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vendredi 27 avril 2018

Moscou : Nouvelle Galerie Tretyakov (Tretiakov) , Parc Gorki

Piotr Konchalovsky, Agave

Le musée pour admirer les grands courants qui ont agité l'art russe du XXe siècle, avec des œuvres fondamentales.





 Une photo du théâtre proche de mon hôtel, j'y passe devant quand je vais prendre le métro. Cette fois, c'est à Chistye Prudy que je le récupère.



 Les décorations varient toujours d'une station à l'autre…


En sortant du métro, quelques pas et me voilà devant la maison Igumnov. Cette construction pour un richissime industriel du XIXe siècle, c'est aujourd'hui l'ambassade de France.

  L’Église Saint Jean le Guerrier



C'est une église construite sous Pierre le Grand, sur des plans suggérés par le tsar et avec des fonds qu'il a versés. Le toit à tuiles à effet diamanté apporte une touche originale.


L'intérieur, c'est l'agencement habituel de décorations, fresques, icônes et bois dorés.


L'iconostase a été transportée ici et provient d'une église détruite du XVIIe.


Je me dirige vers la Nouvelle Galerie Tretyakov, peu éloignée. Elle est sise dans un grand parc :

Le parc des statues déchues 


J'avais vu, à Budapest, une réalisation semblable, mais avec des statues bien plus imposantes.


On a aussi une vue sur l'immense et bien démodée statue de Pierre Le Grand, la huitième plus grande au monde. Elle est pourtant récente. Le kitsch n'effraie jamais les responsables municipaux. En plus, il paraît que le sculpteur est un copain du maire !


Dans le parc, on trouve donc des statues exaltant les grands thèmes habituels.


Mais aussi ces mémorables symboles du communisme soviétique.



Aucune difficulté pour identifier les habituels Staline et Lenine.


Brejnev aussi se reconnaît bien. C'était une figure familière dans mon enfance de téléspectateur !


Un Lenine qui émerge de la pierre. Les esclaves de Michel-Ange sont une durable source d'inspiration.


Karl Marx, moins impressionnant que celui de Berlin.



C'est le printemps, paraît-il.

La Nouvelle Galerie Tretyakov



Vu la taille faramineuse du bâtiment, j'en aurai pour un bon moment. Il est temps d'entamer la visite de ce musée, le principal pour la peinture russe du XXe siècle. J'utilise mon billet combiné acquis hier, à l'autre Galerie Treyakov.


On voit, au tout début, la tour de Tatline, l’œuvre de référence du constructivisme.

salle Larionov et Goncharova

Larionov et Goncharova

Dans les années 1910, table rase du passé. On crée à tout va, et on fabrique des mouvements les uns après les autres : cubisme, futurisme, etc...

Larionov et Goncharova, à défaut d'être considérés comme des chefs de file (je sais que c'est un sujet de polémique), sont en tout cas des créateurs actifs dans cette période.

Mikhail Larionov, Bouquet
On sent déjà quelques arêtes cubistes dans ce Bouquet de Larionov.

Natalia Goncharova, Paysage de Vyazma
Un paysage par Goncharova, aux couleurs exaltantes.

Mikhail Larionov, Couple de paons

Mikhail Larionov, Intérieur avec une table

Traitement intéressant de la couleur par petites touches.

Mikhail Larionov, Le Turc

Mikhail Larionov, Le soldat à la pipe

Le néo-primitivisme a consisté à réintroduire les sujets anciens (parfois TRES anciens) et l'art populaire. Cela s'accordait bien avec les mouvements d'idées en cette période pré-révolutionnnaire.

Mikhail Larionov, Le Printemps

 Impossible de ne pas penser au Sacre du Printemps de Stravinsky, issu du même courant !

Natalia Goncharova, Oiseau

Goncharova emploie ici un motif de broderie traditionnelle.

Natalia Goncharova, Chardons

Vigoureuse toile aux couleurs éclatantes. Si les fruits font penser à Cézanne, une des références assumées par cette école russe, Matisse n'est pas éloigné dans la composition.

Vladimir Tatline, Dessin de décor pour Une vie pour le tsar

Tatline, le maître du constructivisme, a un peu touché à tout. Cette toile est un projet de décor pour l'opéra Une vie pour le tsar. C'est avec grand plaisir que je reverrais cette merveille, d'ailleurs !

Natalia Goncharova, Vide
Un intéressant essai d'abstraction.

Valet de carreau & co

Ilya Mashkov, Nature morte au camélia
Avec le groupe du Valet de Carreau, dont Larionov est un membre actif, on teste plusieurs directions. Cette Nature morte de Mashkov reste une référence à Cézanne.

