Retour à Toulouse pour un week-end riche, avec une représentation d'un superbe opéra de Verdi.
Cassoulet à Villefranche-de-Lauragais
L'arrêt à Villefranche-de-Lauragais est une quasi-obligation sur la route de Toulouse. L'occasion de manger un cassoulet authentique.
Cette fois, direction l'hôtel-restaurant du Lauragais. Je choisis dans son menu à 22,50 € la salade aux gésiers, frittons et magret séché, un excellent cassoulet abondant et impossible à finir, et déraisonnablement le moelleux au chocolat. Un Corbières pour accompagner tout cela. Définitivement une très bonne adresse ; le cassoulet est même peut-être meilleur que
celui de l'année dernière !
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Villefranche de Lauragais, Hôtel-restaurant du Lauragais |
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Villefranche de Lauragais, Hôtel-restaurant du Lauragais : salle |
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La salade aux gésiers, frittons et magret séché |
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Le cassoulet |
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Le cassoulet |
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Le moelleux au chocolat |
Installation à l'Hôtel Ibis
Retour donc à Toulouse, après
le séjour de mai dernier.
J'ai réservé avec
Hotels.com à l'hôtel Ibis, beaucoup plus central que
celui de l'année dernière, et juste à côté de la place Jeanne d'Arc, sous laquelle se trouve un parking où j'ai également réservé un emplacement. Tout cela est donc bien pratique. Installation à l'hôtel, où je paie la taxe de séjour avant qu'on me remette la carte d' accès à une chambre, un peu impersonnelle mais confortable.
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Toulouse, hôtel Ibis : lounge |
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Toulouse, hôtel Ibis : chambre |
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Toulouse, hôtel Ibis : salle de bains |
Basilique Saint Sernin
Comme l'hôtel est proche de la basilique Saint Sernin, impossible de résister à l'envie d'y faire un tour. Cette belle église romane, dédiée au premier évêque de Toulouse, m'a toujours séduit et j'y suis souvent allé. Je trouve l'édifice aussi splendide à l'extérieur qu'à l'intérieur, et d'un équilibre rare. Une apothéose de la brique avec une luminosité exceptionnelle qui procure beaucoup de bien-être au visiteur.
L'extérieur
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Toulouse, Saint Sernin : chevet |
Le chevet avec ses chapelles rayonnantes et ses absidioles
est magnifié par les nombreuses arcatures en damier, une grande
réussite de la décoration romane.
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Toulouse, Saint Sernin : partie du chevet |
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Toulouse, Saint Sernin : clocher |
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Toulouse, Saint Sernin : tympan avec Ascension |
La porte Miègeville est décorée d'une scène assez rare, l'Ascension du Christ parmi les Anges.Belle réalisation artistique tout en souplesse avec des formes sinueuses.
L'intérieur
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Toulouse, Saint Sernin : nef |
L'intérieur montre la technicité des architectes romans qui, avant les
ingénieuses solutions du gothique, parviennent à élever la nef en
berceau successifs. Et à réaliser quand même un clocher haut de 65 m !
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Toulouse, Saint Sernin : nef latérale |
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Toulouse, Saint Sernin : voûte et coupole |
Comme souvent dans les bâtiments romans, le décor à fresque nous est parvenu incomplet, mais les vestiges accompagnent encore d'expressifs chapiteaux.
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Toulouse, Saint Sernin : voûte |
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Toulouse, Saint Sernin : chapiteau historié dans une nef latérale |
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Toulouse, Saint Sernin : chapiteau |
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Toulouse, Saint Sernin : chapiteau orné d'animaux |
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Toulouse, Saint Sernin : transept |
Les deux transepts sont de vastes salles, qui donnent une bonne idée des
dimensions. C'est le plus vaste édifice roman de France !
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Toulouse, Saint Sernin : transept |
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Toulouse, Saint Sernin : transept |
Et je peux dire que chaque visite réserve des surprises ; je remarque,
pour la première fois, une décoration en marqueterie de pierre.
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Toulouse, Saint Sernin : marqueterie de pierre |
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Toulouse, Saint Sernin : le chœur. |
Le chœur semble presque incongru, avec ses stalles sculptées. Elles
datent du XVIe siècle et servaient aux chanoines. Du coup, l'autel du
XIe siècle a dû être déplacé.
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Toulouse, Saint Sernin : détail des stalles |
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Toulouse, Saint Sernin : stalles avec les miséricordes |
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Toulouse, Saint Sernin : fresques. |
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Toulouse, Saint Sernin : ancienne table d'autel.
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Rue du Taur
Suite de la balade par la rue du Taur, dont l'église Notre Dame est protégée par un haut portail typique de la région.
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La haute et étroite façade de Notre Dame du Taur sort de la pénombre. |
Promenade dans le centre
Continuation sur le vaste centre ville piétonnier, toujours plein de monde. Beaucoup de demeures caractéristiques des différents styles. Mais ce n'est pas la ville rose pour rien. Ici la brique règne, souvent en contrepoint avec des frises blanches. Les ferronneries virtuoses et les lambrequins assurent hardiment le reste du décor.
