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samedi 3 mars 2018

New York City : Metropolitan Museum - oeuvres graphiques, peinture asiatique, peinture américaine

Bowman Baseball Series, 1949
Giovanni Serodine, Homme barbu
Le Dominiquin, Homme barbu


La photo paraît en noir et blanc ! Il faut regarder les phares pour se rendre compte qu'il y a de la couleur. Il n'y a pas à dire, c'est bouché !



La météo ne s'était pas trompée en annonçant une dégradation des conditions. Il ne fait pas chaud, 5°C, le vent souffle affreusement, il pleut des trombes d'eau. Un peu plus tard, il suffira que la température chute pour que la neige s'abatte.
Le parapluie n'est d'aucune utilité. Avec les fortes rafales, il se retourne et manque m'échapper des mains. Je finis par le replier et le ranger plutôt qu'être obligé de le jeter.
Je suis trempé comme une soupe, l'eau s'infiltre partout. Celle qui coule sur le visage trempe l'écharpe autour du cou.

J'avais prévu une journée de pluie et avait réservé ma visite du Metropolitan Museum en ce sens.
Mon idée d'y aller à pied n'est finalement pas si sensée. Je mets deux fois plus de temps que d'habitude.
Je sillonne les avenues, entre Park, Madison et Lexington, sans vraiment parvenir à m'abriter.


Chercher à manger dans ce coin m'a toujours posé problème. Je veux éviter à la fois le deli qui propose les sandwiches et la steackhouse à 90 $. Mes adresses habituelles sont un peu éloignées.
Quant au bon plan trouvé sur Tripdavisor, c'était foireux. Fermé par le service d'hygiène.

Déjeuner chez Don Filippo

Je finis par me poser dans un petit resto italien, Don Filippo, sur Lexington. Après les spaghetti aux boulettes de l'autre jour, j'opte cette fois pour des penne à la finocchiona, une saucisse au fenouil. C'est assez typique, et je ne pensais pas manger cela à New York, mais la sauce est bien trop salée pour moi et je ne me régale pas autant que prévu.



Metropolitan Museum

 Je file donc au Metropolitan Museum. Le Pay as you want est maintenant réservé aux habitants du New York State, les touristes doivent s'acquitter de 25 $. En échange, le billet est valable trois jours et dans les deux annexes.
Comme je l'ai écrit à chaque visite, c'est un musée que je fréquente à chacun de mes voyages et il m'a fallu du temps, mais j'ai réussi à en faire le tour.
Depuis, je me contente d'expos temporaires et de salles que je revisite plus en détail.
C'est donc parti !

Collections graphiques

Le fonds graphique est énorme mais, comme à la Morgan, il apparaît grâce à des expositions temporaires.

Quelques dessins italiens, de Caliari au Dominiquin

Un choix de dessins italiens pour commencer.
Carletto Caliari, Portrait d'un ecclésiastique
Caliari était le second fils de Paolo Caliari, Veronese. Fiston doué apparemment.
Les dessins de Strozzi rappellent souvent les gravures hollandaises, avec leurs traits calligraphiques.
Agostino Carracci, Femme borgne
Portrait incisif qui insiste autant sur la présence physique que sur la force d'un caractère.
Ce peintre méconnu est pourtant souvent exposé dans les musées. Le Louvre possède son Christ parmi les docteurs. Celui-ci serait son seul dessin connu.
Elève des Carracci, Le Dominiquin se fit remarquer très tôt par ses dons exceptionnels de dessinateur. Très belle tête avec une expression grave et songeuse.

Images pop anglaises

Quelques affiches pop anglaises. Hockney et consort.
David Hockney, The Panama Hat
Hockney a expérimenté un nombre incroyable de techniques. La gravure en noir et blanc n'est pas ce qu'on connaît le mieux chez lui.
Peter Blake, Side show
 Le travail le plus fameux de Blake, c'est la couverture de l'album des Beatles, Sergent Pepper. Les cinq gravures de Side show ont été réalisées d'après photo et on y retrouve la familiarité de Blake avec l'univers du cirque.
Richard Hamilton, Adonis in Y Fronts
Sérigraphie où Hamilton s'inspira de sa propre peinture, elle-même créée à partir d'une image publicitaire d'un athlète.
Allen Jones, Self
Allen Jones s'était créé un style bien particulier dans les années 1960, avec des tonalités vives qu'il disait inspiré de "l'usage héraldique de la couleur chez les artistes pop".

Cartes de joueurs de baseball

Jefferson Burdick a fait donation de son énorme collection, un fonds de cartes de joueurs de baseball, remontant aux premiers exemplaires du genre. L'équivalent des cartes Pannini qui peuplaient les cours de récréation de mon enfance.
Je n'ai pas d'intérêt particulier pour le sujet mais c'est très intéressant de remonter le temps en constatant l'évolution des standards de représentation. Choix de poses, utilisation de la couleur, importance du graphisme. Cela trouve sa place dans la galerie, alors que ce n'était pas de prime abord évident.
Topps Regular Issue, 1956


Four-in-one Puzzle Card Series, 1935

Baseball Players series, 1909

William Wegman

Des œuvres de William Wegman, un artiste qui a donné l'an dernier nombre de ses réalisations au musée. Il mena de front deux carrières, celle d'un enseignant réputé et d'un graphiste chercheur. Son chien Man Ray fut un sujet récurrent.
Minimalisme et conceptualisme sont au centre de son œuvre, qui explore aussi la notion de série, notamment dans la dimension mathématique. Fichtre !



William Eggleston, Los Alamos

De réjouissantes photos de William Eggleston, issues de son album Los Alamos, prises lors de voyages entre 1965 et 1974. Sens du détail, couleurs vives, c'est un travail vraiment intéressant.






