Après l'exposition de David Solis, je poursuis ma visite dans la Maison de l'Amérique Latine.
Marlov Barrios est un artiste du Guatemala, pays dont la visite m'a laissé de vifs souvenirs. Il a monté ici une installation éphémère, avec une peinture réalisée directement sur les murs, qui sera vraisemblablement détruite ensuite.
La salle est envisagée comme un temple maya, avec fresques et sculptures. Mais le travail reste avant tout un melting pot culturel.
La base est un dessin au pinceau noir composant un lacis inextricable de végétaux, animaux et personnages. Au centre, une partie vivement colorée attire l'attention. Je pensais à une pyramide mais le cartel indique une évocation des chicken buses, ces bus scolaires américains recyclés en transport en commun qui sillonnent tout le pays.
L'exposition s'intitule Mimesis car le principe demeure le mimétisme, et effectivement les formes se fondent ici dans le fond.
Dans les temples guatémaltèques, des sculptures surgissent des murs à la manière des modillons de nos églises. Ici c'est un joyeux mélange de culture populaire, qui rappellerait plutôt le Pop Art. Les personnages de Star Wars, icônes du monde moderne, ont remplacé les divinités maya.
Les côtés se limitent à la peinture et incorporent de la même façon végétaux, visages et symboles contemporains.
Un drapeau signe néanmoins l'identité du pays.
Sur le mur de l'entrée, des cadres exposent des dessins minutieux, parfois colorés, tous également intitulés Mimesis.
Outre le fond musical (orchestres de marimbas, l'instrument national, une sorte de xylophone géant joué simultanément par plusieurs interprètes), des sculptures en cèdre complètent l'installation.
C'est un travail assez séduisant, excellemment présenté. Je ne pense pas avoir vu beaucoup d'expositions guatémaltèques hors de ce fascinant pays.
Les expositions de la Maison de l'Amérique Latine sont toujours gratuites, il ne faut pas s'en priver !
Art, memory, pop culture, fun! And I love thd framed works!
RépondreSupprimerCongrats for this discovery!
Annie
A good summary! Thanks again, Annie!
SupprimerJ'ai moins apprécié cette exposition que la précédente, même si je reconnais à ce monsieur un grand talent de dessinateur. Je crois que cette idée d'éphémère, d'œuvre programmée pour être détruite, me déplaît profondément !
RépondreSupprimerBon article au demeurant.
Pierre
Je pense que le principe de l'installation est effectivement éphémère ! L'interprétation l'est aussi, la plupart du temps. Mais, pour les arts graphiques, on espère une permanence. On aurait pu installer des panneaux et les réinstaller ailleurs...
SupprimerUn grand merci, Pierre !