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samedi 12 août 2017

Japon, Nagoya : une journée pour tout découvrir !



C'est vraiment dommage que j'aie autant de difficultés avec la wifi de l'hôtel, j'ai eu une journée très remplie. Je jongle entre ordinateur (photos) et téléphone (texte), c'est compliqué.

A l'origine, j'avais prévu un jour et demi à Nagoya, en modifiant mon programme pour passer l'après-midi d'hier à Tokyo avec Yoshio, il ne me restait plus qu'une journée. J'ai essayé de tout y caser, ça n'a pas été évident. Mais j'en suis satisfait !


Pour faire bref, Nagoya, c'est la troisième ville  du Japon, avec plus de trois millions d'habitants. Une mégapole qui, comme toujours, s'est développée autrefois avec des clans puissants, et plus récemment avec une industrie bien implantée. Tout le monde connaît la principale, Toyota. Il existe un musée et, sous certaines conditions, on peut visiter l'usine de montage. La baie proche est Ise, familière aux cruciverbistes.

Je commence par une autre célébrité locale :

L'Atsuta-Jingu


Le sanctuaire shintoïste ainsi nommé existe depuis plus de 1900 ans et c'est un des plus vénérés du Japon. Il renferme une des trois reliques de la famille impériale, le "sabre coupeur d'herbe". Seuls l'empereur et deux hauts dignitaires ont le droit de l'admirer. En fait, on ne voit pas grand-chose ici ; les bâtiments sont reconstruits, et pourtant on n'a le droit d'entrer nulle part. L'excursion n'est néanmoins pas désagréable, grâce à un style architectural différent, une forêt verdoyante et un témoignage de foi nippone.








Joli mais absolument pas indispensable. Je ne le conseille que si on passe plusieurs jours à Nagoya.
Je repars en direction de la gare d'Atsuta. Je descends à la prochaine !



Le musée Boston-Nagoya


Voilà un système rare chez nous. Ce musée des Beaux-Arts n'a pas de collection permanente, mais il héberge des expositions mitonnées par son homologue de Boston.

Je règle les 1500 yens de l'entrée et découvre l'exposition du moment, "la Parisienne". Un peu fourre-tout, elle essaie de montrer comment a évolué l'image de la femme à Paris, principalement un modèle d'élégance préoccupé par la mode, mais aussi une artiste... C'est un vaste sujet dont l'exposition n'envisage que quelques aspects, malgré la variété des objets présentés : peintures, gravures, dessins, affiches, mais aussi vêtements, affiches, pages de journaux, photographies. Je détaillerai quand je me connecterai plus facilement !

























Je cherche à déjeuner autour du musée. Des restaurants d'hôtels ***** hors de prix, des enseignes de chaîne, des pizzerias italiennes,  brasseries françaises et grills hawaïens. Ce que je veux, c'est goûter les spécialités locales.

Tant pis, je ne perds pas davantage de temps, je saute le déjeuner et reprendrai les recherches ce soir.

Un petit coup de train, je ressors à la gare centrale. J'ai une bonne marche qui m'attend, occasion de découvrir un peu cette ville.

Dans les rues de Nagoya







Je ressens une impression étrange. Je suis géographiquement dans le centre-ville, mais les magasins sont extrêmement rares (un conbini de loin en loin) et il n'y a quasiment personne dans les rues. Un fort contraste avec les autres grandes villes japonaises que je connais.







J'apprécie souvent ce souci des  architectes nippons de contourner le nécessaire bloc en recréant du volume, en redessinant les lignes. Même un immeuble tout simple comme celui-ci y gagne.

Nagoya-jo, le château de Nagoya 


Je prends mon billet (500 yens) et me trouve tout de suite devant la porte extérieure, placée comme souvent de biais pour limiter les assauts.



Actuellement il y a un matsuri, traduit par festival ; fête au château ! C'est une ambiance de kermesse, très bon enfant, avec bière et brochettes.



On peut même jouer au chamboule-tout, aux anneaux... Pas de baraque foraine, tout se déroule sous des tentes !


Il y a même la tente hantée, d'où s'échappent des hurlements de terreur !


Me voici à la deuxième porte. Quelques kimonos sont de sortie. Non, il ne s'agit pas de geishas, ce sont des gens ordinaires qui achètent (hors de prix, plusieurs milliers d'euros !) kimonos et yukatas et le mettent volontiers pour des cérémonies, pour du tourisme national.

Le palais Honmaru


L'onéreuse restauration de ce palais vient de s'achever et c'est une splendeur ! J'adore ce bois de cyprès si chaud, d'une texture presque soyeuse ; et, comme il est récent, il est encore odorant. C'est une visite parfumée à l'huile essentielle.


La particularité de ce palais, ce sont les nombreuses peintures, sur paroi ou sur fusuma, élaborées par thème selon les salles.



