Ilya Mashkov, La Boutonnière

J'ai l'impression d'une influence fauviste dans la palette.

Ilya Mashkov, Nature morte (fruits sur une assiette)

Une nouvelle Nature morte permet de mesurer le chemin parcouru, avec ces lignes noires et ces couleurs franches.

Aleksander Kuprine, Nature morte au potiron

Avec Kuprine, on passe à une déconstruction savante. Travail très habile de la couleur.

Ilya Mashkov, Le Lac de Genève

Encore une parenté avec les Fauves.

Robert Falk, Les meubles rouges

Je ne sais pourquoi, j'avais toujours tenu ce peintre comme un artiste de troisième zone, et tout ce que je vois de lui ici est intéressant. Quelle énergie chromatique !

Konchalovsky


Piotr Konchalovsky, Peintures sèches

Piotr Konchalovsky, Peintures sèches (détail du précédent)
Avec Konchalovsky, tentatives de collage. Les papiers, étiquettes, journaux, sont promus à une longue réutilisation artistique...
Piotr Konchalovsky, Autoportrait avec la famille du peintre
Le but n'est pas de magnifier les personnages, c'est clair !


Lentulov


Aristarkh Lentulov, Portails avec la tour, la Nouvelle Jérusalem

J'avais découvert ce peintre au Musée Russe de Saint Petersbourg, et il m'avait enchanté. Une symphonie de couleurs, et pour une fois, le terme n'est pas galvaudé. Sa palette m'évoque certains Macke ou même Klee. Un cubisme éclatant et tonique, que j'ai beaucoup de plaisir à retrouver.

Aristarkh Lentulov, Le Clocher d'Ivan le Grand

Aristarkh Lentulov, Moscou

Aristarkh Lentulov, Les rêves quotidiens d'un homme de province

Alexandra Exter, Venise
Alexandra Exter, surtout connue pour sa participation au mouvement suprématiste, a réalisé de grandes toiles colorées. Venise, pour une exposition dans cette ville, combine différents symboles de la cité des Doges (on identifie assez facilement les gondoles). Ses cercles colorés se retrouveront chez les Delaunay.

Expressionnisme et abstraction



Grande salle qui expose des expérimentations en tout genre.

Vladimir Tatline, Contre-relief
Fameuse expérimentation de Tatline, entre tableau et sculpture. Il ouvre de nouvelles voies, extrêmement fructueuses.
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Nadzhda Udaltsova, Autoportrait

Cette fois, le cubisme est vraiment là !

Kazimir Malevich, Portrait de Matushin

Malevich, un vrai maître aux idées bouillonnantes, grand expérimentateur devant l'éternel.

Alexandra Exter, Florence

Exter dans sa série italienne, à la conquête de reconnaissance européenne.

Ilya Chashnik, Suprématisme

Chashnik, Suprématisme. L'abstraction est en marche!

Kazimir Malevich, Carré noir sur fond blanc

Le célébrissime Carré noir sur fond blanc de Malevich, toile fondatrice de l'art du XXe siècle. Est-il récemment craquelé ou les reproductions ont-elles gommé cet aspect ? En tout cas, c'est une surprise.

Kazimir Malevich, La Femme au râteau

Malevich a tenté plusieurs de ces figures humaines découpées en couleurs franches, et a été souvent recopié.

Kazimir Malevich, La Fille à la barrière rouge

Malevich toujours, avec une représentation plus traditionnelle.

Alexander Drevin, Composition pittoresque

Un tableau très travaillé, dans la composition comme dans les matières.

Lyubov Popova, Composition pittoresque
Lyubov Popova a souvent exploré les possibilités du chromatisme. Une femme très cultivée, qui avait étudié notamment à Paris, et qui a rencontré tous les grands noms de la peinture de l'époque.

Le Letatlin
Reconstitution du Letatlin, cet espace où Tatline poursuivait ses recherches sur les volumes.

Chagall

Marc Chagall, décoration murale du Théâtre d'art juif

Sa vie en France lui a donné une grande célébrité. La galerie conserve la décoration murale du Théâtre d'art juif, avec le fameux couple volant.

Marc Chagall, décoration murale du Théâtre d'art juif

Marc Chagall, décoration murale du Théâtre d'art juif
Le violoniste sur la maison m'a toujours évoqué Le Violon sur le Toit, la comédie musicale de Jerry Bock ! Mais tout cet univers rappelle les contes russes ; on voit l'influence de la culture populaire préparée par le néoprimitivisme.

