios magnifiques que j'aime beaucoup. C'est toujours émouvant de se trouver sur les lieux de l'écriture, comme sur ceux de la création d'une œuvre.


Qui était Joseph Haydn ?


Un compositeur essentiel


Vienne, la maison de Joseph Haydn : Johann Zitterer, Joseph Haydn

 

Haydn, c'est un des compositeurs qui comptent vraiment dans l'histoire de la musique. Il vécut soixante-dix sept ans et composa toute sa vie, dans tous les domaines possibles. On ne joue que rarement ses opéras (je n'en ai vu que deux représentations) et ses sonates, mais ses concertos pour violoncelle demeurent au répertoire, représentants d'une production riche pour quantité d'instruments. Ses trios sont également toujours joués (dont le réjouissant n°39, Zigeuner-trio, le Trio tzigane), mais sa musique de chambre trouve son plus beau fleuron dans le quatuor à cordes, genre qu'il développa et affirma. Au XIXe siècle, on lui attribuait généreusement le titre de Père du Quatuor. On le nommait aussi Père de la Symphonie, un peu abusivement car le genre existait avant lui, mais il explora intensivement la symphonie tout au long de sa vie, et en écrivit cent six ! Oratorios profanes et religieux, musique religieuse profuse où trônent de magnifiques messes... Bref, avec l'oeuvre de Haydn, on ne s'ennuie pas.


Un artiste dans l'histoire


Vienne, la maison de Joseph Haydn : carte de visite de Joseph Haydn de 1802
avec la phrase mélancolique
"Toute ma force est partie, je suis vieux et faible"

 

Sa longue carrière lui permet d'accompagner et de promouvoir l'évolution de la fin de la musique baroque au premier romantisme, le Sturm und Drang (Orage et Passion) qui s'opposait au radicalisme de la pensée des Lumières. La nuit louée, célébrée, opposée à la lumière. La nature encensée contre la ville et la civilisation. Un mouvement matérialisé par la littérature, des Souffrances du jeune Werther de Goethe aux Nuits de Novalis, mais dans lequel s'inscrivent aussi les Nocturnes de Field et plus tard de Chopin, mais aussi une série de symphonies haydniennes pleines de violence émotionnelle, comme la vingt-sixième, Lamentations, ou la quarante-neuvième, Passion.

Haydn, c'est également le clacissisme viennois, l'expérimentation permanente, l'évolution constante qu'on peut lire, une fois encore, dans sa centaine de symphonies. L'invention du cycle, avec le trio Matin, Midi et Soir de 1761 déjà. Un intérêt passionné pour la facture musicale ; il écrit pour le baryton, un frère du violoncelle, une série de trios, et il suit les progrès des instruments à clavier en transcrivant les innovations dans ses partitions. Lorsqu'il découvre à Londres un nouveau pianoforte de cinq octaves et demie, il écrit une sonate qu'on ne peut jouer sur les instruments viennois de cinq octaves seulement...

Je crois que c'est aussi le seul compositeur à proposer une gamme de versions d'une seule grande pièce avec sa Musica sopra le sette ultime parole del nostro Redentore in croce, traduite en allemand par  Die sieben letzten Worte unseres Erlösers am Kreuze et en français par Les Sept Dernières Paroles de Notre Sauveur en Croix. Haydn rédige une première version en 1786 pour orchestre à cordes, destinée à la cathédrale de Cadix pour sa semaine sainte, où les mouvements doivent s'intercaler entre le texte des paroles du Christ. Elle est réécrite quelques mois après pour quatuor à cordes (un des rares cycles pour cette formation dans l'histoire). La version pour piano seul paraît peu après. Enfin Haydn en fait, dix ans après, un oratorio pour quatre solistes, chœur et orchestre. 


Influencé et influenceur

 

Vienne, la maison de Joseph Haydn : Anton Grassi, Buste de Joseph Haydn

 

Influencé et influenceur. Tel est le destin des musiciens importants. Les premières œuvres, des années 1950, sont marquées par l'écriture de Fux et Caldara qui régnent alors sur la capitale viennoise. La découverte de Bach lui vaudra d'approfondir le contrepoint. C'est en entendant à Londres les oratorios de Haendel qu'il proposera ses propres chefs-d'œuvre. 

Avec son contemporain Mozart, il ne s'agit pas d'une rivalité mais plutôt d'une permanente émulation. Wolfgang Amadeus dédie à Joseph (A mon cher ami Haydn) une série de quatuors et ce dernier bénéficiera de l'écriture vocale du premier. Il leur arrive de jouer ensemble, Haydn au premier violon, Mozart à l'alto. C'est encore le jeune Wolfgang qui introduit son aîné dans la loge maçonnique. L'estime mutuelle ne peut être remise en doute.

