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lundi 5 mars 2018

New York City : Met Breuer (Kiefer, Golub), Eastside


Mon programme du jour est tout prêt. Je vais visiter le Met Breuer, cette annexe du Met historique, réservé à la peinture contemporaine. J'enchaînerai avec un retour au Met historique. En effet, hier soir, j'ai pris un café avec Michael, qui enseigne le français à la Fordham University. Il m'a appris beaucoup sur son université (coût de scolarité annuel : 65 000 $ !!!) mais nous avons aussi échangé sur les musées new-yorkais et il m'a vivement engagé à aller voir l'exposition Golden Kingdoms, exceptionnelle selon lui.
Puisque j'ai encore deux jours d'entrée dans les musées du Met avec mon billet d'hier, autant en profiter.



Tout d'abord, bonne nouvelle : il fait beau !! Froid, certes, mais l'abominable tempête de la veille est allée voir ailleurs.



La Croix Rouge siège juste en face de mon logement. Dans un pays où tout fonctionne par dons privés, c'est aussi le cas de l'ambulance (en bas à droite).




La voilà, l'université de Michael ! Juste à côté du Met.




Petit marché à côté du Lincoln Center. Ces variétés de pommes n'apparaissent pas dans nos paniers.


Je remonte Colombus Avenue. Cette couleur pourpre caractérise un certain nombre de ses bâtiments.








Arrêt déjeuner dans une pizzeria salvadorienne. Pizzas aubergine - mozzarella et champignons - épinards. Deux premières pour moi, mais vraiment bonnes. 9 $ les deux portions.



Je traverse Central Park, très fréquenté ce samedi après-midi. Maîtres et chiens constituent une large partie de la population.








Arrivée sur le côté est.


Cette espèce de manoir néo-gothique fut construit dans les années 1900. Il abrite aujourd'hui l'intéressant musée-centre culturel ukrainien.

Le Met Breuer


L'architecte Joseph Breuer conçut ce bloc-sculpture, aussi sombre extérieurement que les salles sont lumineuses. Ce n'est pas immense et le fonds tourne selon des expositions temporaires. Deux étages sont fermés pour préparer la nouvelle, mais deux sont accessibles aujourd'hui.

Anselm Kiefer



Hormis la première oeuvre, une toile imposante, l'exposition présente des travaux sur papier, la plupart des années 1960-1970. J'apprécie moins les réalisations récentes du peintre, de plus en plus gigantesques, mais celles-ci me séduisent davantage.

Elles s'inscrivent dans une réflexion sur l'héritage germanique de ce peintre allemand, le positionnement dans l'histoire après la période nazie. Plusieurs interprètent les thèmes wagnériens, ce qui ne peut évidemment manquer de m'intéresser.



Petite gouache. Le personnage ne fait pas coucou mais bien le salut nazi.




A cette époque, Kiefer travaillait souvent à partir de photos sur lesquelles il peignait. Rodin avait déjà exploité ce procédé !







C'est la fenêtre qu'on voit en haut à gauche du bâtiment.



Brünnhilde et son cheval, Grane.


Travail singulier à partir de gravures sur bois collées  sur tissu.





Herzeleide, la mère de Parsifal. La peinture est un pastiche des images nazies de mères vaillantes prêtes à envoyer leur enfant au combat.


L'épée de Siegmund.



Léon Golub, Raw Nerve



Leon Golub est un peintre né à Chicago qui a majoritairement travaillé sur de grands formats. Sa peinture, nourrie de références classiques, parfois ouvertement citées, quelquefois détournées, est celle d'un artiste engagé : contre le racisme, contre la guerre, contre la discrimination. Il a souvent manifesté son opposition à des conflits (Vietnam notamment), réagi contre le terrorisme.

Il s'agit d'un art figuratif, mais avec une peinture contemporaine, et les collages visuels auxquels il se livre donnent souvent beaucoup de force.

J'ai vraiment apprécié cette exposition, la première que je vois sur cet artiste.



Une vision de fin du monde, où ne resteraient que des animaux.












Tête de vietnamien.


Napalm.


Une colonne avec chapiteau, mais formée de tissu qui semblent trempés dans du sang.


Tête de cheval. Je l'ai vraiment vue après avoir repéré l'oeil !


Oiseau mort.


Torse classique. Pas facile à voir tout de suite !


Passage à l'élégant café du musée.


Les lustres du lobby composent un séduisant graphisme.

Eastside



Avant d'attaquer l'exposition suivante, je préfère marcher un peu. Jusqu'à l'East River, par exemple.




Je n'ose imaginer le prix des appartements avec terrasse, au sommet !


Ultra-rare à NYC : des ardoises !


Un petit air latino, non ?



Réminiscence du passé. On ne voit plus guère ici de ces enseignes de barbier.


Petite femme, grand chien !


Tiens. Surprise. Je tombe, tout à fait par hasard, sur le Lycée Français.



Quelques cheminées de brique témoignent d'un passé industriel pas si éloigné.


Une première : planche à roulettes garée (enchaînée, plutôt) comme un vélo !


Original immeuble. Couleur, formes, style.


Bon, eh ben voilà. C'est l'East River. Presque toutes les photos le montrent depuis Brooklyn Bridge, ça change un peu.



Piscines découvertes, succès de l'été ! Il faudra ramasser les feuilles auparavant.




Rare en France ! Une garderie pour chiens.


Une idée lumineuse, cette entrée jaune…


Sans doute un Marseillais…


Je connais le restaurant barcelonais du même nom, le 4 Gats véritable. C'était Picasso qui leur avait dessiné le menu reproduit ici.

8 commentaires:

  1. Quatre articles d'un coup! Nous sommes gâtés! Je dois avouer que j'étais un peu déçue hier matin quand je me suis levée de ne pas trouver de nouvelle publication. ;) Merci! Grâce à toi je voyage par procuration! Question bête: comment es-tu au courant des expos du moment?
    Regardes-tu un site en particulier? Es-tu abonné à toutes les newsletters des musées? Bises

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    1. Avant de visiter un musée je regarde toujours son site web. On n'est jamais à l'abri d'une fermeture exceptionnelle ou d'un special event. Parfois aussi ça vaut le coup d'acheter le billet en ligne, on gagne du temps. Et parfois il est indispensable de réserver.
      Pour des infos plus générales, le site TimeOut permet d'être bien informé. J'y jette toujours un œil un mois avant le départ à peu près.
      Je préfère être un peu organisé avant de partir, même si c'est vraiment à la louche. J'en ai l'habitude. Avec l'opéra et les avions, je m'y prends très à l'avance.

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  2. Very inspiring post. Wow!
    Annie

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  3. Très intéressant. Je ne connaissais pas ce Golub et ton article donne vraiment envie de voir son travail en vrai. Merci donc !
    Isabelle

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    1. Merci pour ton commentaire ! C'est vrai que le blog me fournit l'occasion de partager les découvertes...

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  4. Je n'ai pas non plus entendu parler de ce musee remarquable mais je crois bien etre passe devant.
    Encore une visite a progremmer !
    Decidement avant mon prochain voyage je regarde votre blog.

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    1. Merci beaucoup, Logan, pour ce chaleureux commentaire !

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