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dimanche 8 octobre 2017

Toulouse : des Jacobins au Château d'eau




Le beau temps de la veille semble décidé à se prolonger, profitons-en. Une fois le petit-déjeuner avalé, le blog rempli (les difficultés de la Wifi étaient telles hier soir que j'ai abandonné), sortie pour une flânerie dans le quartier.




Pause-café dans un bar avec un mur de bouteilles tentant,  mais il est un peu tôt pour la dégustation.



A quelques dizaines de mètres de la place du Capitole, une incroyable boutique remplie de laines et d'articles de couture.

Déjeuner au Gascon



Je retrouve ce petit restaurant, qui jouit d'une belle réputation locale.
J'opte pour la salade de chèvre chaud (un peu décevante, avec bûche de chèvre quand j'aurais préféré un cabécou ou un picodon), l'onglet grillé avec de délectables pommes de terre sautées, une croustade pommes-pruneaux qui clame son origine du Sud-Ouest. Plat et dessert sont fort bons.


Mais le pain grillé était délicieux !



Le Couvent des Jacobins



Ce serait vraiment dommage d'ignorer le prestigieux couvent, sis dans la rue voisine. De toute façon, c'est un de mes classiques à Toulouse, mes pas m'y portent  quasiment à chaque séjour dans la ville rose.

C'est au début du XVIIIe siècle que fut installé ici l'ordre des Frères Prêcheurs, en plein centre des universités. La cloche des Jacobins était d'ailleurs le repère de la fin des cours. Établissement puissant durant les luttes contre les Cathares, il fut élevé à un rang prestigieux en recevant les reliques de Saint Thomas d'Aquin. Abriter les restes d'un saint transformait une église plus ou moins standardisée en important lieu de pèlerinage, assurance de dons conséquents. L'avenir de l'église était garanti.


Cette église est bien loin des standards ordinaires. Ce parallélépipède strict, à la façade sévère seulement rythmée par les gargouilles et les hautes fenêtres, recèle un spacieux intérieur lumineux avec de spectaculaires colonnes de 28 mètres de haut. Aujourd'hui le soleil est de la fête et vient repeindre colonnes et parois.


Le pilier du chevet est rebaptisé palmier à cause de son extraordinaire travail sur la voûte.






Le spectacle lumineux est gratuit !



Un essai surréaliste involontaire.







Autrefois on peignait à fresque la totalité de l'intérieur des bâtiments religieux, ce qui a souvent disparu. J'aime toujours ces fantômes de décorations, parfois des palimpsestes.



Souvenir de ciel azuré…




Les bancs ont une histoire.


Voici donc, témoignage d'un XIXe siècle imitateur du Moyen-âge, la châsse de Saint Thomas d'Aquin.  Les restes du saint sont placés sous le maître-autel.



Un collage contemporain ?



Autre création moderne, fabriquée par le temps et le hasard.


L'église de la Daurade



Nul besoin de parcourir des kilomètres pour se retrouver dans un autre édifice emblématique, construit au bord de la Garonne. L'église de la Daurade est peut-être l'ancienne église palatine des Wisigoths, à l'époque de leur pouvoir considérable et redouté. Plusieurs transformations après, voici une église sombre qui s’enorgueillit d'un vaste buffet d'orgues et d'une fameuse Vierge Noire.




La façade a été harmonisée grâce à une fenêtre inférieure en trompe-l'œil.




Les vitraux historiés filtrent puissamment la lumière, mais je suis heureusement surpris par la fraîcheur des coloris. J'ose un blasphème : les anges musiciens au second plan semblent fumer la chicha  !


Quelques créatures dorées surgissent à grand-peine de l'obscurité.


Il semble qu'un programme de restauration y débute. J'espère que cette obscure caverne gagnera un peu en luminosité. C'est toujours un problème dans les églises aux petites fenêtres.


La célèbre Vierge change régulièrement de tenue. J'ai même visité il y a quelques années, au Musée des Tissus de Lyon, une exposition de ses différentes tenues, parfois signées de grands couturiers (J. C. De Castelbajac par exemple).


La Daurade vue depuis le pont.


De l'autre côté, la stricte ordonnance des bâtiments de l'Hôtel-Dieu.

Le Château d'eau



Ventrebleu, un phare au bord de la Garonne ? Point du tout !

Il s'agit d'une réalisation exemplaire des progrès techniques et sociaux du XIXe siècle.
A une époque où l'eau souillée reste un important vecteur de maladies, cette réalisation du capitoul Laganne  qui pompait l'eau filtrée par des moyens naturels et la redistribuait dans les foyers toulousains fit l'admiration de la France entière.

Aujourd'hui géré par une association, il abrite une importante collection de photographies et présente régulièrement d'intéressantes expositions.

Exposition Philippe-Gérard Dupuy


La première montre d'hilarants collages. Philippe-Gérard Dupuy détourne  d'antiques tirages d'accidents de voiture en y incrustant des éléments parasites, qui lui donnent une nouvelle portée.







Depuis mon voyage au Japon, je scrute les plaques d'égout !







Exposition Eugeni  Forcano

Deuxième exposition. Eugeni  Forcano a assidûment photographié la population catalane, particulièrement à Barcelona. Ses superbes images, souvent fortement contrastées, témoignent d'un quotidien révolu.






Paysage avec rivière ou mousse sur le mur ? Diantre, me voici également atteint de pareidolie.




On peut toujours compter sur les érables pour une flamboyante palette automnale !



Balade de fin de journée, souvent le nez en l'air, avant quelques courses. Bien sûr, je trouve chez Midica, cette formidable caverne d'Ali Baba sur la place Esquirol, ce que je cherche et même davantage.

Crêpes au Sherpa 





L'appétit du soir s'avérant modeste, c'est à nouveau au Sherpa que deux crêpes suffiront à mon bonheur. 

6 commentaires:

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