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vendredi 29 décembre 2017

Prague : Narodni Muzeum et Orphée aux Enfers au Karlin Divadlo




 C'est une journée pleine d'imprévus. Des courses urgentes et inattendues bouleversent le programme. Avec la pluie régulière de ce matin, me voici à 13:00 à chercher à déjeuner. Finalement, me voici devant l'adresse d'hier. C'est reparti !



Déjeuner à U Rotundy



Histoire de ne pas refaire le même repas, je choisis une bière brune, la Staropramen Dark, le rôti de porc sauce aux oignons et au poivre, généreusement accompagné de knedliky toujours aussi légères. Un seul dessert au menu, va donc pour la coupe de glace.






Le café est pris ensuite dans la beaucoup plus chic Caffetteria Torino.


Dans un autre genre que celles du café Sylvius, les toilettes sont aussi surprenantes. Oui, il s'agit bien d'un lavabo !



Je garde la photo bougée, qui finalement ne me déplaît pas tant que cela !


Place Venceslas, rendez-vous des touristes, mais pas si bondée que ça.



 Au sommet, le Narodni Muzeum, le Musée National. Déconvenue !

 Alors que j'ai vérifié sur internet les horaires d'ouverture, celui-ci est fermé pour travaux. Recherche d'itinéraires bis...



 Re-photos de la place illuminée...


Au bout du compte, le bâtiment voisin est ouvert et nous accueille. C'est une annexe du Narodni Muzeum, qui semble recevoir des expositions plus ou moins temporaires sur des thèmes pour le moins variés... Allez, c'est parti !


Narodni Muzeum



Light and life



 Cette exposition se propose d'explorer les relations entre la lumière et la vie. Parfois un peu fourre-tout, elle montre des raretés et les panneaux en anglais facilitent la visite.

Début avec ces blocs de calcite en lumière noire.


 Voici un Protée, cette créature aquatique vivant dans des zones sans lumière.




Araignées et champignons cavernicoles.


La relation avec la lumière est ici plus ténue. La seule antilope asiatique avec un élégant cheval du Tibet.



 J'apprends que la structure si particulière des ailes de papillon est à l'origine des écrans LCD !


 Tique bien agrandie. Brrrr...



 Ces papillons changent de couleur en fonction de la lumière.


 Fleurs ? Non. Champignons !





 Toute une collection de beaux végétaux fossiles.








Masaryk, le phénomène




Deuxième exposition consacrée à Tomas Garrigue Masaryk, le premier président tchèque.


 Après des siècles de domination Habsbourg, la République Tchèque est née à la suite de la guerre de 1914. C'est donc un état récent.


 Son tout premier président est né dans une famille très pauvre, dont on voit la ferme ci-dessous.


Il commença une formation de serrurier avant de poursuivre ses études et de devenir précepteur.


 C'est pendant ses activités de précepteur, complétées par des remplacements en tant qu'instituteur, qu'il rencontra sa future femme, Frau Garrigue, une Allemande d'origine française, vraisemblablement d'une ancienne famille huguenote.


Cet homme qui avait gravi seul les échelons, provenant du peuple mais devenu un homme cultivé et polyglotte (neuf langues à son actif), comprenait les diverses couches sociales et en était apprécié.


 Son habileté et ses talents diplomatiques lui valurent une longue carrière à la tête de la jeune république, jusqu'à sa démission. C'est le terne Benes qui le remplaça.








 Sa mort déclencha une onde de choc considérable et un véritable culte de la personnalité.






Cette caricature ne parut jamais. Quelle réalisation impressionnante pourtant !


Après la seconde guerre mondiale, on fit tout pour effacer son souvenir. Ici ses fidèles tentent d'empêcher le retrait de sa statue.

L'arche de Noé



 Dernière exposition, montrant la diversité du monde animal. Ce n'est pas la richesse de notre Muséum mais la muséographie est élégante et les animaux taxidermisés en parfait état (fourrure et plumage notamment).





 Quelques souvenirs de la Préhistoire : dinosaure et trilobites.



Un monstre des mers froides.




 Très effrayante par son corps massif, la vipère rhinocéros.


 Le quetzal que j'ai vainement cherché au Guatemala !


Passage à la gare



 L'itinéraire, tout simple sur le plan, fait passer à la gare traditionnelle. C'est là que je suis arrivé lors de mon premier voyage, il y a vingt-cinq ans !




En fait, l'itinéraire est un piège. Il faudra un long détour en arrière pour pouvoir atteindre le but.

Orphée aux Enfers au Karlin Divadlo







 Passage dans les escaliers, où des panneaux racontent l'histoire du lieu. Beaucoup d’œuvres inconnues y ont été données.






Je ai entendu évidemment Orphée aux Enfers d'Offenbach souvent en français, une fois en allemand, mais c'est ma première en tchèque ! Hélas, une soirée assez décevante.

La faute incombe principalement à la mise en scène de Michal Caban et Šimon Caban, incongrue et vraiment peu pertinente. Selon eux, l'Olympe est comparée au Parlement européen, et la descente aux enfers viendrait d'un partenariat avec la Chine ! Idée saugrenue, qui n'éclaire nullement l’œuvre. En outre, la présence d'un comédien (excellent au demeurant) et les innombrables dialogues qu'on lui a fournis ralentissent constamment l'action. Résultat, une soirée sous anxiolytiques où les chanteurs ont bien du mal à redonner un peu de rythme. Les ballets en costume changent du cancan, mais est-ce suffisant ?

Comme la veille, c’est Richard Hein qui dirige un orchestre, mais qui, aujourd'hui, sonne parfois bien maigre.

La Minerve de Gabriela Pešinová, le Mars de Peter Paleček, le Cupidon de Yukiko Kinjo, la Venus de Jana Sýkorová, la Diane de Michaela Zajmi, la Junon de Jitka Svobodová assurent et se donnent à fond.

Petr Horák interprète John Styx et Mercure, et c'est vraiment trop pour un chanteur pas très en voix ce soir qui se sort avec difficulté du Si j'étais roi de Béotie.

J’ai entendu Ivan Kusnjer pour la première fois en 1993, en Conte des Nozze. Son Jupiter ne manque pas d'allure et montre un tempérament comique.


En Pluton et Aristée, Jaroslav Březina donne aussi le maximum avec une voix assez corsée.

Triomphatrice de la soirée, Jana Sibera est une Eurydice exceptionnelle. Coloratures précises, charme coquin, musicalité exquise, c'est là un beau numéro de chanteuse.

Josef Moravec interprète Orphée avec drôlerie et c'est vraiment dommage que la production ne le mette pas davantage en valeur.


S'ennuyer à un opéra-bouffe d'Offenbach, c'est rare !


Jana Sýkorová et Jitka Svobodová

Gabriela Pešinová

Jana Sibera



Retour très agréable par les rues éclairées.



4 commentaires:

  1. Many informations in your post.
    I did not expect such pictures !
    Very strange.
    Congrats !
    Annie

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  2. Étrange ! Je ne connaissais pas l'info sur les ailes de papillon. On en apprend toujours avec ton blog !
    Michèle

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    1. Quant à moi, c'est surtout sur Masaryk que j'ai découvert quantité d'infos... Merci de ton commentaire.

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