Asakusa, le Senso-ji
Grâce à la climatisation installée hier soir, j’ai bien dormi ! Je commence ma journée de visites par le temple Senso-ji à quelques minutes de marche. Il fait déjà chaud, ce qui ne rebute pas les touristes (beaucoup de Japonais, mais aussi des Américains, des Espagnols et pas mal de Français).Le Senso-ji est un ensemble de temples autour d’un vaste bâtiment principal, à côté d’un sanctuaire. Le plus grand temple, très massif, se pare essentiellement d’or et de rouge. L’intérieur (photos interdites, et ça semble être le cas dans tous les temples) ne diffère guère de tous ses cousins asiatiques. Il y a une sorte d’internationale bouddhique comme il y eut le gothique international chez nous !
Dans le jardin du sanctuaire, des vœux sont attachés comme dans beaucoup de pays.
On peut aussi tirer des bâtonnets, supposés délivrer des prédictions.
Les Japonais adorent se déguiser... |
Enfin un très joli petit jardin renferme un bassin où des carpes voraces guettent la sollicitude du visiteur.
Depuis le Kaminarimon, la porte d’entrée, une longue allée abrite des boutiques de toute sorte, dont une se spécialise dans de magnifiques éventails bien onéreux.
Je fais une pause dans un joli café avec un mocha glacé, très bienvenu, et une gaufre au thé matcha.
Je me dépêche de regagner le métro. J’ai rendez-vous avec mon ami Yoshio à la station Suherihocho. J’ai rencontré Yoshio en faisant la queue à l’opéra il y a une vingtaine d’années. Nous nous sommes retrouvés de temps en temps en Allemagne ou en Autriche. C’est un passionné d’opéra, qui voyage une dizaine de fois en Europe chaque année. Nous correspondons régulièrement et évidemment je tenais à le voir dans son pays. Et bien m’en a pris, car il s’est montré un hôte précieux, aussi chaleureux que disponible.
Une journée avec Yoshio
Akihabara
Il m’amène d’abord à Akihabara, cette Mecque de l’électronique, où il me montre des petits magasins bien moins chers que les grandes boutiques.J'ai un peu l'impression de conteneurs empilés... |
Du manga à profusion. |
La rivière Kanda est étroitement canalisée. |
Le quartier abonde en magasins de musique ; l’un d’eux ne vend que des ukulélés !
Boulangerie chaude, en français ! |
Voilà un système de passage piétonnier auquel je ne suis pas habitué. C'est pratique, on n'est pas obligé de longer les côtés du carré ! |
Déjeuner à la japonaise
Nous passons dans une zone de campus universitaires pour arriver à un restaurant en sous-sol. Je teste l’assise japonaise avec les pieds dans une fosse, sous la table, dans une sorte d’alcôve privée. Yoshio m’offre un repas pantagruélique avec du tofu fondant, du sashimi, du tempura, du porc frit, du maquereau grillé, un grand bol de riz…Nous reprenons le métro pour nous rendre à un autre magasin de disques, situé dans un étage d’une tour. Nous traversons une galerie marchande en sous-sol et nous arrêtons dans un commerce inusité, dont les articles sont exclusivement fabriqués par des prisonniers !
Metropolitan Government Twin Towers
Enfin nous gagnons les tours de la mairie (Metropolitan Government Twin Towers).on comprend bien pourquoi on les nomme Twin Towers.
Au quarante-cinquième étage, on jouit d’une vue panoramique sur la ville. Au loin devrait se profiler le Fuji-san, le seigneur Fuji connu chez nous plus simplement sous le nom de Mont Fuji.
Il me semble avoir lu que Tokyo était la ville qui comptait le plus grand nombre de gratte-ciel au monde. Sous toutes réserves.
Quelques fragments de parc semblent préservés.
Le Fuji-san est tout là-bas. Il me semble bien deviner une forme d'accent circonflexe, malgré l'épaisseur de l'atmosphère estivale.
Yoshio tient à m’offrir un café glacé dans ce lieu impressionnant et nous en profitons pour échanger sur nos spectacles passés.
Opera City
Une marche dans un quartier spectaculaire nous conduit à l’Opera City, un ensemble de bâtiments à la belle architecture. Je ne peux pénétrer dans aucune salle de l’opéra mais le hall est absolument splendide, autant que le bâtiment extérieur avec ses bassins.Le hall de l'Opéra |
Je profite de sa présence pour acheter de la lessive. Il me mène d’abord à un magasin Bic, représentant d’une chaîne très célèbre ici, mais la trouve trop chère et m’accompagne ensuite à un 100 yen-shop, où tout coûte 108 yens (avec la taxe). J’y trouve un flacon de lessive pour ce prix particulièrement minime.
Enfin, il me guide jusqu’à la gare de Shinjuku. C’est la plus grande du monde avec son million de passagers quotidiens, ce qui totalise davantage que toutes celles de Londres réunies ! S’y trouve un guichet JR où je peux réserver la totalité de mes sièges de train. Il faut dire qu’au Japon, les horaires de train (avec la composition des wagons et le numéro de quai) sont consultables un an à l’avance. Il paraît aussi que le total des retards de train de tout le Japon est inférieur à une demi-heure. Ça fait rêver !
Avec mon railpass, j’aurais pu voyager sans réservation mais on me l’a vigoureusement conseillé : pendant mon séjour se déroule la fête d’Obon au cours de laquelle beaucoup de Japonais rendent visite à leur famille, et il paraît que les trains sont bondés.
Nous nous séparons en fin de journée ; je le remercie grandement pour son aide, sans laquelle je ne serais pas arrivé à grand-chose. Si j’arrive à bien me débrouiller dans le métro, finalement très simple, c’est loin d’être le cas dans la ville ; peu d’indications, peu de noms de rue, et peu de caractères latins, sauf sur les magasins. Et je suis loin d’être à l’aise avec les kanjis !
Tres intéressant article ! Oa a l'impression d'etre a Tokio avec vous
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour ce commentaire. C'est le but recherché !
Supprimer