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dimanche 4 novembre 2018

Bratislava : le château


J'ai vérifié sur le site internet, le château est ouvert aujourd'hui. Ce sera au moins cela ! Mais en attendant, je compte bien déjeuner. Beaucoup de restaurants sont fermés, mais celui où j'avais mangé la dernière fois est ouvert, et j'en ai repéré un autre dans Laurinska. C'est ma destination !



Déjeuner 



Une bière très agréable, légère et parfumée, pour commencer, la Zlaty Bazant (2,50 €, incroyable !). Ensuite, des plats typiques slovaques pour appréhender la gastronomie locale.


La kapustova, une soupe de choucroute et de légumes aromatisée à la saucisse fumée. Un plat qui sent la campagne, bien roboratif. Avec la chaleur insoupçonnée de la journée, je suis immédiatement tout transpirant. Elle a la réputation de protéger du rhume.


Servis sur une planche, les furmanske halusky.
Ce sont de proches parents des gnocchi, agrémentés de fromage (qui ne fond pas !) et de jambon rissolé.


Les palacinky, les crêpes slovaques, un peu plus épaisses que les viennoises, garnies de noix écrasées.
Ce n'est réellement pas une cuisine de régime !
17,50 € le tout, y compris la bière évidemment.

Hviezdoslavovo namestie



Le groupe sculpté du Morovy stlp rappelle les statues du Karluv Most, le fameux Pont Charles de Prague.


Man at work, une sculpture de rue de Viktor Hulik qui rencontre un immense succès.





Le vaste Hviezdoslavovo namestie est une esplanade pavée et arborée, bordée de restaurants classieux, où les teintes de l'automne s'épanouissent aujourd'hui.



Le conteur Hans Christian Andersen est évoqué par une statue astucieuse. Je n'ai pas connaissance que le Danois ait jamais voyagé à Bratislava par ailleurs.


La colline du château



Comme à Prague, le château domine la ville. Ce qui signifie une grimpette pour y accéder !


Une vue sur le rempart au passage…


La pente des rues, ce n'est pas de la blague !


Un effet comique involontaire. Le sculpteur a pensé sans doute représenter une auréole mais j'ai plutôt l'impression de rayons de science-fiction. Avec ses yeux mi-fermés, presque bridés, je lui trouve l'air d'un personnage de manga japonais.



Petit coup d'œil vers le Danube…

Le château (Bratislavsky Hrad)



Première porte. Cette fois-ci, j'ai un souvenir très vif de mes châteaux japonais de cet été, ces constructions fortifiées dont les multiples remparts s'entrouvrent avec des portes  bien gardées, comme celui de Matsuyama.




Une autre porte. La profondeur du tunnel laisse mesurer l'épaisseur de la muraille.


Surréaliste. Un portail ouvert sur le vide. Les grilles sont bien nécessaires !


La colline est habitée depuis la Préhistoire, et les Celtes l'occupèrent. Les Romains en firent une limite de leur empire, avant que les Slaves ne s'y établissent.


Au détour de l'an mil, à l'époque d'Etienne I de Hongrie, c'était déjà un château en pierre, plus tard transformé en construction romane, mais toujours un des principaux édifices du royaume de Hongrie. Sa solidité lui permit de résister aux assauts des hordes mongoles du XIIIe siècle.


Lorsque les Ottomans envahirent l'Est de l'Europe et mirent Vienne en péril, ils envahirent la Hongrie actuelle, si bien que le pouvoir royal dut se réfugier ici.
Au XVIe siècle, compte tenu de sa nouvelle place dans le royaume, il devint nécessaire de reconstruire le château. Arrivée du style Renaissance.


Un peu d'altitude et c'est la garantie immédiate d'une vue dégagée. Ici on profite de la plaine de Pannonie, formée autour du Danube. Une des grandes voies de communication de l'histoire, entre les Alpes et la chaîne des Carpathes, mais aussi avec la route de l'ambre.



XVIIe, le style Renaissance est complètement démodé. La nouvelle tendance, c'est le baroque ! Moment d'intenses transformations, agrandissement, ajout d'un étage.


Marie-Thérèse devient LE souverain (au masculin) de Hongrie en 1740 avec deux résidences principales, Vienne et Bratislava. Quelques modifications pour accueillir cette personnalité d'importance, ajout du jardin à la française sur l'arrière de la construction.