Papa Haydn, nom donné par les membres de l'orchestre d'Esterhaza et repris par Mozart, est un maître réputé fêté par les jeunes compositeurs :  Cherubini et Weber le portent aux nues. Il a de nombreux élèves, dont le harpiste Krumpholz, un des premiers compositeurs pour son instrument, et Ignace Pleyel, bientôt rival, futur fabricant français de pianos. 

Beethoven le rencontre à Bonn et lui demande de le prendre comme élève. Leurs relations complexes et passionnées débouchent sur une véritable rivalité lorsque les deux compositeurs occupent conjointement le devant de la scène. Après avoir loué son professeur, Ludwig déclarera que "Haydn ne [lui] a rien appris" mais, après sa mort, il reviendra sur ces paroles pour lui rendre hommage.


La vie d'un compositeur

 

Vienne, la maison de Joseph Haydn : George Dance, Dr Haydn (sic)


Mathias Haydn habite Rohrau, une bourgade de Basse-Autriche. C'est là que naissent ses enfants musiciens, le ténor Joseph Evangelist et les deux compositeurs Michael et (Franz, mais il n'utilisera jamais ce premier prénom) Joseph. C'est dans le choeur liturgique que chacun se forme, acquérant de solides bases. Il arrive bientôt à Vienne où il habite dans le grenier de la maison de Métastase, sur la Michaelerplatz. Il devient secrétaire de Porpora qui peaufine sa technique. 

Haydn veut être musicien indépendant mais à l'époque, un compositeur est un domestique attaché à une cour. On avait emprisonné Bach parce qu'il avait voulu quitter son employeur ! Haydn fait d'abord partie de la maison du baron von Fürnberg, puis de celle du comte von Morzin, avant d'être engagé pendant trente ans par les princes Esterhazy. Une période fructueuse car les Esterhazy montrent de la bienveillance envers leur protégé ; on est loin des rapports houleux entre Colloredo et Mozart.

Au départ, le prince le conserve près de lui. Il n'aime guère la capitale et vit retranché avec sa cour dans son château. Mais le joug se relâche. A partir de 1770, le prince le laisse diriger des concerts à Vienne, faire éditer sa musique à Paris ou à Londres. Un point important, car les contrats stipulaient généralement que la musique composée à la cour d'un protecteur appartenait à ce dernier. Anton Esterhazy lui permet aussi de partir à Londres à plusieurs reprises ; il y créera une célèbre série de symphonies, sera même nommé Doctor honoris causa par les universitaires d'Oxford. Au cours de ses deux voyages, Haydn passe deux ans à Londres.

La dernière partie de sa vie se passe à Vienne ; Nicolas Esterhazy, le nouveau prince, n'est guère musicophile et laisse beaucoup de liberté à son Kapellmeister. Haydn donne des leçons, compose ses grands oratorios et les derniers quatuors qui expérimentent encore de nouvelles voies. Il meurt en 1809, en pleine occupation napoléonienne. Napoléon, grand amateur de la musique de Haydn, envoie un détachement assister à ses funérailles et fait garder sa maison.


Au temps de Haydn


Vienne, la maison de Joseph Haydn : Jörg Anton Kölbel, Neujahrstag in Wien (Nouvel An à Vienne)


Comme toujours dans ce type de maison-musée, on expose des images qui décrivent les décors de la vie du musicien, autographes et premières éditions, complétées de portraits et objets.


Vienne, la maison de Joseph Haydn : Jörg Anton Kölbel, Panorama in Prater (Panorama au Prater)

 

Le Prater a bien changé. Avant d'être le parc d'attractions bien connu, il s'agissait d'une zone forestière, réserve de chasse d'un côté et promenade de l'autre. Il venait juste d'être ouvert au public, en 1766.


Vienne, la maison de Joseph Haydn : Jörg Anton Kölbel, Promenade auf dem Graben (Promenade à Graben)

 

En revanche, on n'a aucune difficulté à reconnaître Graben et sa Pestsaüle, la colonne de la Peste.


Vienne, la maison de Joseph Haydn : gravure anonyme, Vue de l'Intérieur du théâtre national près de la Bourg, impérial et royal

 

Le Theater an der Burg ouvrit ses portes sur Michaelerplatz en 1741. L'empereur Joseph II le nomma Théâtre National et Mozart y créa plusieurs opéras, Die Entführung aus dem Serail (L'Enlèvement au Sérail), Le Nozze di Figaro (Les Noces de Figaro) et Cosi fan tutte. C'est là que Haydn donna la première exécution de Die Schöpfung (La Création).