Changement de zone.

 Céramiques du Japon

Je passe à la céramique contemporaine japonaise. Beaucoup de créativité, notamment dans les textures. Je n'ose imaginer le prix de pièces semblables, quand j'ai vu celui de tout petits objets !
De belles pièces inventives et surtout très variées, dans les couleurs, les formes, et plus encore les textures.
Kondo Takahiro, Galaxy

Kohyama Yasuhisa, Wind

Mihara Ken, Origin 07

Katsumata Chieko, Coral Sculpture

Cliff Lee, Paire de melons épineux

Miyashita Zenji, Genesis

Yagi Akira, Pièces à facettes

Chun Liao, Installation IV

Hoshino Kayoko, Cutout 11-2

Dans les collections chinoises

Je ne fais que traverser quelques salles chinoises. 
Le Bouddha de la médecine
Cette grande fresque détachée provient du Shanxi et date de la dynastie Yuan. Le Bouddha de la médecine est représenté au centre, assis sur un lotus, dans sa contrée de la Terre Pure.
Le Bouddha Dikanpara
Grande sculpture de la Dynastie des Wei du Nord, vers 490. Autour du Bouddha, qui aurait vécu avant le Bouddha historique (Shakyamuni), sont représentés de petits serviteurs.
Stèle, Dynastie des Wei du Nord
Une stèle bouddhique avec le texte d'un sutra.
Boddhisattva Avalokiteshvara
Statue du VIe siècle, avec une extraordinaire débauche de détails sculptés.
Boddhisattva Avalokiteshvara
Même sujet, même époque, mais une représentation vraiment différente.
Tête de Boddhisattva, dynastie Tang
Encore un style différent. Cette tête provient de Tian Long Shan, un vaste complexe de temples dans des grottes.
Urne à vin, dynastie Shang
XIIIe siècle - J.C. ! Les bronzes antiques chinois témoignent d'une maîtrise technique exceptionnelle.
Ensemble de pièces de la dynastie Zhou, Xe siècle -JC.


Constructions miniatures, dynastie Han

Mon but est de gagner deux salles qui proposent une exposition sur la peinture coréenne. En fait, il y a actuellement trois expos sur des thèmes semblables, mais concernant différents pays. L'occasion de faire des comparaisons.

La Corée, ère Jeoson.














Changement avec le Japon, période Edo.




















La Chine enfin, avec uniquement de la peinture de paysage. Epoques diverses, jusqu'à nos jours. Cela permet de voir comment les artistes contemporains interprètent les contraintes mutiples du cahier des charges.








 Nouveau changement de zone.
Je passe à l'aile américaine.

Je me suis aperçu, lors de mes premières visites ici, que je connaissais un certain nombre de peintres américains du XXe siècle mais très peu ceux des deux siècles précédents. Même phénomène avec la Russie, d'ailleurs.
Grâce au Metropolian Museum, j'ai un peu colmaté les lacunes. Suffisamment pour être attiré par le peintre de cette expo.
Thomas Cole était anglais avant de se faire naturaliser américain. Dans sa patrie d'origine, il s'intéressa notamment à Turner et à Le Lorrain pour leur travail sur la lumière et la composition. A Constable aussi, dont il recopia des peintures. Aux Etats-Unis, ce fut un des premiers paysagistes de renom.
L'exposition montre bien tout cela, avec les oeuvres de ses maîtres qu'il a recopiées et travaillé.
































Autre délicieuse exposition consacrée aux peintres voyageurs américains en Italie. Les aquarelles de John Singer Sargent sont de vrais bijoux.























Je termine par les salles historiques américaines.
Leurs intérieurs évocateurs, tout d'abord.











 Les réserves sont tout aussi impressionnantes.


Pour faire bonne mesure, je fais tout de même un tour dans les salles de peinture américaine. Là aussi, les toiles de John Singer Sargent ressortent par leur grande qualité.










































 Je dois avouer que j'ai ensuite bu un café dans la cour vitrée et en ai profité pour tester un nouveau logiciel de traitement de photos. Résultat sympathique mais toutes les photos traitées ont reçu de nouveaux numéros anarchiques. L'ordre n'est même plus respecté.
Donc, pour pouvoir mettre les photos de cet article, il m'a fallu partir à la pêche et fouiller dans tous les sens. Trois heures de travail pour un résultat moyen.
Pour le moment il faudra se contenter de ce texte minimaliste et de l'absence de légendes. Je tâcherai de l'améliorer plus tard mais il est deux heures et demie du matin et je tombe de sommeil.
Toutes mes excuses !
  
Bernardo Strozzi, Saint Pierre

10 commentaires:

  1. Tu es tout excusé! ;)
    Chouette balade au MET que nous ne manquerons pas de visiter.

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    1. Vraiment n'oubliez pas les salles américaines ! C'est vraiment une spécificité du lieu.

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  2. Oui je crois que nous acceptons tes excuses!! De très beaux dessins italiens - l'ensemble est tout de même assez impressionnant. J'avoue n'avoir vu que très peu d'oeuvres quand nous y sommes allés... Essaie de ne pas rentrer malade!!!

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    1. J'aurais bien aimé retourner aussi dans les collections italiennes tout court. Pour comparer avec Le Louvre où je les explore à nouveau !

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  3. Thomas Cole = a pure gem in american painting.
    Thanks for showing his works!
    AAA post.
    Annie

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  4. Et encore une section du Met que je n ai pas visite.
    Decidement j aurai du connaitre votre blog avant !
    Indispensable

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  5. Très intéressant. Ce sera encore mieux quand vous ajouterez les légendes.
    Norma

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  6. Merci beaucoup Norma ! Concernant les légendes, c'est pour bientôt.

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