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jeudi 29 décembre 2016

Vienne : Hundertwasser et Don Giovanni au Theater an der Wien


 La créativité de Friedrich Hundertwasser dans le quartier et à la Kunsthaus, une exposition Peter Dressler, déjeuner au  Zum goldener Löwe, balade sur le Naschmarkt... Et finalement Don Giovanni au Theater an der Wien !

Métro et tramway

Température fraîche ce matin, 5,7C, mais pas de vent, ce qui la rend beaucoup plus supportable. J'ai testé à ma première visite du quartier Hundertwasser un itinéraire sympathique qui permet de varier les moyens de transport, et je le reprends à l'identique : métro U1 jusqu'à Schwedenplatz, un important nœud urbain proche du canal, puis tramway 1 qui longe le fameux cinéma Urania et de beaux bâtiments typiques.

Dans le métro

Quai du tramway

Quai du tramway

Le Cinéma Urania depuis le tramway

Bâtiment historique

Autre bâtiment caractéristique. Anker est une chaîne populaire d'excellents pains.

Hundertwasser-Haus

La fin du parcours s'effectue à pied, pour gagner la Hundertwasser-Haus, une maison pleine de fantaisie et d'inventivité, qui me rappelle à nouveau Gaudí à Barcelone (et particulièrement la Casa Battlò, sur le Passeig de Gracia). Ce bâtiment de 1983 est un ensemble de HLM, aujourd'hui réquisitionné par artistes et intellectuels, où l'uniformité et la grisaille sont combattues aussi activement que la ligne droite. Objet de scandale à l'époque, c'est devenu un haut lieu touristique et une habitation très recherchée.
Hundertwasser-Haus

Hundertwasser-Haus

Hundertwasser-Haus

Hundertwasser-Haus

Hundertwasser-Haus

Hundertwasser-Haus

Hundertwasser-Haus

Hundertwasser-Haus

Hundertwasser-Haus

Hundertwasser-Haus

Hundertwasser-Haus

Hundertwasser-Haus

Café devant la Hundertwasser-Haus

Café devant la Hundertwasser-Haus

Le quartier s'est mis au diapason, et l'art urbain s'y manifeste par de petites fresques comme en colonnes caractéristiques.
Untere Weissbergerstrasse

Untere Weissbergerstrasse

Untere Weissbergerstrasse

Kunsthaus

Un peu plus loin, la Kunsthaus est à la fois un immeuble Hundertwasser, avec ses planchers ondulés (un bonheur pour les pieds, disait-il)  et sa joyeuse décoration qu'un musée.
Kunsthaus

Kunsthaus

Kunsthaus

Kunsthaus

Kunsthaus

Kunsthaus

Kunsthaus

Kunsthaus

Friedrich Hundertwasser (1928-2000) est un plasticien, peintre, architecte, qui s'est illustré surtout dans ses nombreuses peintures, mais aussi des bâtiments, des projets de rénovation, des dessins de timbres ou de drapeaux... Une énergie qui se traduit dans la forme et dans la couleur, souvent tonique (avec nombre de couleurs complémentaires) et vibrante.
C'était aussi un globe-trotter invétéré et un écologiste convaincu. En dépit de son énorme succès et de sa reconnaissance mondiale, il a vécu une grande partie de sa vie sur un rafiot, le Regenstag (Jour de pluie) dans une sobriété d'ascète.
Friedrich Hundertwasser

Friedrich Hundertwasser près de son Regenstag

Friedrich Hundertwasser sur un glacier

Friedrich Hundertwasser à l'oeuvre

Friedrich Hundertwasser écrasant ses pigments

Friedrich Hundertwasser écrasant ses pigments

Les photos sont interdites dans le musée, j'ai donc pêché ces images ailleurs.
Œuvre de Friedrich Hundertwasser

Œuvre de Friedrich Hundertwasser, comparée avec son bateau

Œuvre de Friedrich Hundertwasser

Œuvre de Friedrich Hundertwasser

Œuvre de Friedrich Hundertwasser

Œuvre de Friedrich Hundertwasser

Œuvre de Friedrich Hundertwasser

Œuvre de Friedrich Hundertwasser

Œuvre de Friedrich Hundertwasser

Œuvre de Friedrich Hundertwasser

Œuvre de Friedrich Hundertwasser

La partie supérieure propose une exposition temporaire consacrée à Peter Dressler, un photographe viennois aux clichés souvent amusants.
Photographies de Peter Dressler

Photographies de Peter Dressler

Photographies de Peter Dressler, billets de spectacle

Photographies de Peter Dressler à Paris

Photographies de Peter Dressler

Le "chien" de Peter Dressler, présent sur certaines photos

Déjeuner au  Zum goldener Löwe

A mon dernier passage, j'avais repéré un restaurant de bon aloi, Zum goldener Löwe (à ne pas confondre avec le Goldener Löwe précédent), qui ne me déçoit pas. Porc aux graines de citrouille, Knödel aux abricots : deux délicieuses spécialités qu'il est rare de goûter hors Autriche.
Zum goldener Löwe

