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mardi 18 avril 2017

Saint Petersbourg : Palais de Catherine (Tsarskoie Selo) et Vespri Siciliani au Mariinsky II

Visite à Tsarskoie Selo du Palais de Catherine II, retour à Saint Petersbourg et soirée au Mariinsky pour I Vespri Siciliani (Les Vêpres Siciliennes).

Difficile périple

Mon thermomètre annonce un victorieux +1°C quand je mets le nez dehors. Pour ne pas changer, il neige...

Je réussis à rejoindre Sadovaya en changeant d'itinéraire et sans plan, signe que la configuration de la ville commence à entrer. J'essaie d'acheter des jetons mais apparemment cela a disparu. On fonctionne à la carte, maintenant, m'explique l'employé bougon. J'acquiers donc une carte de métro qui va s'ajouter à ma collection internationale. Le trajet a fortement augmenté ; de 28 roubles le trajet, on passe à 225 les cinq, sans les 100 de la carte.
Je descends correctement à Moskovskaya. Là, je dois chercher un des minibus signalés par le Routard.



Longue errance de près d'une heure. Plusieurs éléments ont participé au problème.
  • Les numéros de bus prescrits par le Routard, je ne les ai jamais trouvés.
  • Les minibus ne s'arrêtent pas au panneau portant le numéro indiqué.
  • Un passant obligeant m'a envoyé du mauvais côté de la rue.
  • Un chauffeur de bus m'a, lui, carrément expédié à l'autre bout de cette immense place. Je commence à bien connaître son superbe bâtiment, témoignage 100% soviétique.

Enfin, tout à fait par hasard, alors que je m'apprête à négocier une course avec un taxi, un bus avec le panneau Tsarskoye Selo s'arrête devant moi. Une apparition divine en ce jour de Pâques sans aucun doute.
Me voici en route ! A une zone commerciale étendue (où trône Castorama) succède une campagne ensevelie sous la neige qui tombe serré. Cela n'empêche pas le conducteur de rouler à tombeau ouvert, en comptant sa monnaie d'une main et en téléphonant de l'autre, tout en tenant le volant du genou !


Le bus semblant s'arrêter à la demande, je redoute de rater l'arrêt. Je demande l'assistance de ma babouchka voisine, et enfin voilà le but atteint. La petite ville a changé de nom, pour prendre celui de son plus célèbre citoyen, Pouchkine. Le palais reste celui de...

Tsarskoie Selo

C'est Rastrelli, l'architecte italien à qui Saint Petersbourg doit tant, qui a unifié la réalisation de  trois confrères russes, en exécutant cette splendide façade d'un blanc pur et d'un bleu qui claque (les couleurs du couvent de Smolny, en fait). Au premier coup d'œil, on voit un palais d'une seule aile, tout en longueur. 300 m !





Dans le but d'éviter la queue, j'ai réservé mon billet sur internet, assez contraignant par ailleurs. Précaution complètement inutile ; ce n'est pas un billet, mais un voucher, qu'il me faut échanger, et, pour cela, faire la même queue que tout le monde (assez conséquente, quarante minutes d'attente). Et, pour l'audioguide, il est nécessaire de refaire la queue !
Nouvelle attente pour le portique de sécurité, enfilage des chaussons de protection, et ouf, j'atteins enfin l'escalier.

Des salles dorées

On commence donc par ce vaste hall à double escalier, décoré de porcelaines d'Extrême-Orient (les cabinets de porcelaines étaient courants aux XVIIe-XVIIe siècle, on peut en voir un superbe à Charlottenbourg, à Berlin). 

La salle de bal impressionne, non tant par la quantité d'or déployée que par sa luminosité, avantage de l'étroitesse du palais et donc de la possibilité d'avoir le jour des deux côtés. L'utilisation judicieuse des miroirs renforce l'effet.


Les salles suivantes, que chauffait un phénoménal poêle couvert de carreaux de Delft, présentent des costumes d'un film tourné in loco, Mathilda.

D'autres puisent dans les collections de vaisselle pour reconstituer des tables mises. Cela rappelle ce qu'on peut voir à la Hofburg de Vienne.

La première Ekaterina, la seconde femme de Pierre le Grand,  appréciait sans doute beaucoup l'or, utilisé majoritairement dans la décoration.




Une salle extraordinaire a les murs couverts de tableaux, disposés comme une mosaïque, sans laisser un centimètre carré de libre. A l'origine, il s'agissait de Rembrandt, de Rubens... Aujourd'hui les 130 tableaux sont toujours des originaux, mais d'artistes moins prestigieux. 