En 1888, ce Burgtheater fut détruit et reconstruit à l'emplacement actuel, sur Ringstrasse.


Vienne, la maison de Joseph Haydn : Carl Schütz, Der Neumarkt (Le Marché neuf)

 

Aujourd'hui nommée Neuer Markt, la place existe toujours, c'est là qu'on pénètre dans le Kaisergruft, la crypte impériale. Je n'y ai jamais vu de marché cependant.


Vienne, la maison de Joseph Haydn : Ferdinand Landerer, Prospect der Fürstlichen Residenz Eszterhaz (Le Palais Esterhaza)

 

Construit dès le XIVe siècle à Einsenstadt, à l'est de l'Autriche, ce palais entra dans la famille des Esterhazy (le sz hongrois est devenu s dans sa version autrichienne) au XVIIe siècle. A l'époque où Haydn y composait, il connaissait encore de multiples modifications.


Vienne, la maison de Joseph Haydn : Johann Richter, Portrait-Quodlibet de Joseph Haydn

 

Un quodlibet, mot latin signifiant ce qu'il te plaira, est un ensemble de choses disparates ; cela existe en musique (Bach en a placé un fameux à la fin des Variations Goldberg), en littérature (les oulipiens le réinventèrent) et ici en peinture. Richter a fait une sorte de portrait chinois dans un plaisant trompe-l'oeil.


Vienne, la maison de Joseph Haydn : Freyherr von Adelsheim, Die Vostadt Gumpendorf (Le Faubourg de Gumpendorf)

 

Le faubourg de Gumpendorf fait aujourd'hui partie du VIe arrondissement, Mariahilf. Edifié le long d'une voie romaine, cette zone de chasse fut urbanisée au XVe siècle quand la population viennoise s'accrut, mais le siège des Turcs la détruisit complètement. Au XVIIIe, c'était à la fois un faubourg populaire et une banlieue de plaisance où l'aristocratie viennoise se faisait construire des pavillons. Haydn était en compagnie distinguée.


Vienne, la maison de Joseph Haydn : Emil Hütter, Die Hofmühle (Le Moulin impérial)

 

Sur la rivière Wien on avait construit quatre moulins. Appartenant autrefois à un couvent, la Hofmühle était louée pour la mouture du grain. Cette silhouette emblématique de Gumpendorf fut détruite à la fin du XIXe siècle, mais la Hofmühlgasse et la Windmühlgasse subsistent.


Au fil des partitions


Vienne, la maison de Joseph Haydn : manuscrit de Gott erhalte Franz den Kaiser (Que Dieu sauve l'empereur Franz)

 

En 1797, Haydn composa l'hymne Gott erhalte Franz den Kaiser,  une prière pour la préservation de l’Empereur Franz II, le chef du Saint-Empire romain germanique. Il revenait de Londres où le God save the King l'avait fortement impressionné, et il souhaitait un équivalent pour sa patrie. Son hymne est en fait une variante d'une chanson populaire croate, Stal se jesem. Le troisième couplet est devenu l'hymne national allemand.


Vienne, la maison de Joseph Haydn : image pliable de Gott erhalte Franz den Kaiser (Que Dieu sauve l'empereur Franz)

Vienne, la maison de Joseph Haydn : formulaire d'enregistrement du personnel

 

Sur ce formulaire de 1805 étaient notés les membres du personnel au service de Haydn. En fait, à cette époque, seule la cuisinière Anna Kremnitzer vivait dans la maison. Le fidèle Elssler résidait à l'extérieur depuis son mariage avec sa femme et six enfants, dont Fanny qui deviendrait une des plus célèbres danseuses de l'histoire.


Vienne, la maison de Joseph Haydn : manuscrit du Lied Ein kleines Haus (Une petite maison)


Les nombreux Lieder constituent une part non négligeable mais vraiment méconnue de l'oeuvre de Haydn, même s'ils ont davantage été enregistrés ces dernières années. Ce manuscrit est l'occasion de vérifier la graphie nette et précise de Haydn.


Vienne, la maison de Joseph Haydn : horloge à balancier


Vienne, la maison de Joseph Haydn : série de manuscrits de canons

 

Le canon, c'est une composition où on reprend la même mélodie par entrées successives, alors que les précédentes parties continuent à jouer. Frère Jacques est l'exemple le plus connu de cet exemple de contrepoint. Beaucoup de compositeurs en ont écrit, parfois durant leur formation initiale.


Vienne, la maison de Joseph Haydn : manuscrits de deux canons

 

Haydn et Mozart en chantaient ensemble pendant des soirées amicales. Ils s'amusaient à donner un double sens, souvent scatologique, à des paroles innocentes, par leur superposition.


