Les années précédentes, le Gran Théâtre del Liceu, à Barcelone, a donné les trois premières parties du Ring de Wagner. Le cycle s'achève cette année avec le Götterdämmerung, le Crépuscule des Dieux.
C'est donc l'occasion d'un week-end entre amis à Barcelone.
Une bonne surprise : le beau temps est de la partie alors que tous nos précédents séjours barcelonais ont été copieusement trempés.
Notre hôtel préféré obéit à quatre critères : proximité du Liceu, calme, confort et prix. Malheureusement il est tout petit et nous ne réussissons pas toujours à le réserver.
Déjeuner chez Mino
Cette fois, nous y sommes. Nous déjeunons dans la même rue, chez Mino, une très bonne adresse découverte l'an dernier. Pour 12 € on a droit à une fraîche cuisine du marché, et le cadre est aussi sympathique que le patron, très représentatifs du Raval.Nous avons juste le temps de quelques courses : la Carrer d'en Xucla abrite plusieurs magasins dont nous sommes habitués, notamment la torréfaction La Portorriquena où nous achetons régulièrement du café.
Un passage au si beau Mercat de la Boqueria permet de se fournir en jamon iberico, de quoi fabriquer quelques sandwiches délectables.
Götterdämmerung (Le Crépuscule des Dieux) au Liceu
C'est déjà l'heure de partir à l'opéra : la représentation durant plus de cinq heures, ça commence tôt.Ce temple lyrique que nous fréquentons depuis trente-cinq ans est lié à certains de nos plus beaux souvenirs lyriques, et nous y avons entendu des plateaux grandioses. Les productions, autrefois poussiéreuses, sont devenues de plus en plus intéressantes. L'orchestre et les chœurs sont excellents et le public reste un des plus chaleureux du monde.
Ce Crépuscule monté par Robert Carsen clôt intelligemment le cycle en démontrant une continuité des lieux ( pour une fois on retrouve Brünnhilde exactement là où l'avait laissée dans Siegfried). L'action est située dans les années 30, et les Gibichungen évoquent fortement les nazis de l'époque. A la fin, le plateau se retrouve complètement dénudé, laissant place à la splendeur de la musique.
Le Liceu a soigné la distribution : on retrouve le Siegfried vu à Bayreuth, Lance Ryan, voix de canard mais une grande endurance et un physique très crédible, la splendide Brünnhilde d'Irène Théorin, présente depuis trois ans (admirable de ferveur, d'intensité, de variété dynamique). Hans-Peter König renouvelle son exceptionnel Hagen, tout en force contenue, voix de bronze.
Samuel Youn, Eric Halfvarson (qui remplaçait Hans-Peter König à la première) et Lance Ryan |
Tout le reste est bien, surtout le Günther chanté avec intelligence par Samuel Youn et la vibrante Waltraute de Michaela Schuster. Un nouvel Alberich remplace Oleg Bryjak, décédé l'an dernier dans le crash de German Wings. Les représentations lui sont dédiées ainsi qu'à l'alto disparue, Maria Radner.
Je profite d'autant plus de cette représentation que je devrais voir assez peu d'opéras de Wagner cette année ; les Meistersinger à Paris et Tristan à New York. Il faut courir le monde pour s'en mettre sous la dent !
Hans Peter Koenig |
Lance Ryan |
avec Irene Theorin |
Irene Theorin et Lance Ryan, Brünnhilde et Siegfried |
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