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dimanche 4 février 2018

Toulouse : Centre d'art contemporain des Abattoirs, Dîner au Sept


Promenade matinale


La pluie annoncée par les services de la météo ne semblant pas se décider, sortie optimiste sans parapluie.



 Achat de viennoiseries excellentes aux Halles Victor Hugo, complétées par des boissons chaudes dans une petite brasserie rue Rivals.



 Flânerie matinale en profitant de la richesse décorative des façades toulousaines : la virtuosité, l'ébouriffante fantaisie des ferronneries locale me séduit toujours autant.



 La fantaisie des boutiques de décoration intérieure aussi. Qui est tenté par ce homard crocheté ?


 Passage devant la cathédrale, cet incroyable vaisseau composite, comme un jeu de construction recommencé. Mais, sagement, je résiste à la tentation d'y pénétrer.




 Une papeterie montre son humour dans la présentation de stylos Bic fort ordinaires.




Le clocher des Augustins s'inscrit dans la lignée locale. Un peu moins d'audace que dans la flèche de Saint Sernin.

Déjeuner à La Cendrée



 Rue des Tourneurs, un sympathique restaurant qui semble se spécialiser dans la cuisine à la cheminée.



Le menu de midi à 16 €...


... est une fort bonne affaire : soupe aux choux, faux-filet cuit au feu de bois et frites maison, panna cotta vanille et coulis de fruits rouges.


 Une cuisine sans tricherie, avec des produits frais traités avec franchise. Tout y est recommandable, y compris le Faugères bien caractéristique.



Suite de la promenade en passant par la place Esquirol avant de traverser la Garonne. Le temps est évidemment plus couvert qu'à mon dernier passage.




Même vue sur l'Hôtel Dieu que lors de mon dernier passage dans le quartier, en version hivernale, avant de bifurquer sur les quais de la Garonne.


 Ce beau portail travaillé incite à le franchir.




En ce début février, le débit est rapide et le fleuve parfois tumultueux.


Les Abattoirs



 Ces vénérables bâtiments ont changé de destination ; comme nombre de lieux industriels ou artisanaux réhabilités, c'est la culture qui s'en est emparée.


 Voilà déjà bon nombre d'années que ce centre-ci collectionne et recueille des collections contemporaines, et monte des expositions souvent pertinentes pour faire découvrir. Régulièrement, comme aujourd'hui, plusieurs sont présentées dans un même lieu.


Des œuvres de Fernand Léger en trois dimensions ornent les espaces extérieurs.

La collection Daniel Cordier


Ce n'est pas la première fois que des éléments de la collection du fameux galeriste sont exposés. Mais, comme Cordier avait un jugement très sûr et un vrai talent de dénicheur, on n'est jamais déçu.


Romanin, l'illustrateur de ce recueil de Tristan Tzara, n'est autre que le fameux préfet Jean Moulin.





 Françoise Quardon réalise des parodies de jardins à la Française en tournant en dérision les mots de bienvenue qui y sont souvent inscrits.


 Un fragment anonyme. Poésie de la nature mais œil de l'artiste-socleur.


Série d’œuvres d'Henri Michaux, notre talentueux artiste-poète.




Des œuvres d'artistes africains ou sud-américains anonymes s'intercalent, comme cette monnaie de mariage nigérienne.


 Tapiès, Petit ocre lacéré



Judith Reigl, Homme. A la fin des années 60, après ses fameuses Ecritures, Reigl a représenté beaucoup de ces torses en gros plan, avec une matière brute et souvent rageuse.




 Réalisations d'Eugene Gabrichevsky autour du signe et de l'étude du trait.



Changement d'univers avec la gaieté de Gaston Chaissac.


Echelles du Mali.


 Dado, le Monténégrin repéré par Cordier qui l'installa dans son moulin, est évidemment très représenté dans les collections Cordier. Cette petite réalisation sur papier évoque le Chagall des débuts.


 Porte de grenier à grain, Mali.


 Dubuffet est également très représenté dans les collections, avec des œuvres qui illustrent ses principaux aspects.



 Trois personnages au centre, pas si faciles à repérer.


 Un film diffusé dans la même salle montre Karel Appel au travail, plein d'une énergie rageuse et fulgurante, tout à fait dans la lignée du groupe Cobra. Cette petite réalisation sur papier montre davantage sa fantaisie justement dosée.


Impressionnant masque fétiche de chasseur Vili, d'origine gabonaise.


Une bonne dose d'humour dans ce Sans titre de Georgik.




Mezzanine sud


A gauche de la nef, une autre exposition présente les lauréats de ce prix; place donc à Camille Lavaud et ses réjouissants pastiches d'affiches et films de cinéma des années 1960, à mon avis la plus accessible de la série.





 Le travail de Nicolas Daubanes est extrêmement singulier. Sensibilisé au monde carcéral, il a choisi comme thème une mutinerie à la prison de Nancy, en 1972.


 Outre cette thématique bien rare, il utilise comme medium la poudre de fer aimantée.




Hessie


Hessie, la femme de Dado, était une artiste américaine, noire. Un jour, la découverte d'une chaussette de moine reprisée lui a fait une si forte impression qu'elle a exploré toute sa vie l'exploitation du fil en art. Travail très méthodique, minutieux et pourtant d'une grande liberté.







 Les œuvres apparemment les plus libres semblent rigoureusement organisées.







 Passage devant le dôme de l'Institut, point de repère incontournable sur cette rive de la Garonne.




 L'heure est propice à de séduisants jeux de lumières.




Un enfant au bonnet d'âne s'est assis sur une pile du pont...






 Après la pause-café, quelques courses indispensables.

Dîner au Sept



 J'ai trouvé cette adresse avec Tripadvisor et le nombre (et l'enthousiasme) des critiques m'a séduit.

Rien n'est exagéré, c'est effectivement un beau restaurant où un jeune chef fait goûter sa cuisine inventive et délectable, aux côtés d'un sommelier qui aime à faire partager ses découvertes ; un excellent dîner à tous points de vue. Je recommande très chaleureusement !

Je ne commente pas les plats, le menu délivré en fin de repas donne tous les détails.









 Très étonnant vin orange (un blanc travaillé en rouge).









6 commentaires:

  1. Very interesting modern art collection. Wonderful pictures of the river, quite black and white. And an amazing repas de haute cuisine. A very remarkable post!
    Annie

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    1. Thank you, Annie, for your nice review, and your perfect french language!

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  2. I love this post! Your first pic deserves a price!
    Ruth

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  3. Thank you Frederic!
    Anna

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