Moscou : un jour chez les cosmonautes

Petit article car j'ai passé beaucoup de temps dans le musée !

La matinée est passée à travailler, car j'ai un gros retard dans mes articles et je me sens en retard permanent !

Première opération en mettant le nez dehors, déjeuner. Cette fois je teste l'Italie vue depuis la Russie : zuppa di verdure (soupe de légumes), lasagne, torta di ricotta (cheese-cake à la ricotta). Un cappuccino avec cela. Je privilégie la soupe car il ne fait pas très chaud ce matin, il neigeotte des flocons et en prime on a droit à un peu de vent.

Je récupère le métro à Turgenievskaya, que j'ai souvent montrée ; je crois que c'est ma station préférée, pas kitsch pour un d'où, et ces silhouettes paysagées me plaisent beaucoup.

Le Monument aux Conquérants de l'espace 

Même si on ne s'en approche pas, c'est difficile de rater cette flèche de 110 m !

Dès les années 1950 le gouvernement soviétique souhaitait un monument pour afficher ostensiblement l'avancée nationale dans le domaine spatial ; après de nombreuses propositions (ringardes, farfelues, improbables), plus de 350 en tout, on retint le projet d'un sculpteur, Faydych-Krandienski, et de deux architectes, Bartsch et  Koltchine. Ils choisirent de symboliser le décollage d'une fusée, tout en conservant un obélisque, monument traditionnel dans l'espace public.


Korolev, le directeur du programme spatial, proposa qu'on recouvrît cette flèche de titane, le matériau associé aux engins de l'espace.

Les côtés exposent des bas-reliefs dans un style "réalisme soviétique". Dans une marche en avant très dynamique, des professionnels, identifiables par leurs vêtements, avancent vers le futur. Aucun personnage vivant ne pourrait y être identifié, selon une règle de l'époque. En revanche, on voi quelques femmes, généralement oubliées dans ce type de monument.

A l'avant, les personnages passent sous la bannière de Lenine.

Sur la face avant, Tsiolkovsky regarde vers le ciel. Ce mathématicien né en 1858 est considéré comme le père des voyages dans l'espace. Même s'il ne les a, évidemment, jamais expérimentés lui-même, il a établi des théories fondamentales et l'équation de Tsiolkovsky reste la base du décollage d'une fusée.

Le reste de l'esplanade est ponctué de bustes qui rappellent les termes antiques. Ce sont évidemment les cosmonautes, héros de l'épopée.



Il est temps de visiter le Musée des Cosmonautes qui s'étend dans les sous-sols, au-dessous du monument.

Comme c'est vaste, j'ai divisé ma visite en deux articles. J'ai consacré la première à la conquête de l'espace.

La seconde présente le quotidien des cosmonautes, à l'entraînement et durant leurs missions.

On peut même, à la boutique du musée, acquérir des fragments de météorites. Ce n'est franchement pas donné ! 1€ = 70 RUB environ.



Je ne traîne pas trop, le musée ne se situe pas dans le centre et j'ai un spectacle qui m'attend !

Au Théâtre Stanislavsky 

Je retrouve cet élégant et fameux théâtre en blanc et bleu Majorelle. Comme je me suis dépêché, il me reste assez de temps pour me promener dans les salles. Le théâtre profite de ses spacieux volumes pour organiser un mini-musée exposant dessins, maquettes et costumes.

C'est pour Ivor i Mir, Guerre et Paix, un formidable opéra de Prokofiev que je reverrais volontiers.

Je reconnais le décor de Obrutchenie v Monastirie, Les Fiançailles au Couvent, opéra que j'ai vu avec grand plaisir lundi.

Voilà des dessins des décors de ce soir.

Ce sont les décors de Jenufa. Outre que c'est un de mes opéras favoris, j'aimerais beaucoup voir cette production-là !

Le Stanislavsky semble mettre à l'honneur un artiste différent qui change régulièrement. Actuellement c'est Hibla Gerzmava, une superbe cantatrice russe. Je l'ai applaudie l'an dernier dans Otello.

Il est temps que le rideau se lève pour Les Contes d'Hoffmann !