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Frise, ferronnerie, briques. |
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Avec ces ondulations, une inspiration art nouveau ? |
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Façade en lignes et courbes avec des atlantes. |
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Une bellevue orne le toit. |
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Une statue que plus personne ne remarque orne la façade. |
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Foule de badauds dans l'agréable centre piétonnier. |
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Surcharge décorative. |
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Quelques colonnes romaines témoignent du passé antique. |
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Weigelia en fleurs. |
Près du Capitole, un weigelia régale les nombreux photographes de son opulente floraison.
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Weigelia en fleurs. |
Ernani au Théâtre du Capitole
Le choix de la date a comme toujours été motivé par la programmation de l'Opéra. Le Théâtre du Capitole, une de nos scènes lyriques à la riche histoire, ne m'a jamais déçu, et j'y ai souvent assisté à de prestigieuses représentations.
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Le Théâtre du Capitole occupe la partie droite du bâtiment largement dévolu à la mairie. |
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la salle du Théâtre du Capitole |
Aujourd'hui, c'est la première d'une nouvelle production d'un opéra assez rare de Verdi,
Ernani. Je le préfère largement au plus connu
Nabucco, mais je l'ai assez peu vu. Moins de dix représentations au compteur. C'est pourtant une œuvre extrêmement réussie, avec un livret bien construit (d'après la fameuse pièce à scandale de Hugo), et une merveilleuse musique. Ce sont les derniers feux du bel canto
, et Verdi a composé de merveilleuses mélodies tout en tentant des expériences (thèmes obstinés, alliance de timbres, etc). En plus, c'est d'une audacieuse variété, entre duos de toute sorte, y compris un splendide basse et baryton, trios, quatuors,
concertato... L'air pour baryton,
O de verd'anni miei, représente pour moi la quintessence du chant verdien.
Je ressens quelque part un plaisir coupable, à affectionner cette musique. La raison m'explique que ce n'est pas le plus grand Verdi, mais le cœur répète que c'est drôlement agréable à écouter. Finalement, comme
Trovatore ou Luisa Miller, ce sont des opéras que je connais vraiment bien...
La sobre mise en scène de Brigitte Jaques mise largement sur l'efficace décor de Peduzzi, et culmine avec une spectaculaire dernière scène où la scène se baigne peu à peu de sang. La transposition à notre époque n'est pas toujours logique, et Ernani y perd son statut de héros romantique pour se muer en terroriste, mais on saisit bien les enjeux politiques de l’œuvre.
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projet de costumes et décors pour Ernani |
Un jeune chef américain, Evan Rogister, dirige avec soin et un vrai phrasé verdien. Quelques soucis de précision dans les chœurs d'hommes cependant.
Les trois comprimari, Viktor Ryauzov, Jesus Alvarez et Paulina Gonzales, mériteraient sans doute d'être réentenfus dans des rôles plus conséquents. Sans posséder réellement la voix du rôle, Tamara Wilson s'investit à fond dans Elvira, et son Ernani involami ravit l'oreille. Vitalyi Bilyy, qui a beaucoup chanté sur les grandes scènes, interprète Carlo pour la première fois, et c'est un régal. Riche timbre de baryton (il est ukrainien, mais l'émission reste typiquement russe).
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Paulina Gonzales, Tamara Wilson, Michele Pertusi |
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Alfred Kim |
Alfred Kim ne dispose pas d'une voix très solaire, et au début le vibrato me paraît trop large, mais il chante avec beaucoup d'engagement, varie sans cesse la dynamique, et s'investit dans le rôle sans compter. Les aigus sont sûrs dans un rôle qui ne les ménage pas. Sa performance est largement saluée, et c'est mérité.
Selon moi, le plateau est cependant dominé par le digne Silva de Michele Pertusi. Ce remarquable chanteur, magnifique rossinien et belcantiste de grande classe (quiconque l'a entendu dans
Semiramide,
Puritani ou
Sonnambula comprendra) peut chanter à 52 ans les grands rôles de Verdi. Son Silva est un joyau. Legato, ligne de chant impeccables, nuances de la palette sonore, et intelligence de la composition. Une authentique leçon de style comme peu de basses verdiennes autoproclamées en donnent de nos jours. Encore bravo !
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Tamara Wilson et Alfred Kim |
Un regret tout de même, les coupures (surtout dans les reprises). A donner un ouvrage aussi rare, autant le faire complètement.
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Alfred Kim et Vitalyi Bilyy aux saluts |
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Evan Rogister aux saluts |
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Tamara Wilson |
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Vitalyi Bilyy |
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Viktor Ryauzov |
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Jesus Alvarez |
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Paulina Gonzales |
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avec Michele Pertusi, qui m'a très gentiment invité au cocktail |
Je note l'adresse. Le cassoulet fait franchement envie !
RépondreSupprimerBruno
Et il était super bon !
SupprimerTrès bel article. Moi aussi j'adore Ernani !
RépondreSupprimerMarie-Christine
Enfin quelqu'un qui me comprend !
SupprimerMerci Marie-Christine.