Vienne, la maison de Joseph Haydn : manuscrit d'un canon

 

La première série de dix canons, Les Dix Commandements, date de 1791-1792  et existe en deux versions, avec des paroles religieuses ou profanes.


Vienne, la maison de Joseph Haydn : manuscrit d'un canon

 

La seconde comprend quarante-sept canons, tous sur des textes profanes. Elle est traditionnellement datée de 1800, mais certaines pièces pourraient être plus anciennes.


Vienne, la maison de Joseph Haydn : manuscrit d'un canon

Vienne, la maison de Joseph Haydn : manuscrit d'un canon


Si la date est exacte, il s'agirait d'une des dernières oeuvres du compositeur.


Vienne, la maison de Joseph Haydn : épinette

Vienne, la maison de Joseph Haydn : manuscrit de Die Schöpfung (La Création)

 

Je suis touché de voir ce manuscrit du début de Die Schöpfung (La Création). Cette oeuvre me parle particulièrement ; le premier oratorio que j'ai entendu lors d'un concert, le premier que j'ai chanté lors d'un stage de chant choral à Carcassonne. C'est une œuvre que j'ai toujours beaucoup aimée et ce début orchestral m'a toujours fasciné. 

Haydn a particulièrement réussi cette impression de la musique qui naît du chaos et se structure peu à peu.


Vienne, la maison de Joseph Haydn : une salle du musée

Vienne, la maison de Joseph Haydn : première édition de Die Jahreszeiten (Les Saisons)

 

Haydn composa en tout quatre oratorios : la version des Sept Paroles dont j'ai précédemment parlé, Il Ritorno di Tobia (Le Retour de Tobie, une belle œuvre trop rarement donnée), Die Schöpfung et donc ces Saisons, le seul oratorio profane. C'est le baron von Swieten qui lui en passa commande après le succès retentissant du précédent. La composition réclama deux ans ; les multiples interventions du baron dans l'écriture ne cessaient de perturber Haydn. 

On parle notamment de l'épisode de la grenouille : le baron voulait que le compositeur imitât le coassement dans sa musique, et Haydn ne voyait pas d'intérêt à cette "camelote". L'oeuvre est un délice de fraîcheur, une exaltation de la nature dans les couleurs de l'orchestre.

 

Vienne, la maison de Joseph Haydn : Joseph Schütz, La Salle impériale et royale de la Redoute

Vienne, la maison de Joseph Haydn : Première édition de la Missa in tempore belli


Durant ses dernières années au service d'Anton Esterhazy, Haydn était lié par peu d'obligations, mais il devait composer une messe par an. Il en écrivit en tout quatorze, de la Rorate coeli desuper de 1748 à la Harmoniemesse de 1802. Les six dernières, les plus connues, sont de vrais bijoux. D'ailleurs, j'écoute la Nelsonmesse en rédigeant l'article, et je me régale !


Vienne, la maison de Joseph Haydn : clavecin

Vienne, la maison de Joseph Haydn : Première édition de The Broom in Cowdenknows

 

Comme le fera plus tard Beethoven, Haydn reçut de ses éditeurs anglais des commandes pour arranger des chansons populaires anglaises. Un pan méconnu de son oeuvre.


Vienne, la maison de Joseph Haydn : Johann Elssler, Liste des oeuvres de Joseph Haydn
 
Elssler, le secrétaire-copiste, établit la liste des œuvres de son maître en notant pour chacune un fragment de la partition.

Vienne, la maison de Joseph Haydn : J.A. Corvinus, L'Hôpital de Saint Mars
 

A la fin de sa vie, Haydn organisait des concerts de charité pour l'hôpital Saint-Mars qui accueillait et soignait les pauvres. Les exécutions de Die Schöpfung lui permirent de réunir cinquante mille florins qu'il offrit à cette institution. La ville le décora de la médaille du Sauveur pour sa générosité.

 

Vienne, la maison de Joseph Haydn : Masque funèbre de Haydn relevé par Johann Elssler
 

 Haydn, déjà malade depuis deux ans, mourut le 31 mai 1809. Elssler, toujours lui, releva un moulage de la tête de son mentor. Fils d'un copiste d'Esterhazy, il était au service du compositeur depuis de longues années et l'avait accompagné à Londres. Une solide fidélité.


Vienne, la maison de Joseph Haydn : L'inventaire des biens de Haydn établi pour la succession
 
L'inventaire des biens fut établi pour une vente aux enchères. Selon un journal de l'époque, cet événement eut un incroyable retentissement. Tout le monde, y compris des gens modestes, souhaitait acquérir un objet du fameux et généreux compositeur, comme si c'étaient les reliques d'un saint.

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