Kandinsky

Vladimir Kandinsky, L'Ovale blanc

Encore un maître aux expériences fondamentales. Le courant "non objectif lyrique" a nourri cette période artistique.

Vladimir Kandinsky, Improvisation aux formes froides


Vladimir Kandinsky, Les Crinolines.

Vladimir Kandinsky, Motion I
Motion I. Une toile tardive de 1955.

Multiplicité de tendances

Filonov, Bateaux

Je n'apprécie pas du tout cette palette mais son expression est toujours intéressante et très personnelle.

Annenkov, Adam et Eve

J'ai cherché Adam un moment ! En fait, le tableau se comprend par étapes... C'est parfois le cas quand le cubisme éclate la composition.

Shukhayev, Portrait de S.N.Andronikova-Gasperln

Un beau portrait, assez classique. La pose, l'arrière-plan, le rideau (mais pas sa forme anguleuse) renvoient aux références de la Renaissance italienne.

Petrov-Vodkin, Nature morte

Lumineux tableau de Petrov-Vodkin, un autre magicien de la couleur.

Petrov-Vodkin, 1918 à Petrograd

C'est presque la même palette que le tableau précédent !

La réalité poétique dans l'univers post-révolutionnaire


Je ne fais que reprendre le titre de la salle ! On trouve des peintres du Groupe des Quatre Arts, menés par Kuznetsov.

Kuznetsov, La récolte du coton
Le peuple au travail, mais pas dans une vision réaliste. La simplification des masses et l'effet de bouillonnement du coton suffit à faire vivre le tableau.

Istomin, Les Etudiantes

Un tableau près de la fenêtre, un classique, renouvelé par une palette étroite et froide. Les coupes de cheveux me paraissent une modernité à la garçonne (et je ne fais pas seulement référence au roman de Victor Marguerittes).

Kuznetsov, Chou

Représentation comme un portrait.

Après la révolution


Yakovlev, Le transport reprend

Éblouissant de technique, notamment dans l'effet de fumée.


Bogorodsky, Chanteurs sans-abri

Les sans-abri réapparaissent progressivement dans la peinture à partir de la fin du XIXe siècle, je pense notamment à Victor Pelez chez nous. Aucun misérabilisme chez Bogorodsky qui retient plutôt une famille soudée, presque souriante (la joie de la liberté ?).

Kustodiev, Le Bolchevik

Malgré les contraintes thématiques, il reste une dimension artistique. Le Musée Russe de Saint Petersbourg possède une variante de ce tableau.

L'art dans un état totalitaire


Nikritine, Le tribunal populaire

Tout contribue à créer une toile glaçante, le décor minimaliste, la frontalité des personnages. Malgré la simplification des visages, le jeu des regards raconte un événement. Et où est l'accusé ?

Brodsky, Lenine dans son bureau


Étonnante composition, dans l'intimité. Réalisme de la représentation, qui insiste sur les housses des fauteuils bien mieux éclairées que le personnage lui-même, à demi-ombré. On est loin du portrait officiel.

Deineka, Avant d'aller à la mine

Dans les années 1920, le regard se fait plus dur. Les grandes toiles de Deineka montrent cependant un sacré talent : découpage de la toile en surfaces bien différenciées, silhouettes nettes qui révèlent un intérêt pour la ligne. Et une peinture quasiment identique, à l'arrière-plan, de l'homme et de la machine. On n'est pas loin du futurisme européen, mais on sent que la dimension sociale est ici l'enjeu principal.

Deineka, Le Goal

Les totalitarismes ont toujours mis le sport en avant.

Deineka, La Mère

La famille, une autre valeur sûre.

Luchishkin, Le ballon s'envole

Très forte composition avec ses masses de bâtiments étouffantes qui rendent la solitude de l'enfant encore plus poignante. Est-ce une représentation de la liberté, ou de la liberté envolée ?

Shterenberg, Les vieux jours

Grande modernité du traitement, mise en espace stricte. Le fond uniforme associe l'arbuste et le vieil homme dans une même solitude.

Labas, Le premier dirigeable

Incroyable traitement pictural pour, sans doute, un sujet de commande.

Tyshler, Sacco et Vanzetti

Très étonnant. Personnages très simplifiés dans un décor réaliste aux perspectives soulignées, pour évoquer le destin de ces deux anarchistes italiens, condamnés et exécutés aux Etats-Unis dans ces années 1920. Le tableau est donc un commentaire presque en direct d'un fait jugé scandaleux.


