Translate

samedi 29 octobre 2016

New York City : Chinatown, Soho, Jenufa au Metropolitan Opera



Hier soir, après Tristan, je suis rentré tard et j'ai terminé le blog à plus de 2.00 du matin. Du coup, aujourd'hui, grasse matinée. Et, en sortant, surprise : on tourne une série juste à côté et la rue est pleine de camions- loges mobiles, aux portes de maisons anglaises.

 


Loge d'acteur

Mais qui est derrière la porte ?

Dans Chinatown 

Je descends jusqu'à Chinatown, un de mes itinéraires favoris, et fais le tour du quartier où l'animation bat son plein. Jeu de dames chinoises ou de go dans le parc, marché clandestin sur un  coin de trottoir, approvisionnement généralisé pour les autochtones. Beaucoup de touristes, et nombre de Français dans son le lot. 
Le lobby de l'immeuble d'AT&T, dont on a beaucoup parlé suite à sa fusion avec Warner.

MacDonald's a une enseigne en chinois !

La banque ressemble à un temple...

Des crabes, comme en Asie

De nombreux locaux sont tentés par la fraîcheur des produits.

Un dragon orne le kiosque.

Chinatown, c'est tout de même New York City et ses escaliers de secours caractéristiques.

Multiplicité des panneaux.


Affichages en différentes écritures, et un temple sous la publicité du casino.

Vente à la sauvette au coin de la rue.

Le canard laqué reste un must local.


Fay Da Bakery, testée et approuvée !

Fay Da a aussi un coin de pâtisserie occidentale.

Partie très suivie dans le parc.

Déjeuner dans Chinatown

Je mange dans un petit resto de quartier, China Village Restaurant, au menu imbattable : 6,68 $! Avec une bière, la taxe et le service, je m'en tire à moins de 14$ pour une soupe au pak choi et gingembre, et un plat de poulet sauté aux légumes. 
A droite, le China Village Restaurant

Clientèle mêlée d'Asiatiques et Occidentaux

Soupe au pak choi

Poulet sauté aux légumes


Je passe dans un magasin de thé au bel assortiment, des boutiques de fournitures pour restaurant chinois, et remonte vers Soho.
magasin de thé

Soho, etc

J'atteins bientôt Washington Square ; église façon souvenir d'Italie, arche immaculée, écureuils, nobles bâtisses en Greek Revival, et derrière, une adorable ruelle de village où le temps semble s'être arrêté.
La Judson Memorial Church, à l'allure très toscane !

Le Washington Square a deux icônes : l'arche...

Washington Square
... et les écureuils !

Les colonnes ioniques caractérisent le Greek Revival.

A l'angle de Washington Mews, le temps s'est arrêté.

Réflexion faite, cela ressemble beaucoup aux Mews (ruelles composées d'écuries) londoniennes avec leurs maisons à un seul étage.

Ce coin est un de ceux où on trouve parmi les plus beaux immeubles anciens de la ville, dont ceux construits en cast iron. Je connais bien le quartier, mais j'y déambule toujours avec grand plaisir. En plus, de part et d'autre de la 6th Avenue se trouvent trois magasins où je fais systématiquement des emplettes, The Container Store, le gigantesque Bath and Beyond, et, juste au-dessous, Marshall's, un autre outlet qui vaut le déplacement.
Au début de la 5th Ave., variation sur les clochers.

Bleu pimpant sur la façade du Container Store.

Détails verticaux

Présentation improbable, mais qui semble attirer le chaland

Variation de couleurs et de hauteurs

Les superbes ferronneries d'un bâtiment en cast iron.

Et l'élégance d'un bâtiment tout blanc.

Graffiti agressif à l'encontre d'Hillary Clinton.

Je rentre poser mes achats "à la maison" avant de repartir. Je ne tiens pas à être en retard au Metropolitan Opera, d'autant plus qu'il donne ce soir une des œuvres qui me sont les plus chères, Jenůfa de Janaček.

Jenufa au Met

Le hall, vue sur le restaurant.

Les fameux lustres Swarowski

Le plafond, décoré d'innombrables carrés de feuille d'or

Cette vue est le cadeau spécial pour les spectateurs du Family Circle !
J'assiste à une extraordinaire représentation. La production ne date pas d'hier, elle a même une vingtaine d'années, mais c'est une des plus remarquables que j'aie  vues de cet opéra. Deux grands vantaux délimitent une cour de ferme, se rejoignent pour clore l'intérieur au deuxième acte, avec au centre un gigantesque rocher, qui se fragmente à l'acte III, symbole du problème posé et de sa partielle résolution. La direction d'acteur, particulièrement précise, insiste sur les difficultés que chacun rencontre dans la réalisation de son but.
Hanna Schwarz, Oksana Dyka

Oksana Dyka, Karita Mattila devant le rocher

Daniel Brenna

Karita Mattila à l'acte III

C'est un opéra très exigeant, qui réclame de vrais acteurs engagés, dotés de voix solides pour ne pas se laisser dépasser par une partition remplie d'obstacles. On est comblé. Les nombreux seconds rôles sont bien servis, comme c'est généralement le cas ici. La grande Hanna Schwarz, Fricka dans le Ring de Chéreau à Bayreuth, défie les ans et sa voix demeure d'une impressionnante solidité. Et elle campe un vrai personnage dans son interprétation de la grand-mère. Joseph Kaiser (que j'avais entendu à Berlin, également avec Hanna Schwarz) est un Števa très efficace, veule à souhait, et Daniel Brenna se sort avec les honneurs du rôle impossible de Laca. Sa voix puissante passe bien l'orchestre, je regrette seulement que sa prestation se situe quasi exclusivement dans le registre tutto forte. Excellente aussi, la Jenůfa d'Oksanna Dyka. De tous les rôles où je l'ai entendue, c'est vraiment celui où elle brille le plus. Sa palette interprétative est large, et quelle émotion elle apporte dans le rôle !
Karita Mattila fut justement une belle Jenůfa lorsque cette production a été créée. Sa Kostelnička est plus encore, un monument. Sa voix si reconnaissable a peu changé, elle s'est bonifiée avec l'âge. Et quelle interprète bouleversante ! Kostelnička est un rôle en or, pour moi un des plus beaux de toute l'histoire de l'opéra, une occasion de faire date pour les sopranos dramatiques en seconde partie de carrière. Et Karita Mattila ne rate pas ce rendez-vous et son monologue du deuxième acte restera inoubliable. En deux soirées, j'ai entendu deux immenses cantatrices dans de fabuleuses interprétations. Les New Yorkais ont bien de la chance !
N'oublions pas le chef, David Robertson, qui connaît bien cette musique, et dirige avec science et théâtralité un orchestre parfait. Je suis sur un petit nuage !
avec Oksana Dyka

Hanna Schwarz

Daniel Brenna

David Robertson

avec Karita Mattila

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Un grand merci de prendre le temps de laisser un commentaire. Je promets de le lire aussi vite que possible.
N'hésitez pas à signer votre message, ce sera encore mieux : je n'ai AUCUN moyen de connaître votre nom, votre e-mail, ou votre blog.
Si vous préférez que vos coordonnées n'apparaissent pas, mais que je vous réponde en privé, utilisez le formulaire de contact, accessible sur la version web du blog.