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lundi 5 mars 2018

New York City : Semiramide (Semiramis), Metropolitan Opera (04 03 2018)

Angela Meade, Semiramide, au centre du décor
Semiramide, deuxième pour moi !

Je ne pouvais me priver de l'occasion de voir deux fois cette œuvre que, comme je l'ai écrit, j'aime tout particulièrement.



Je ne reviens pas sur la production, pas de changement par rapport à mon article précédent.


La représentation aurait dû être dirigée par Maurizio Benini. Hélas, le maestro était rentré en Italie pour se rendre au chevet de son épouse malade. Il devait bien revenir à temps pour cette représentation mais son avion a été annulé. Merci à Ildar pour ces informations !

Donc je retrouve Gareth Morell, qui m'emballe toujours moyennement, et s'emploie comme personne à faire retomber la tension. Mieux vaut tout de même un chef remplaçant que pas de représentation...
Kang Wang, Jeremy Galyon, Sarah Shafer sont tout aussi efficaces aujourd'hui, Jeremy Galyon encore plus caverneux dans son Ombra di Nino, le fantôme.

Ryan Speedo Green reste un Oroe de luxe, avec une voix large et bien en place.

Javier Camarena, Idreno

La bonne nouvelle, c'est le retour de Javier Camarena en Idreno. Certes, on sent une voix fragilisée, et il est contraint de trouver son chemin dans ses deux airs terrifiants. J'ai même l'impression que parfois, la décision de chanter telle ou telle note se prend juste avant de l'attaquer. C'est l'avantage du bel canto, on peut varier et tant que la structure mélodique et harmonique de l'air est tenue, tout va bien. Camarena offre quelques vaillants aigus à pleine voix et sa prestation est de haut vol. Rien que pour lui, ça valait la peine de revenir.

Ildar Abdrazakov, Assur

 Pas de changement sur l'Assur viril d'Ildar Abdrazakov. Le manque de sonorité sur les graves est toujours aussi regrettable, et la maîtrise belcantiste comme la présence de l'interprète offrent de belles compensations. Il reste un des quatre ou cinq meilleurs chanteurs que j'aie entendus dans le rôle.

Elizabeth deShong, Arsace

Elizabeth deShong est, aujourd'hui, absolument magnifique. Les couleurs des graves chatoient encore davantage et la vocalisation rapide crépite comme un feu d'artifice. La voix rayonne dès le Eccomi alfin in Babilonia. Cette fois, je la place au rang de mes favorites du rôle ! Les coupures de sa partition sont vraiment un crime.

Angela Meade, Semiramide

Me suis-je accoutumé à la voix d'Angela Meade, ou est-elle plus en forme ce soir ? Les stridences des aigus ont disparu, les registres sont soudés. Du coup, je goûte la plénitude de la voix, la qualité des notes dramatiques comme la légèreté des aigus. Sans faiblir, elle attaque avec vaillance les nombreux numéros de son rôle. Elle est phénoménale d'endurance.

Ça valait la peine d'y être !

Surtout que mon prochain spectacle au Met, ce sera en 2019...



  Javier Camarena, Idreno


Ildar Abdrazakov, Assur
Elizabeth deShong, Arsace

Angela Meade, Semiramide


Ildar Abdrazakov

Jeremy Galyon

 Elizabeth deShong

Angela Meade

 Ryan Speedo Green

 Javier Camarena

5 commentaires:

  1. Réponses
    1. Non, c'est évidemment interdit pendant les représentations. Mais je sais où trouver ! Je tâcherai d'en ajouter quelques unes de la sortie des artistes une fois de retour.

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  2. Amazing performance! Great post!
    I was in the audience!
    Rick

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  3. Great performance When the next Semiramide at the Met?
    Thanks for this #1 post!

    RépondreSupprimer

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