Deineka, Rue de Rome
On retrouve Deineka pour cette Rue de Rome pleine de soleil et de couleurs, et la verticalité de la façade, la statue, la rue au premier plan m'évoquent soudain de Chirico.


Deineka, La Défense de Petrograd

Un thème apparaît : le monde nouveau est créé par la force de l'homme. Les silhouettes sur fond uni rappellent son Avant d'aller à la mine.


L'art officiel


Gerasimov,  Staline et Voroshilov au Kremlin

Alors que les associations de peintres sont dissoutes, un art "non-dégénéré" s'impose avec un retour au style XIXe. Gerasimov devient le peintre officiel des figures de l'état.
Sur les remparts du Kremlin, les deux personnages dominent Moscou. Légère contre-plongée, effet d'auréole, ample manteau qui magnifie la silhouette. On a droit à tous les effets classiques.

Gerasimov,  La première armée montée

Gerasimov s'est régalé avec un effet de masse, la distribution de la lumière… Mais, alors que Surikov transformait ses scènes de foule en multiplicité de récits, ici on doit se contenter de la concentration uniforme de l'auditoire.

Yefanov, La rencontre inoubliable

Encore pire dans le convenu. L'instantané des mains en train d'applaudir… On voit vraiment la peinture qui n'apporte rien par rapport à la photographie.

Goncharova, Les baigneurs

Un grand Goncharova de 1922, exposé là pour des raisons de place, je suppose. Etude minutieuse du rapport forme/couleur, presque en trompe-l'œil avec ses effets de volume. Lumineux et plein de mouvement.

Vera Mukhina, Ouvrier et agricultrice

Illustre groupe sculpté qu'on ne présente plus. Vera Mukhina, Ouvrier et agricultrice, 1936.

Goncharova, Soir d'automne

Vers 1925. L'utilisation du graphisme est sans doute le fruit d'une recherche approfondie ! Très proche de ses baigneurs.

Rublyov, Portrait de Staline à la Pravda
Je ne sais trop quel fut le sort de ce tableau peu conformiste, bien loin de Gerasimov et de Yefanov !

Art libre sous le totalitarisme


Altman, Nature morte


Malgré les règlements et l'entrave de la liberté, certains continuent à expérimenter.

Deux natures mortes de Sokolov.

Deux natures mortes privilégiant la monochromie. Les fruits de la seconde me semblent un hommage assez clair à Cézanne, qui, je crois, était bien connu et étudié à Moscou.

Drevin, Paysage

Travail tout en courbes qui apporte beaucoup de dynamisme, autant que le fort contraste des tonalités.

Rybchenkov, En hiver

J'aime bien ce tableau un peu sale, avec de larges touches de couteau. Assez impressionniste, non ?


Konchalovsky, Bouquet de lilas

On retrouve Konchalovsky avec cette représentation traditionnelle, mais superbement exécutée.


Konchalovsky, Portrait de Prokofiev

Impression de liberté et de simplicité, mais un tableau classique d'artiste en action (crayon, partition). C'est le choix du cadre qui renouvelle le sujet. L'artiste et son inspiration, finalement. Un tableau romantique !

Le réalisme imposé


Grigoryev, Le Goal
En plein réalisme soviétique. Le sport, le peuple, le ballon invisible mais aussi attendu par les personnages que par le spectateur...

Vasiliev, Démobilisée

Je retrouve des thèmes de la peinture de genre, qui a souvent traité l'humain pendant la guerre. Le début XIXe en a vu beaucoup.

Chuikov, Jeune Kirghize

Jeune Kirghize, mais bonne patriote ! On fête le vaste empire de la grande union.

Bogorodsky, Gloire aux héros morts

Un sommet du genre, qui  cumule tous les clichés de ce type de tableau. N'en jetez plus !

Deineka, Faubourgs de Moscou, 1941
Deineka de retour ! Il reste un grand peintre, avec ses contrastes forts et ses points de vue significatifs. La construction du tableau renvoie aux tableaux du même genre, comme la Dernière taverne avant la route de la veille.

Korzhev


Korzhev, L'appel de nuit

Mini-exposition de ce peintre récent (toiles des années 70-90), mais assez proche des précédents. Très doué malgré tout. Réalisme photographique qui laisse la peinture visible, soin du détail.

Korzhev, La gardienne

Je préfère celui-ci, avec la gardienne qui dévoile l'icône à la demande, avec sa composition plus originale. Portraitiste de haute qualité, ce monsieur Korzhev.

