Déjeuner à Století
Pour une vingtaine d'euros, j'opte pour LA goulash (la soupe, délicieuse), le poulet farci aux herbes, et sa superbe purée maison.
En dessert, de merveilleuses profiteroles servies avec des fruits rouges chauds. Fabuleux ! A recommander à tout visiteur à Prague !
Descente vers la Vltava toute proche.
Cette belle maison décorée de fresques abrite le musée Smetana.
Le pont Charles (Karluv most)
Cette icône de la ville est sans doute un des lieux les plus bourrés de touristes, et la foule s'avère quelque peu rebutante, malgré sa largeur de dix mètres. Je prends mon courage à deux mains.
C'est au XIVe siècle que ce pont fut bâti, grâce à Charles IV, grand entrepreneur de travaux dans la ville. Ce pont très long, de 500 m, présente une étonnante continuité avec les constructions alentour.
Sa particularité : ce sont les groupes sculptés de saints qui en rythment la traversée.
Il offre évidemment des vues spectaculaires sur les deux rives, et notamment la colline du château.
Les statues datent du XVIIe siècle et sont donc largement postérieures à l'édification du pont.
Le grand crucifix occupe, sans surprise, la place centrale.
L'église Saint François d'Assise
L'histoire de cette église, réputée pour ses concerts quotidiens, se rattache à un ordre médiéval, l'ordre des Chevaliers de la Croix de l'Etoile Rouge. Rien à voir avec le parti communiste ! C'est un ordre hospitalier, fondé par Sainte Agnès de Bohème, dont on retrouve ici les symboles.
Aucune volonté de respecter la sobriété franciscaine ici. Nous sommes en pleine débauche baroque, où les formes virevoltent, l'or se colle partout et peu de centimètres carrés demeurent libres.
L'église du Saint Sauveur occupe l'autre côté de la place. Concurrence aussi rude qu'à Rome !
Le Rudolfinum est la salle de concerts symphoniques, siège de la prestigieuse Philharmonie Tchèque. J'y viens pour le concert du réveillon...
Retour sur Staromětska, toujours bondée.
Le palais Kinsky est une belle réalisation rococo du XVIIIe siècle. La famille possédait aussi un superbe exemplaire à Vienne. C'est de ce balcon que Gittwald tint son fameux discours, coup d'envoi du coup d'état communiste de 1948.
Ungelt, "sans argent" en allemand, est le nom de cette cour jadis consacrée aux miséreux. C'est aujourd'hui le plus ancien ensemble fermé de la ville, particulièrement élégant et d'une belle unité.
L'église Saint Jacques le Majeur
Encore une église baroque, la plus longue de la ville ! La façade est bizarrement ornée de bas-reliefs gigantesques du XVIIIe.
Il fait nuit depuis un moment et l'obscurité emplit la nef. Impossible de distinguer les trompe-l'œil du plafond. J'ai volontairement conservé la photo brute, sans tenter de l'éclairer. J'ai rarement vu une église dans une telle pénombre.
On devrait voir une main, "témoignage" d'un miracle jadis. Un voleur voulant s'emparer de la statue de la Vierge aurait senti sa main se poser sur la sienne, qui lui aurait été enlevée. Bon. Je ne vois rien qui corresponde à la légende. Je ne vois pas grand-chose, en fait !
Enfin, si, la crèche.
Le contour de la chaire. Si, si, il faut me croire !
L'église du Saint Esprit
Une dernière, que je découvre par l'arrière, à la recherche de ceci :
Cette étonnante statue est un monument à Frantisek (Franz) Kafka. Plutôt bien trouvé.
C'est une église catholique, en plein quartier juif. A l'origine gothique, elle a évidemment été revue à la sauce baroque. L'intérieur est plus sobre que chez ses concurrentes.
Jenůfa au Narodni Divadlo
Après plusieurs spectacles au Karlin divadlo, me voici de retour dans cette belle salle historique, typique des réalisations du XIXe siècle.
J'ai toujours beaucoup de plaisir à assister à une représentation d'un opéra de Janacek. Ma dernière Jenůfa était splendide ; j'ai eu aussi la chance d'assister à une Katia Kabanova cette année à Saint Petersbourg ainsi qu'à Z Mrtve ho Domu, De la Maison des Morts, tout récemment à Paris. Cette fois, me voici en terre tchèque, avec une distribution nationale, donc pas de souci d'accent exotique cette fois.
La mise en scène de Jiří Nekvasil se base sur une excellente direction d'acteurs, centrée sur le personnage de Kostelnička, mais aucun n'est négligé. Le décor, très épuré, présente un mur de bois en fond de scène, qui symbolise le moulin au début, puis se divise pour former la demeure de Kostelnička au deuxième acte, et finira par laisser tomber tous les accessoires suspendus à la fin.
C’est Jaroslav Kyzlink qui dirige, en fin connaisseur de ce répertoire, avec un sens aigu du drame.
Markéta Böhmová (Barena), Doubravka Součková (Jano), Jana
Sibera (Karolka), Stanislava Jirků (la bergère), Jitka Svobodová (la femme du
maire), s'avèrent toutes parfaites.
Deux vétérans, Luděk Vele, interprète un maire très idiomatique et Ivan
Kusnjer chante le contremaître avec finesse.
Yvona Škvárová campe une Burija plus vraie que nature.
Le Števa de Tomáš
Juhás et le Laca de Peter Berger, tout deux remarquables, présentent des voix bien différenciées et bien projetées. Deux exploits dans des rôles particulièrement périlleux.
Alžběta Poláčková interprète Jenůfa avec une voix ductile et beaucoup d'émotion, superbe chanteuse et actrice qui sait se montrer poignante souvent.
C’est Eva Urbanová qui incarne Kostelnička, et on sent une grande chanteuse dès le début. Incarnation particulièrement forte, menée de bout en bout d'une voix solide, variée. Je me retrouve sous le choc à la fin du formidable deuxième acte.
C'est une soirée parfaite d'un de mes opéras favoris. Quelle chance !
C'est une soirée parfaite d'un de mes opéras favoris. Quelle chance !
Peter Berger |
Peter Berger, Alžběta Poláčková |
Alžběta Poláčková, Eva Urbanová |
Eva Urbanová |
Yvona Škvárová, Jitka Svobodová |
Is there a best way to begin the new year ? Reading fredailleurs blog IS the best way.
RépondreSupprimerAnnie
I am confused. It is so great to read this !
SupprimerThank you for your kind and high support, dear Annie !
Super article. Mais j'ai flashé sur les profiteroles qui ont l'air géniales !
RépondreSupprimerMichèle
Un vrai péché de gourmandise ! Elles étaient fabuleuses !
Supprimer