Avec Ekaterina II, la grande Catherine, on passe à un autre style. Elle fait venir un architecte écossais de renom, Charles Cameron, pour refaire la déco. Moins d'or, moins d'apparat visiblement. On passe à une version plus vivable.

Cameron était ami avec Joshua Wedgwood, le créateur de ce biscuit (la porcelaine, pas le gâteau) d'inspiration grecque qui fit fureur dans toute l'Europe. Une salle suit ce modèle. 
Les plafonds passent de la peinture allégorique au motif décoratif. 

Par la suite on emménage des bureaux pour permettre aux tsars de travailler en été. Pas de vacance ! 


La tenue de cérémonie de Catherine explique la largeur des portes ! Je pense à la fameuse lettre 99 des Lettres Persanes, où Montesquieu raille les excès des dimensions des vêtements. 
Mais revenons en arrière dans le plan. Car avant tout cela, on visite la fameuse chambre d'ambre... 

Le mystère de la chambre d'ambre

L'ambre, c'est cette résine fossilisée, dont les insectes souvent prisonniers ont été largement popularisés depuis Jurassic Park, surtout originaire des régions de la Baltique. Très utilisée en bijouterie, les pièces atteignent des prix hallucinants (on voit des colliers à plusieurs milliers d'euros dans les boutiques de la ville).
A l'origine, Frédéric I, le roi de Prusse, commande, au début du XVIIIe siècle, une chambre entièrement revêtue de panneaux d'ambre pour son château de Charlottenburg à Berlin. Il se pourrait même que ce soit sa femme, Sophie Charlotte, qui en ait eu l'idée la première. Frédéric I met sur le coup le sculpteur-architecte Andreas Schlüter, et une série de spécialistes de l'ambre, dont le danois Gottfried Wolfram. Dix ans de travaux, six tonnes d'ambre, un coût pharaonique pour ce gros coup.

Tsarskoie Selo, chambre d'ambre
Malheureusement Frédéric I meurt avant la fin des travaux et c'est Frédéric-Guillaume I qui lui succède. Effrayé par les dépenses, il commence par arrêter tout net les travaux. Mais comme Pierre le Grand, ce tsar fou d'Europe, fait une série de visites officielles en 1716, il est de bon ton de lui offrir un cadeau somptueux, histoire de renforcer les bonnes relations. En diplomatie, il vaut mieux avoir un coup d'avance...
Donc la chambre est démontée, livrée dans des caisses. Et oubliée.

Tsarskoie Selo, chambre d'ambre

Quand Catherine II décide de terminer la construction du palais, en 1755, les caisses sont retrouvées. Elle choisit d'achever sa réalisation. Les panneaux d'ambre manquant sont complétés, on ajoute des mosaïques de pierres dures, grande spécialité de Florence. Plus de cinq cents bougies l'illuminent. C'est aussi impressionnant que ça a été coûteux. On parle de plus de cent millions d'euros pour estimer le coût de l'époque. Catherine II y a-t-elle amené ses amants, comme le prétend la légende ?

Tsarskoie Selo, chambre d'ambre

Rien ne bouge jusqu'en 1941, quand l'armée du IIIe Reich envahit la ville. Comme c'est le cas dans la plupart des musées et châteaux d'Europe, on cache précipitamment les principaux trésors artistiques. Mais pas la chambre d'ambre : on pense que la démonter et la déplacer serait un trop grand risque. Qu'à cela ne tienne, on la recouvre de papier peint. Le subterfuge n'a pas de succès, hélas. Les militaires nazis démontent la pièce en un jour et demi et, à nouveau, la remettent en caisses qui partent pour le château de Königsberg en Allemagne.

Tsarskoie Selo, chambre d'ambre

C'est à ce moment que le mystère s'épaissit. Grâce aux photos d'époque, on sait que les panneaux d'ambre demeurent dans le musée du château allemand jusqu'à fin 1943. Mais après ?
Etaient-ils encore en place quand il fut bombardé et incendié, en 1945 ? Auraient-ils été mis, encore une fois, en caisses ? Seraient-ils dans un navire envoyé au fond de la Baltique ? Dissimulés dans des bunkers enfouis dans les sous-sols de Königsberg ? La redécouverte d'une commode et d'une mosaïque de pierre permet d'espérer...

La salle qu'on visite aujourd'hui n'est donc pas l'originale, mais une reproduction. Sa réalisation n'a pas duré aussi longtemps que la précédente mais s'est tout de même étalée de 1979 à 2003, prête pour le 300ème anniversaire de la ville de Saint-Pétersbourg. C'est un fonds mené par l'entreprise allemande Ruhrgas (le fameux sentiment de culpabilité allemand y est-il pour quelque chose ?) qui a permis son achèvement, avec un don de trois millions et demi d'euros. On parle de cinq cents millions d'euros au total. L'ambre s'est raréfié depuis, et sa valeur n'a cessé d'augmenter.
Et l'histoire bouleversée de la chambre d'ambre ne s'arrête pas là. Le responsable de sa reconstruction, Alexandre Jouravlev,  a été assassiné par deux toxicomanes en 2009 !
Les photos étant interdites, celles-ci ont été trouvées sur la toile.


