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lundi 11 avril 2016

Saint Petersbourg (Russie) : Forteresse Pierre et Paul, Saint Sauveur sur le sang versé, concert à la Philharmonie


Le soleil brille avec optimisme ce matin. Je dirige mes pas vers la Neva, direction Ile aux Lièvres, entièrement occupée par la Forteresse Pierre et Paul.


 

Vers l'Ile aux Lièvres



Un passage devant le Musée Zoologique et les deux imposantes colonnes rostrales, à la gloire des activités marines.




Dans la Forteresse Pierre et Paul


De prime abord, la forteresse frappe par son aspect massif et son allure à la Vauban. Le ticket combiné à 600 roubles me permettra d'y passer un bon moment. Je commence par la place de la Monnaie, avec sa cathédrale rutilante.

La  Cathédrale Pierre et Paul



A l'origine, était édifiée une église en bois. L'italien Domenico Trezzini construisit cette cathédrale au début du XVIIIe siècle, la première en pierre de la nouvelle ville.


La flèche, récemment redorée, se dresse fièrement.


L'intérieur est plus petit que je le croyais. On est attiré tout de suite par l'iconostase à l'or chatoyant, avec des icônes nombreuses. Je les trouve plus proches des peintures de retables baroques que de ce que je connais des icônes russes ; le style italien se ressent fortement.



Mais il s'agit avant tout d'une nécropole impériale. A droite se trouve le tombeau de Pierre I et les siens.

Je suis satisfait de le voir après la lecture du livre d'Hélène Carrère d'Encausse, qui m'a laissé un visage contrasté du souverain : un homme de progrès, qui a sorti la Russie du Moyen-Age et de l'emprise de l'église, qui a fait venir savants et ingénieurs. Un homme humble qui n'a pas hésité à apprendre en se plaçant, incognito, au bas de l'échelle, et a vécu dans des conditions souvent modestes. Mais aussi un dirigeant impitoyable et un père féroce devant le fils qui n'avait pas les goûts et intérêts de son père : le souverain a tenu à assister aux tortures qu'il a fait subir à sa progéniture.


On remarque aussi les tombeaux d'Alexandre II, le tsar qui abolit le servage, et de sa femme Marie.

Le bastion Trubetskoy


 Le bastion Trubetskoy est une prison à l'enfilade de cellules, assez spacieuses mais chichement aménagées. On y voit le progrès s'installer progressivement : lavabos, éclairage électrique...

Au XX° siècle, elles hébergèrent les révolutionnaires, dont Trotsky et Gorki, avant les membres du pouvoir impérial.




La maison du Commandant


La maison du Commandant expose la vie quotidienne à l'époque de Nicolas II.

Beaucoup d'objets français témoignant d'un prestige passé. L'ensemble est assez bien construit et plaisant.







La Nevskaya Kurtina


 Avant d'obtenir un plan, j'ai beaucoup de mal à localiser la Nevskaya Kurtina, qui présente à l'intérieur même du rempart l'histoire de ce dernier. Les explications sont presque exclusivement en russe et je n'ai pas le niveau suffisant.


Le musée de l'espace


Le dernier musée est consacré à la conquête de l'espace, uniquement du côté russe. Avant les salles sur Leica (la chienne pionnière, pas l'appareil photo)  et Gagarine, on découvre que cette affaire a occupé les savants depuis le XVIII° siècle.







Déjeuner au Café Mozart


Je sors affamé et un peu fourbu. Le  Routard recommande vivement le Café Mozart. Une vraie bonne adresse : au son d'extraits d’œuvres de Wolfgang, je me régale de l'excellent poulet Don Alfonso, de merveilleuses crêpes Velours et de l'incomparable chocolat Maria Theresa au cognac, épais et onctueux. Un délice pour une quinzaine d'euros.



Visites colorées


Une mosquée


La mosquée rappelle vraiment celles d'Ouzbékistan, qui fit longtemps partie de l'URSS.

La maisonnette de Pierre le Grand

Quant à la maisonnette de Pierre le Grand, un des tout premiers édifices bâtis ici, c'est une construction toute simple et utilitaire, bien à l'image de l'homme.


Je retraverse la Neva, parcours le champ de Mars pour gagner l'église vue hier de l'extérieur, Saint Sauveur sur le sang versé.

Saint Sauveur sur le sang versé


Son nom provient de l'assassinat d'Alexandre II, l'église ayant été construite sur le lieu même. L'intérieur (entrée payante évidemment) en met plein la vue. Des mosaïques partout, cela évoque un peu Saint Marc de Venise quand on pénètre. L'iconostase, cette paroi séparant la nef du chœur, est particulièrement riche.










Gostiny Dvor


 Je termine mes visites avec Gostiny Dvor, un centre commercial historique, avec de belles boutiques : des fourrures incroyables, des magasins entiers de chapkas, une variété phénoménale de vodkas...


Dîner dans une stolovaya


Un dîner rapide avec des spaghettis Morskaia, un chausson aux airelles et un jus de pommes maison dans une stolovaya proche, bien pratique.



Concert à la Philharmonie de Saint Petersbourg



Le foyer offre un assortiment réjouissant de bonnes petites choses.


La grande salle de la Philharmonie est bien élégante, à la manière du Konzerthaus de Vienne ou de celui de Berlin.

J'y assiste à un chouette concert de petites pièces qui sonnent bien dans cette acoustique. Le Philharmonique de Saint-Petersbourg bénéficie d'excellents solistes, dont le premier violon qui brille dans le Rondo Capriccioso de Saint-Saëns.

Je découvre l'ouverture de la Dame de Pique, pas de Tchaïkovski bien sûr, mais de Suppé. Après des danses hongroises de Brahms et l'étincelante Rhapsodie roumaine d'Enesco, une sensible interprétation de la suite du Rosenkavalier de Richard Strauss conclut le programme.

La balade de retour est un plaisir dans la ville illuminée où les skateboarders s'en donnent à cœur joie.


4 commentaires:

  1. Je découvre cet article un an après. Il faisait meilleur en 2016 !

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  2. Un article tres bien avec de beaucoup belles photos.
    Irina

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  3. Très bel article. Il est extrêmement agréable de voyager en votre compagnie.

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