L'énergie napoléonienne est fatale. L'empereur décide de faire tirer les canons sur la forteresse et, comme si ça ne suffisait pas, un incendie éclate deux ans après.
C'est le début de la fin. Le château ne cesse de se dégrader et il n'a même pas besoin des dégâts de la seconde guerre mondiale pour menacer ruine.


C'est finalement dans les années 1950 qu'on décide de sauvegarder ce symbole national, de restaurer et même de reconstruire



Aujourd'hui, dernière étape, on recrée le jardin de Marie-Thérèse.


Comme on peut le voir, je me limite à des photos d'extérieur. Car, malgré l'absence d'indications sur le site internet, le château est bien fermé aujourd'hui ! On se contente de pénétrer dans la cour et dans les espaces alentour. Une déception de plus !
Décidément, il faut éviter de choisir le premier novembre pour visiter Bratislava.








Pour éviter le même chemin, je redescends par l'arrière, aménagé en jardin public. D'intéressantes fortifications renseignent sur la solidité d'une bâtisse qui résista aux Mongols, tout de même.



Une chapelle confidentielle, dans le quartier de Zamocka.

Le soir tombe vite et soudainement. Je regagne le centre ancien.

Dans la vieille ville, le soir




Je profite des illuminations pour me diriger vers le Slovenske Narodne Divadlo, l'opéra national. Je n'y ai jamais rien vu mais on m'a dit plusieurs fois que les représentations étaient de qualité très correcte.



Le Danube scintille également.



La grande salle de la Philharmonie émerge de la nuit.



D'énormes chrysanthèmes à la devanture d'un fleuriste !


Il me reste encore une heure et demie avant mon bus. Je décide de retourner à cette merveilleuse adresse, le Mondieu Laboratoire, qui sert toujours un chocolat chaud à se damner.





Un passage à l'église Sainte Elisabeth. Toujours une messe à l'intérieur. Heureusement, je l'ai déjà visitée !

Derniers rebondissements pour la fin de journée. Le bus réservé et payé n'existe pas. Pour rentrer à Vienne, je suis contraint de racheter un billet chez Slovak Lines.
Je reviendrai à Bratislava. Mais ni un 1er novembre, ni avec Flixbus !

16 commentaires:

  1. The second part of the tour is captivating. Very inspiring pics of the river.
    Thanks for this great post !
    Annie

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  2. Votre résumé historique m'a passionné et prouvé que cette ville très méconnue a été un lieu important de l'histoire. Ce château semble vraiment magnifique et je regrette autant que vous sa fermeture lors de votre visite !
    Un bel article, avec de superbes images.
    Pierre

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  3. Moi j'ai surtout été saisie par la beauté de tes photos. Quelle splendeur ! Une vraie collection.
    Et par la journée du gourmand. Pour les crêpes et le chocolat, qui a l'air bien épais et onctueux, je suis partante ! La soupe à la choucroute, ça me tente moins.
    Bravo pour ce très beau reportage.
    Bises
    Michèle

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    1. Tu sais, faire de meilleures photos quand il fait beau, ce n'est pas bien difficile. Le soleil faisait les trois quarts du boulot !
      Et c'est vrai qu'à Bratislava, question gourmandise, on est servi !
      Merci beaucoup, Michèle.
      Bisous

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  4. Nice post and lovely pics. Good job!
    Andy

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  5. Hello, its fastidious article about media print, we all understand media is a wonderful source
    of information.

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    1. Strange comment. Media print ??? What do you mean exactly dear Anonymous?

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  6. C'est magnifique. Encore de merveilleuses découvertes sur ce blog.
    J'ai manqué de temps, je ne suis pas venu voir depuis plusieurs semaines, j'ai une foule d'articles à rattraper !
    Félicitations pour ton travail remarquable.
    Bruno

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    1. Un grand merci Bruno ! Effectivement je n'ai pas chômé...
      A bientôt j'espère.
      Porte-toi bien !

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  7. Thanks very interesting blog!

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  8. Les photos de Bratislava font découvrir une belle ville, dotée d‘un grand parc, agréable sous le soleil.
    Un solide repas permet d’attaquer la grimpette pour accéder à ce château dominant la ville et bien protégé par ses murailles imposantes. On te suit jusqu’au château avec un grand plaisir.
    Merci. Grosses bises.

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    1. Merci beaucoup pour ce commentaire chaleureux et détaillé !
      Gros bisous

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