Je crois n'avoir pas encore visité de palais japonais avec une telle profusion de décorations.



L'extérieur du palais est, par contraste, beaucoup plus sobre.

Je ne sais pas ce que me réserve le château, mais j'ai trouvé ce palais absolument splendide. Sa restauration en fait vraiment un des plus beaux exemplaires que j'aie vus au Japon. A lui seul, il devrait mériter un arrêt à Nagoya sur les itinéraires des voyageurs. J'espère vraiment que mon article contribuera à pousser les visiteurs étrangers à visiter cette merveille. Je n'en ai croisé qu'une petite poignée.

Le château 


J'arrive ensuite au château proprement dit. A la différence de Matsumoto et Himeji, celui-ci fut détruit par les bombes incendiaires durant la seconde guerre mondiale, comme ceux d'Osaka et de Hiroshima (visités l'an dernier).

On ne visite donc qu'une reproduction en béton, ressemblante de l'extérieur, totalement infidèle à l'intérieur, qui est aménagée comme un musée. Climatisée donc, on ne perd pas tout !





La base d'origine, en pierre, montre des blocs impressionnants.


Le prétendu dauphin (aussi identique au modèle que les éléphants de Nikko) est le symbole du château. Pas très éloigné des monstres de celui de Hiroshima

Comme d'habitude, je file au sommet, pour bénéficier du panorama. J'aperçois les montagnes mais, côté mer, la vue est obstruée par des gratte-ciel proches. Tant pis, pas de baie d'Ise !






Voici ma récente connaissance, Ieyasu Tokugawa, dont j'ai visité le mausolée à Nikko.


Le château apparaît sur cette gravure du XIXe siècle.


Les Japonais sont friands de maquettes et de reconstitutions ! Ces mannequins animés illustrent le tir à la corde (ça se dit, ça ?) pour déplacer un bloc.



Les coffres de pièces d'or nécessaires pour la couche sur le dauphin.


Des étriers incrustés de nacre qui n'ont pas dû beaucoup servir.


Ce casque a un air d'heroic fantasy!


Indispensable à tout bon château, l'équipement de samouraï.


Un étage entier est dévolu aux reconstitutions de boutiques. Un quartier du port apparaît même.






Je préfère largement marcher qu'être enfermé dans cette boîte ! Même si ce palanquin est somptueusement orné.



La nourriture au XVIe siècle. Eh ben ça n'a guère changé.







Une salle montre des bêbêtes récupérées dans l'enceinte du château, d'une taille... disons inhabituelle pour nous. En tout cas je n'en ai pas croisé !

Chouette visite, finalement, variée et instructive. Je ressors faire le tour de la bâtisse.




Un petit pavillon expose des photos de la restauration du palais.


Jouets traditionnels du coin. Le hibou ressemble à Tottoro ! Serait-ce là l'origine de ce fameux personnage ?


Théâtre Nô



En sortant, un petit détour pour voir une salle de théâtre , dans un beau bâtiment.






Décidément dans cette ville, les exemplaires de plaques d'égout varient sans cesse.


Ça, ce n'est pas banal. Cette place n'est constituée que de maisons témoin. En plein centre-ville !

Noritake 


Mon projet initial comprenait la visite du musée et de la fabrique Noritake, une des plus fameuses marques de porcelaine du Japon. Mais j'arrive trop tard ! Je me contente des deux jardins (français et anglais) et de l'extérieur du bâtiment en briques.









Bien évidemment, la boutique est ouverte. Ce n'est pas donné et, de toute façon, pas de coup de cœur !

Ce n'est pas tout ça, je meurs de faim (je n'ai pas déjeuné, je rappelle).

Dîner : izakaya

Je compte poser mon sac à l'hôtel avant de partir en chasse, et, à deux pas, je trouve un izakaya qui propose toute la gamme des spécialités locales.



C'est parti ! Ailes de poulet marinées au poivre (fabuleux !)


Tonkatsu (porc pané) avec du miso épicé et chou émincé.


Patates douces frites avec glace à la vanille. Un délice.

2100 yens avec une bière brassée maison. Même pas une folie ! 

Je teste toute la gamme de l'onsen avant de pondre, très péniblement, l'article du jour.

6 commentaires:

  1. Une fastidieuse journée en raison des difficultés nombreuses rencontrées pour rédiger le blog.
    Mais, par ailleurs, de belles promenades dans ces forêts ou jardins enchanteurs. Les salles du palais avec leurs panneaux peints sont admirables et apportent une grande sérénité; la lumière dans ces salles est de toute beauté. Ceci a compensé les désagréments de la matinée. Finalement journée fructueuse avec un bon repas.





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    Réponses
    1. Merci pour cet affectueux commentaire. Entièrement d'accord !

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  2. The palace is so great ! Magnificent and simple. The real luxury.
    Best Annie

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  3. Bel article avec des photos magnifiques.
    Erouan

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