Vienne : 26 octobre, promenade (2)

 

Après la première partie, suite de la promenade en ce jour de Fête Nationale à Vienne.

Cette façade proprette appartient  la maison natale de Joseph Lanner, qui jouait en quintette avec Johann Strauss et composa plus de deux cents valses, souvent jouées aux fameux Concerts du Nouvel An.

Je m'enfonce dans Sankt Ulrich, ancien petit village maintenant inclus dans Neubau.

Le VIIe arrondissement est un quartier très agréable, vivant, avec maintes placettes où les cafés sortent leurs tables.

Je suppose que c'est Saint Ulrich qui est représenté sur la façade, à côté d'un café (!!!). Un Suisse du Xe siècle, devenu évêque d'Augsburg. Je sais que c'est le premier saint canonisé par Rome, et c'est à  peu près tout sans que je me livre à des recherches !

C'est un quartier de contrastes : les grandes façades de palais avec leurs guirlandes de stucs voisinent avec des petits jardins communautaires. Et des graffitis aussi, hélas.

Les tomates ne sont guère avancées mais prometteuses !

Le graffiti est expressif et rappelle la linogravure. Visiblement il évoque quelques chose de précis, mais j'ignore la référence.

Les fils des réseaux de tram et de l'éclairage sont impossibles  éviter si on veut un peu de recul !

Je me trouve maintenant dans Spittelberg, un autre ancien village rattaché à Neubau, également fort plaisant.

Variante Jugendstil du palais viennois.

Le quartier évolue avec une population rajeunie. On voit apparaître de joyeuses fresques murales.

Rues pavées et arborées, terrasses des cafés... Le quartier ne manque pas de charme.

Lorsque les façades s'abaissent, on se croit davantage dans un village paisible que dans le centre de Vienne.

On fait toujours des découvertes, même si je crois connaître un peu le quartier. Je n'avais jamais vu cette statue de jeune "sauvage" comme on les imaginait au XVIIIe siècle.

La Vierge à l'Enfant, c'est un classique qu'on retrouve partout.

Mekitaristenkirche (église des Mékhitaristes)

Mais qu'est-ce que ce truc ? 

Une bien étrange construction pour une église. C'est la Mechitaristenkirche, l'église des Mékhitaristes. Je connais cet ordre arménien pour son monastère sur l'île San Lazzaro, à Venise, que j'ai pu visiter une fois. Je ne savais pas qu'ils possédaient également un monastère à Vienne ! 

Celui-ci fut fondé en 1837 mais cette bizarre construction date de 1874. Il possède une très riche collection : trois mille manuscrits, cent soixante-dix mille livres, trente mille pièces de monnaies...

Le portail est ouvert cependant il ne donne accès qu'à une porte vitrée ; je tente la photo à travers les carreaux. Ca ne semble pas inintéressant, je tenterai de me renseigner sur d'hypothétiques horaires d'ouverture.

Je reviens vers la Hofburg, généralement occupée par l'armée le 26 octobre qui fait des démonstrations. Je me demande si elles ont eu lieu aujourd'hui mais oui, j'aperçois quelques militaires en train de tout remballer.

Je la traverse et passe par la porte sur la Michaelerplatz, la Place Saint-Michel.

Je me dépêche car je ne veux pas arriver en retard au Staatsoper !

Je découvre le rideau de scène de l'année : Pink Sunshine, c'est une création de Beatriz Milhazes.

Ce soir, une magnifique représentation d'Evgeny Oniegin (Eugène Onéguine) !