Tsarskoie Selo, chambre d'ambre
Je n'ai pas trouvé de photo montrant l'ambre de près. On voit mal sur celles-ci la mosaïque de morceaux polis. En revanche, à la boutique, on peut se procurer pour quelques milliers d'euros des objets réalisés sur le même principe.

Dans les jardins enneigés

Malgré la neige, devenue piquante, et ressemblant à des boules de polystyrène bien dures, je décide de partir dans les jardins et faire le tour du lac. La balade est risquée (beaucoup de verglas et neige se débrouillant toujours pour atteindre le visage), mais il n'y a plus aucun touriste et c'est vraiment beau. De temps en temps des canards s'approchent de moi. En prime, on a droit à des constructions variées (même une imitation de mosquée) à intervalles réguliers.





Une isba couverte de lauzes est dissimulée dans le bois.




Tous ces bâtiments autour du lac rappellent de loin le palais d'été de Pékin.
On pourrait faire du patin à glace sur le cours d'eau.

Je sors du domaine pour essayer de trouver un bus. Je discute avec une famille d'Anglais qui rencontrent les mêmes difficultés. Eux cherchent plutôt un taxi, finalement. Je vois enfin une marchrutka (entre le bus et le taxi) avec le panneau Moskovskaya. Elle y va bien, mais fait le tour de Pouchkine avant. Ce n'est pas grave, comme la quantité de neige décourage toute tentative d'attente à l 'arrêt de bus, je grimpe à l'intérieur.


 Voici à quoi ça ressemble, une villa aux alentours de Saint Petersbourg.


La marchrutka nous dépose à Moskovskaya, de l' autre côté de la place. J'ai tout le temps d'admirer le gigantesque bâtiment, d'autant qu'il ne neige plus.

Je reprends le métro, descends à Sennaya Plochad. Je n'ai qu'une idée en tête : manger  ! Il est presque 17.00 et mon petit déjeuner est très loin.
 La stolovaya me propose de quoi me refaire une santé, pour 210 roubles. La salade chou-pommes-betteraves est réellement excellente.
Petite promenade sur Sadovaya pour me rapprocher de l'Opéra, et un cappuccino chez Romeo avant d'entrer.


Le beau clocher  extérieur de Notre Dame des marins carillonne une fois encore lorsque j'y passe. 



I Vespri Siciliani (Les Vêpres siciliennes) au Mariinsky II




Curieusement, I Vespri ou Les Vêpres, selon qu'on donne la version italienne plus connue ou la version française de l'Opéra de Paris, ont été pendant longtemps un opéra "rare" de Verdi, et actuellement il est programmé un peu partout.
Si je puise dans mes souvenirs, je retrouve ma découverte de l’œuvre à Montpellier, en 1990, avec Nelly Miricioiu, Kristian Johansson et Giuliano Ciannella, Eduard Tumagian et Sergio de Salas, Giorgio Surian et Stefan Elenkov. J'avais été tellement emballé que j'ai vu trois représentations ! Pas grand monde encore en activité là-dedans.
Puis j'ai attendu un long moment avant de le revoir à Paris (Sondra Radvanovsky, Marcello Giordani, un splendide Anthony Michaels-Moore, et Vitalij Kowaljow encore inconnu) puis à Toulon (aux côtés de Renzo Zulian, la dernière fois où j'ai entendu Hasmik Papian et Giorgio Zancanaro). Une représentation à Vienne (Sondra Radvanovsky encore, Francisco Casanova, Leo Nucci, Roberto Scandiuzzi), et la version française à Londres avec un brillant Brian Hymel, Michael Volle, Erwin Schrott et Rachele Stanisci qui remplaçait Lianna Haroutounian qui remplaçait Poplavskaya...
Même si je trouve l'opéra inégal, je lui reconnais de belles pages et des airs magnifiques,et j'y ai toujours pris plaisir. Je me suis donc précipité en voyant ce titre subitement programmé au Mariinsky II, cette élégante nouvelle salle où j'ai assisté à Kitege l'an dernier.

I Vespri Siciliani (Les Vêpres siciliennes) au Mariinsky II
L'ambiance est chaude à Little Italy !