Popkov, Les constructeurs de Brask

Toile de 1960 mais, franchement, rien n'a évolué dans cet art-là. Il me semble trouver ici des influences américaines. Je crois que Norman Rockwell a peint ce genre de groupes alignés. On pourrait penser aussi à la composition frontale de Parade.

Tutunov, Les réservistes

Le communisme dans les petites villes.

Pesis, Le bureau de l'administration

Y a-t-il de l'ironie dans cette représentation ?

Sidorov, Feuilles d'automne

Apaisant après ce qui précède. Sidorov ne révolutionne rien mais j'aime beaucoup ce tableau simple et délicat.

Stozharov, Le village Serdla

La rigueur de la composition en bandes est contrebalancée par la palette. Un intéressant tableau où l'homme est là sans y être.

Natalia Nesterova, Chemin de croix

Natalia Nesterova a œuvré, dans les années 1990, à un considérable chantier religieux. Un aperçu de son chemin de croix, qui tient toute la salle. Je ne suis pas fan, mais je ne peux nier que c'est expressif.

Dorokhov, Œil

Op'art russe. Réussi, dans le genre.

Galkin, Structure

Galkin, le Vasarely russe. Puissance des tons complémentaires, illusion d'optique : rien ne manque !

Oscar Rabin, Paysage optimiste

Paysage optimiste. Ah bon ? Le jaune, peut-être ? Ce n'est pas la façade tordue, tout de même !

Kabakov, All about him

Cette tendance, avec des listes de texte, est toujours vivante dans l'art.

Kolosapov, Malevich - sold

Ces dernières années, c'est comme ailleurs : l'art part dans toutes les directions.

Orlov, Iconostase

Ce travail sur la tradition réinterprétée est déjà plus intéressant.

Tableaux de Sokov.
Bof…

Bruskin, Leben über Alles

D'accord, on a vu ça ailleurs, mais le tableau fonctionne !


Un aperçu des créations récentes, très hétéroclites…

Yulikov, Carré noir

La notion de polyptyque m'intéresse toujours dans l'art, ces rapports créés par des associations spatiales. C'est toujours stimulant !
Ceci n'est pas bouleversant mais j'y trouve une vraie dynamique. Et la référence très nette à Malevich n'est pas un inconvénient !

Faibisovich, Dans le vestibule

L'hyper-réalisme est constamment spectaculaire.


Comme hier, j'ai passé du temps dans cette longue visite, je suis épuisé et affamé ! En plus, il pleut des cordes !


Au croisement de Krimsky Val et de Leninsky Prospekt, une place qui semble n'avoir pas changé depuis cinquante ans. Les taxis étaient-ils jaunes à l'époque ?

Déjeuner



Au menu, salade César, penne au pesto d'épinards (délicieux, à refaire !) .




Deux crêpes au fromage blanc pour finir. Hmmm... 750 roubles, 10 € environ, avec bière et café.

Le Parc Gorki



Je suis juste à côté. Je ne veux pas manquer ce parc célèbre, que j'ai connu d'abord par la lecture du thriller du même nom, dans les années 1980. Je crois avoir vu aussi le film.
C'est le premier parc d'attraction de la ville, de 1928. Mais l'arche est plus récente. Malgré la pluie, j'y fais une balade agréable.






Premières vues sur la Moskova.





Les attractions sont toujours présentes.




Un cinéma de plein air.


De petits étangs ponctuent la promenade.


Les rives de la Moskova doivent être bondées en été ! Quelques petits kiosques évitent la monotonie.




Le pont Alexandre est vitré. Ca tombe à pic aujourd'hui !





Je longe le bâtiment officiel, d'allure bien soviétique. Impossible de l'identifier.




Sur Komsomolskaia, une église colorée : Saint Nicolas des Tisserands. Il faudra que je revienne la visiter.


Il est tard ; je prends le métro à Park Kultury.






Je sors à Tverskaia, où je n'ai plus qu'un peu de marche pour gagner le parc de l'Ermitage. Une grande salle de spectacle attire l'œil. Peut-on faire plus moche ? C'est la Place Pouchkine, vaste esplanade au cœur de la ville, haut lieu de manifestations. Si j'ai bien compris, la prochaine contre le président devrait se tenir là.


Heureusement, une église avec des couleurs que j'adore repose l'œil !



8 commentaires:

  1. A lesson of Russian art! A great tour with you!
    Annie

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  2. C'est un magnifique article. Mais combien de jours as-tu mis pour le faire ?
    Michèle

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  3. Un superbe article grâce aux commentaires qui accompagnent les photos ! Merci pour cette lecture passionnante.

    Françoise

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  4. Touche. Solid arguments. Keep up the amazing
    spirit.

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