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samedi 28 octobre 2017

Retour à Londres, Aida à l'ENO

Retour à Londres 


Je sais, c'est mon second voyage de  l'année, mais ces dates sont guidées par les opéras qui sont donnés.


Aujourd'hui la météo est facétieuse. Je pars pour l'aéroport de Marignane avec un vrai fog, un brouillard consistant et grisâtre, et trouve un ciel tout bleu en atterrissant à Gatwick.


Je récupère mon bus National Express, (réservé auprès d'Easybus pour la très modique somme de 3, 95 £) dans lequel je poursuis une nuit très écourtée. Je me réveille seulement quand nous traversons la Tamise.


Je teste un hôtel où je n'ai jamais dormi, le Jubilee, sur Eccleston Square. Je reste donc dans le quartier de Victoria, mon point de chute favori depuis vingt ans.


Habituelle chambre de poupée, mais rien à redire sinon. Bouilloire, toujours bien pratique, literie correcte  et grande propreté des lieux, c'est l'essentiel.

Sur Victoria Street


Chaque fois que je loge dans le quartier, c'est ma première promenade. Une sorte de rituel. Aujourd'hui je profite du beau temps en prime.


Le quartier, immuable pendant tant d'années, est actuellement en plein relooking et les travaux devant Victoria Station ne finissent pas de ne pas finir.


Une construction étonnamment profilée, qui contraste avec la vieille horloge impavide (ce fut ma première photo prise à Londres, jadis).



Le Victoria Palace semble émerger peu à peu des travaux. Ce théâtre tente de retrouver le phénoménal succès de Billy Elliott avec un nouveau musical, Hamilton.

Je n'ai toujours pas déjeuné. Je m'arrête dans un itsu, populaire chaîne d'inspiration japonaise, qui sert des plats à base de produits frais tout à fait corrects. Teriyaki chicken et fresh fruit yoghourt pour 8 £ et quelques.



Poursuite en longeant de sculpturales façades.



La bonne vieille alliance brique rouge et pierre blanche résiste avec de pittoresques bâtiments.


On a détruit un bloc pour construire, sans doute, un nouvel édifice élevé, et cette trouée offre un point de vue inusité.


Je longe Scotland Yard alors que le soleil baisse doucement.


Ses rayons parent d'or la façade de l'abbaye de Wesminster.

Dean's Yard



Je bifurque à droite de la colonne, contourne la barrière. Ce havre de paix est généralement méconnu des nombreux touristes qui visitent le quartier. Pourtant il s'agit d'une des plus agréables places de la ville, un saut dans le temps, autour d'une vaste pelouse.



Les bâtiments d'époque et de style variés permettent de voyager à peu de frais. On a parfois l'impression de se trouver à Oxford (à cause du fameux green), parfois dans un petit village anglais. J'adore cet endroit, et voilà bien deux ans que je n'y étais pas revenu !






Les grilles du College permettent d'apercevoir la tour du Parlement.


La façade face à l'entrée est curieusement décorée de pierres dans la partie inférieure, ce qui lui donne un petit air Renaissance.


De là on jouit d'une vue rare sur l'abbaye. Devant moi s'étend le green, la pelouse comme dans les Colleges d'Oxford.
C'était vraiment un terrain réservé aux élèves, et on prétend que c'est là que le football moderne fut inventé.Pour autant que je sache, la formule originale fut créée sur la Piazza Santa Croce, à Florence, avec un prêtre désireux d'offrir un peu d'activité à deux paroisses rivales.





Je ressors et traverse la place. On a beaucoup parlé de cette réfection de Big Ben, qui ne va plus résonner pendant plusieurs années. Ca y est, c'est parti.

Je remonte Whitehall, passe sur Trafalgar Square. J'atteins le Caffè Nero  proche de Covent Garden, une de mes adresses régulières. Pause qui me permet de commencer à traiter mes photos.



Aida à l'English National Opera



Je retrouve cette salle, un classique de chacun de mes voyages ou presque. Sa spécialité, comme le Komische Oper de Berlin ou le Volksoper de Vienne, est de donner les opéras dans la langue du pays. J'y ai donc vu foule d’œuvres traduites en anglais, mais jamais Aida. Ça fait toujours un choc au début, puis on s'y fait...



La salle, baptisée London Coliseum, tente à grand renfort de symboles romains (le faux velum de la coupole par exemple) d'évoquer sa prestigieuse référence romaine. C'est davantage l'époque victorienne qu'elle rappelle...




 La production me déçoit vraiment. Certes, le décor est ingénieux, remarquablement éclairé, mais les costumes sont un étonnant fatras d'époques variées, XIXe siècle, Antiquité parfois, période moderne, sans que rien ne justifie le propos. Quelques bonnes idées surnagent de la mise en scène, comme ces cercueils ou l'armée d'enfants soldats revenant au moment du triomphe. Mettre Radamès dans la même cage qui avait emprisonné Amonasro est aussi pertinent. Hormis cela, la direction d'acteurs est inexistante, et la mise en place scénique est d'un effroyable convenu. Les habituelles rangées d'artichauts, comme se plaignait déjà Rossini...

Après l'intelligence du Don Carlos parisien, cela fait un choc.


Orchestre souple et chœurs efficaces quoique peu nombreux sont conduits avec métier par Keri-Lynn Wilson, une des rares femmes à diriger en fosse.

Je suis un peu déçu par David Webb, moins à l'aise en Messenger qu'en Frederic des Pirates of Penzance, et par le King de Ronald Naire, un choriste remplaçant de dernière minute (voix sonore mais un peu engorgée). Merci à ce dernier toutefois.

Beau Ramfis, bien noir et sinistre, de Bindley Sherratt et véhément Amonasro de Musa Ngqungwana.
Michelle de Young a, au début, un peu de mal à projeter ses graves, mais son Amneris gagne en efficacité toute la soirée et elle donne une excellente scène du procès.

Gwyn Hughes Jones s'avère un beau Radamès, avec sa voix solaire, son style soigné et il ose de beaux diminuendi, notamment sur le si final de Celeste Aida (pardon, Heavenly Aida).


J'avais découvert Latonia Moore en 2012, un samedi après-midi au Met où elle assurait un remplacement de dernière minute, déjà en Aida. Je la retrouve avec plaisir, et la juge toujours aussi sensationnelle, avec un large éventail de couleurs et beaucoup d'expressivité. Une superbe artiste encore méconnue en Europe.


Retour favori par Regent Street, Pall Mall, puis le Mall. Les artistiques éclairages du centre contrastent avec Buckingham Palace, comme toujours plongé dans l'ombre. La couronne fait des économies !






8 commentaires:

  1. Une belle promenade dans les rurd de Londres.Super !

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  2. Super pics ! London looks like Harry Potter's scenery. Great post!

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  3. Incredible ! I have been around 10 times in London, visited Westminster Abbey, but never seen this gorgeous Dean's Yard !
    Wojtek, Poland

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  4. Welcome to all my Polish readers, so numerous in the past days ! You absolutely need to pay a visit to this quiet place. I wish you an excellent future trip in London !

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