Zum goldener Löwe, porc aux graines de citrouille

Zum goldener Löwe, Knödel aux abricots

Promenade vespérale

Après ce repas tardif, retour via Landstrasse, en passant par le StadtPark,  l'hôtel de la Monnaie et le Konzerthaus.
Une pause dans un café aux nombreux clients.
Café dans Landstrasse

Café dans Landstrasse

 La Karlsplatz est peu fréquentée et, vers 18.00, les commerces du Naschmarkt sont en train de fermer.

Edifice Secession sur Linke Wienzeile
Naschmarkt


Vente de gâteaux orientaux sur le Naschmarkt

Vente d'épices sur le Naschmarkt

Vente de fromages sur le Naschmarkt

Don Giovanni au Theater an der Wien

Ce soir le Theater an der Wien, cette salle vénérable où Beethoven créa plusieurs œuvres, dont Fidelio, reprogramme le spectacle donné il y a dix ans, Don Giovanni de Mozart.
La mise en scène de Keith Warner est restée célèbre sous le nom de Don Giovanni à l'hôtel, puisque quasiment toute l'action se déroule dans les divers espaces d'un hôtel  et cela fonctionne bien. La version retenue est une rareté ; outre l'absence de Il mio Tesoro et du final "moral"  (on s'arrête à la disparition du dissolu), on entend une scène excessivement rare entre Zerlina et Leporello, avec un long duo, qui suit la fuite de Leporello démasqué. Je crois ne l'avoir encore jamais entendue sur scène.
Theater an der Wien, le buffet du IIIer Rang

Theater an der Wien, détail de la tapisserie du buffet

Theater an der Wien, vue de la salle

Theater an der Wien, le plafond

Theater an der Wien, détail du plafond

Theater an der Wien, vue de la fosse depuis ma place

Le plateau s'avère de grande classe, jusque dans les rôles les moins exposés. Lars Woldt met sa belle voix profonde au service du Commandeur, Tariq Nazmi est un parfait Masetto (sans doute un Don Giovanni futur), Mari Eriksmoen, en progrès permanents, incarne une très intéressante Zerlina. Le couple noble offre de très musicales prestations, avec l'Anna virtuose et douloureuse de Jane Archibald et l'Ottavio de Martin Mitterutzner, un inconnu à la voix mozartienne et au style élégant.
Donna Elvira, c'est la grande Jennifer Larmore, contrainte d'user de toute sa technique pour se sortir du rôle. Les aigus sont plus en place que les graves, souvent détimbrés, et que de difficultueuses notes de passage, mais la comédienne chevronnée  sait que faire de son personnage et ne s'en laisse pas compter. J' ai eu la chance d'assister à ses débuts sur scène, il y a plus de trente ans, dans La Clemenza di Tito à Nice, et elle m'a enchanté dans de nombreux rôles (Angelina, Rosina, Isabella, et même Mélisande sont de bien beaux souvenirs). Je ne l'ai pas vue pendant plusieurs années. Puis ce fut Gertrude au Met, Orlando Furioso à Nice, Jenůfa à Berlin... Beaucoup de répertoires différents, une carrière menée avec intelligence, et une durée finalement exceptionnelle par rapport à nombre de ses consœurs.
Jonathan Lemalu, que j'entends aussi pour la première fois, montre aussi de réels dons de comédien, et sa voix ductile aux riches harmoniques est un atout pour Leporello. Après Nathan Gunn (excellent, paraît-il), c'est une vraie star qui interprète Don Giovanni : Erwin Schrott, l'ex M. Netrebko, très élégant, tout aussi investi. Un chanteur de grande classe.
Le Theater an der Wien ne m'a jamais  déçu, et c'est vraiment une superbe représentation à laquelle j'ai assisté ce soir.
Tariq Nazmi

Jane Archibald

Jonathan Lemalu

Mari Eriksmoen

Erwin Schrott, avec une de ses fans sur un fauteuil roulant

Jennifer Larmore

Martin Mitterutzner

Lars Woldt
 Retour par Secession à nouveau, et montée jusqu'à la gare bien déserte ; le but est de repérer le départ de la gare routière voisine pour demain matin !
Le pavillon Secession

Urnes du pavillon Secession

Art contemporain dans le passage sous la Karlsplatz

La gare, décorée et déserte

Mon beau sapin... sans sapin !

1 commentaire:

  1. De belles oeuvres inconnues !
    Merci d'avoir indiqué les légendes, je songeais à vous écrire pour vous signaler que vous les aviez oubliées.
    Meilleurs voeux
    Martine

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