Encore une production française

C'est le français Arnaud Bernard, longtemps assistant de Nicolas Joel, qui a dirigé cette production. Son point de départ est de déplacer l'action dans le Little Italy de New York. Cela se passe pendant la prohibition, entre immigrés italiens et police new-yorkaise. Cela fonctionne bien, et l'idée d'intégrer le ballet comme un spectacle de cabaret est excellente.


I Vespri Siciliani (Les Vêpres siciliennes) au Mariinsky II
Un cabaret évoquant Broadway (ou les saloons de Lucky Luke)

La distribution :

Un chef italien inconnu, Fabio Mastrangeli, dirige avec métier et précision.

Encore une fois, l'équipe de Mariinsky assure d'excellents seconds rôles, notamment Nikolai Kamensky et Andrey Ilyushnikov.
Askar Abdrazakov, le frère du plus fameux Ildar, est distribué en Procida. Il manque de puissance mais la voix est riche et le O tu Palermo phrasé avec majesté.
Selon la programmation, je devrais voir trois fois cette semaine un des barytons plébiscités en ces lieux, Vladimir Moroz. Comme je ne l'ai jamais entendu, ce volant large de répertoire (Verdi, Bach et Tchaikovsky) va me permettre de me faire une idée plus précise de ce chanteur. Aujourd'hui, son Monforte me paraît bien raide, vocalement (aigus poussés, vibrato forcé) comme scéniquement. On verra la suite !
I Vespri Siciliani (Les Vêpres siciliennes) au Mariinsky II
Migran Agadzhanian

Le jeune Migran Agadzhanian, à l'étonnante carrière (jeune pianiste prodige, fondateur d'un orchestre, demi-finaliste du prix Operalia) a la lourde tâche d'embrasser le difficile rôle d'Arrigo. Il s'en tire vraiment bien, avec un joli timbre et beaucoup de conviction. Un ténor à suivre, avec beaucoup d'atouts en poche.
Je devais découvrir une certaine Zhanna Dombrovskaya en Elena. Avec le jeu des chaises musicales du Mariinsky, elle a finalement été programmée dans la représentation d'hier, et c'est l'interprète de Kitege de l'an dernier, Irina Churilova, qui s'y colle.
J'ignore tout de la performance de sa collègue, mais l'Elena d'Irina est une splendeur. Émission équilibrée sur toute la tessiture (et dans cet opéra, ce n'est pas rien), aigus solides, dynamique variée avec des piani de toute beauté. Son Arrigo deh parli a un core est une pure merveille. En plus, elle joue comme une actrice, et n'a pas peur de chanter dos au public.
Comment se fait-il que cette jeune formidable cantatrice ne fasse pas une grande carrière internationale ? Déjà, son interprétation dans Kitege m'avait emballé. Quand pourrais-je la réentendre ?
I Vespri Siciliani (Les Vêpres siciliennes) au Mariinsky II
Avgust Amonov et Irina Churilova
Hélas, très longue représentation (19.00- 23.35), très longue attente des chanteurs à la sortie.

Vladimir Moroz


Irina Churilova


Fabio Mastrangelo, Irina Churilova

Migran Agadzhanian

avec Irina Churilova

Je termine le blog, il est 2.35.
Vite au lit ! 

18 commentaires:

  1. Wow! What a superb post! Many amazing pictures again.
    Annie

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  2. Magnifique palais. Ca donne envie d'y aller ! Bravo pour ce magnifique reportage.
    Françoise

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  3. Vous avez bien de la chance. J'adore les Vêpres Siciliennes depuis la retransmission de la Scala mais ne l'ai jamais vu !
    Cordialement
    Mickaël

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    1. Je ne peux que vous souhaiter d'y assister un jour...

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  4. Bonjour
    Nous prévoyons un voyage à Saint Petersbourg en juin et sommes un peu effrayés par vos difficultés. Pouvons-nous vous contacter pour plus de renseignements ?
    Bien à vous,
    Anthony et Maëva

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    Réponses
    1. Bien sûr, je vous aiderai volontiers. Contactez-moi avec Google +.
      Cordialement.

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  5. Magnifique article avec des photos exceptionnelles. Merci pour le partage.
    Ali

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  6. Votre article sur la chambre d'ambre est très intéressant, merci !
    Ismael

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  7. Passionnante visite. Et c'est magnifique de voir le jardin avec la neige. Ca me rappelle le docteur Jivago.
    J'ai beaucoup aimé les explications sur la chambre d'ambre.
    Elena

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  8. Découverte de ce blog : Superbe ! Bravo...
    JCMEMO

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    1. Un grand merci, JCMEMO, pour votre chaleureux commentaire !

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  9. Superbe article,très riche en informations, et avec des photos magnifiques !
    Domitille

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