Installation au Mary's Hotel
Une heure vingt, quand même, pour rejoindre la gare d'Aix TGV. Mais, ensuite, la montée dans le train donne déjà l'impression de vacances. Même pour un week-end seulement.
A Paris, en dépit de la météo pessimiste (pluie) et de renseignements alarmants (neige), il fait relativement beau (pour le moment).
Je m'installe au
Mary's Hotel, réservé avec une promotion sur internet. Confortable, tranquille et central : juste à côté de la station Oberkampf, en plein dans le XIe qui est "mon" quartier à Paris depuis toujours.
Déjeuner avec un couscous
fassi (oignons et raisins secs) dans un petit restaurant marocain,
les Oudayas, à l'excellent rapport qualité-prix.
Ma promenade rive gauche est compliquée par la pluie battante, qui se transforme bientôt en grêle. Les trottoirs blanchissent à vue d'œil. Heureusement j'arrive vite à la
Fondation Custodia.
Paysages hollandais à la Fondation Custodia
Sise dans une belle bâtisse juste derrière l'Assemblée Nationale, elle semble dépendre d'institutions néerlandaises et propose des expos, en général de taille moyenne (une centaine de numéros au catalogue), en rapport avec les Pays-Bas. J'ai un faible pour la peinture flamande et hollandaise, comme ma dernière visite au
Metropolitan Museum de New York le prouve !
Aujourd'hui, la première expo retrace un panorama du dessin de paysage, du XVIe au XIXe, à travers une collection privée. Le clou est un énergique croquis de Rembrandt, mais on retrouve aussi des dessins de peintres bien connus, Paul Bril, Sanredam et ses églises, Brueghel de Velours... Et je découvre aussi des artistes qui me sont complètement inconnus mais d'une grande qualité.
Hormis le plaisir d'admirer de fort belles réalisations, on suit bien le propos : de croquis, le dessin, de plus en plus aquarellé, est devenu une œuvre à part entière. Et parallèlement la nature est aussi devenu un sujet à part entière.
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Rembrandt, Remparts près de la porte Saint-Antoine à Amsterdam |
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Pieter de With, Paysage boisé et château |
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Josephus Augustus Knip, Paysage près de Galloro |
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Hendrik Gerrit ten Cate, Paysage près d'une rivière gelée |
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Egbert van Drielst, Vue du bois de la Haye |
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Hans Bol, Panorama avec l'Homme de Dieu de Juda |
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Paul Bril, Paysage avec des promeneurs |
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Frederick van Valkenborch, Vue de Constance |
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Lucas van Uden, Groupe d'arbres |
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Carel Fabritius, Tobie et l'ange dans un paysage boisé |
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Hermann Saftleven, Vues d'Utrecht |
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Jan Wils, Maisons sur une falaise, sous le château de Francheville près de Lyon |
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Pieter Moninckx le jeune, Paysage italianisant |
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Hendrik Meijer, Vue d'une ville en hiver par une porte monumentale |
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Jan van Huysum, Paysage arcadien |
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Reinier Vinkeles, Vue du Kaizersgracht |
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Paulus van Linder, Paysage de forêt avec bergers et bergères |
Fondation Custodia : Jozef van Ruyssevelt
La seconde exposition s'avère une monographie consacrée à un certain
Jozef van Ruyssevelt, dont le nom m'est complètement inconnu... et
l'affiche de l'expo m'est peu engageante.
Cet artiste de la
seconde moitié du XXe siècle a beaucoup peint aux Pays-Bas avant de
s'installer à Essen ; il a touché un peu à toutes les techniques,
pastel, gouache, huile, crayon, modes de gravure variée. Ses pastels
s'ornent souvent de couleurs audacieuses alors que ses huiles rappellent
parfois Marquet.
En tout cas, le résultat m'enchante, dans une
veine réaliste mais avec toujours une peinture visible. Son sens de la
synthèse s'accompagne à plusieurs reprises de points de vue originaux.
Je mets ici quelques images (mais davantage sur ma page Google+).
Dîner japonais
Je continue à m'entraîner pour mon voyage au Japon en dînant d'un
saladier de ramen rue Saint-Augustin avant de rejoindre le Théâtre
Michel.
Coiffure et Confidences au Théâtre
Michel
Autrefois spécialisé dans le théâtre de boulevard de longue durée (avec
des pièces comme
Boeing-Boeing ou
Pyjama pour Six), il a varié depuis
quelques années sa programmation. Actuellement il donne une adaptation
d'une pièce new-yorkaise de
Robert Harling,
Sweet Magnolia, devenue ici
Coiffure et
Confidences. On y suit quatre scènes d'un salon de coiffure au début des
années 80, avec ses clientes fidèles. C'est une pièce chorale dont
l'intrigue se concentre sur une mère et sa fille, cette dernière sur le
point de convoler. Très anglo-saxonne aussi dans sa manière de réussir
l'union du rire et de la gravité, ce qui me semble plus rare dans le
théâtre français actuel. J'ai vu à New-York comme à Londres beaucoup de
pièces de ce type, quasiment toujours réussies, notamment
Good People (
que j'ai revue à Paris avec Miou-Miou sous le titre
Des Gens bien) ou
l'excellente
Other Desert Cities, que je recommande sans cesse aux
acteurs.
Coiffure et Confidences fonctionne bien avec une mise en scène dynamique
et une belle brochette d'actrices qu'il faudrait citer toutes.
Marie-Hélène Lentini campe une patronne pétulante et Anne Richard, la
procureur (e ?) de Boulevard du Palais, réussit une bouleversante
composition, toujours très juste. Le décor réaliste suggère effectivement un salon de coiffure, malgré des éclairages un peu trop passe-partout.
Merci d'avoir mis autant de photos, surtout avec des oeuvres rares d'artistes inconnus ! Votre blog est une mine...
RépondreSupprimerAmicalement
Zoé
Merci Zoé ! Je fais de mon mieux...
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