Tentatives matinales
Ce matin, je reprends du porridge, puisqu'on m'a demandé ce que c'était, afin de mettre la photo. Il s'agit de flocons d'avoine cuits, au lait ou à l'eau, sucrés ou plus rarement salés. Je le prends ici comme tout le monde, avec du miel.
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Porridge, miam miam ! |
Un petit pain au pavot, chocolat au lait, jus d'orange pour accompagner. Je remonte dans ma chambre pour optimiser et boucler les bagages que je laisserai à la réception.
Une couche de nuages grisâtres et épais obscurcit le ciel, qui peinera à s'éclaircir dans la journée. Je file chez un fromager acheter des délices bien britanniques, mais je suis arrêté en chemin par des manifestants anti-Trump. Je discute avec une dame qui me tend la pétition ; ce à quoi ils s'opposent, ce n'est pas la venue de Trump, mais le fait qu'il soit invité à dîner par la Reine. S'il s'agit d'une visite d'état (et apparemment il n'y a eu que deux ou trois présidents des USA depuis la seconde guerre mondiale à venir dans ce cadre), la Reine doit présider un dîner d'apparat, et c'est cela qui pose problème. J'essaie de savoir en quoi c'est plus grave que la venue en elle-même, si c'est un problème de légitimité ou autre. Je me rends compte que mes questions paraissent totalement incongrues à mon interlocutrice. Je tenterai d'en savoir plus.
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Le Bag o Nails, pub dont le nom vient d'une incompréhension des Anglais : il s'agissait à l'origine d'un nom français, Les Bacchanales. Ça vaut bien Infant of Castille devenue Elephant and Castle ! |
Manque de chance, le fromager est fermé. Je poursuis, pour changer, par
Buckingham Palace que je ne vois généralement que
de nuit. C'est une très mauvaise idée. Quand j'aperçois la foule amassée, je me demande quel est l'évènement qui justifie ce déplacement, et la présence aussi nombreuse de la police. La Reine sort-elle pour son footing ? Trump serait-il déjà arrivé ? Eh bien pas du tout. Un
bobby me renseigne gentiment,
it's only changing the guard, as everyday.
Diantre ! Et il y a autant de monde tous les jours !
Incredible !
La garde à cheval arrive sans que je puisse apercevoir le moindre plumet, et il est à nouveau autorisé de traverser la place.
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devant le Victoria Memorial |
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La foule s'amasse aux grilles de Buckingham Palace. |
Je parcours Green Park pour rejoindre Piccadilly, passe sous les arcades du Ritz. La foule de touristes est compacte et je tente un itinéraire de délestage.
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Immeuble immaculé sur Piccadilly |
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Et, toujours sur Piccadilly, un bâtiment à la toiture de château. |
Me voici dans Saville Row, la rue historique des tailleurs aux illustres enseignes.
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Saville Row |
Continuation vers Regent Street et la toujours pittoresque Carnaby Street.
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Carnaby Street |
La pompe de John Snow semble s'être volatilisée avec les travaux. Mais il reste le pub qui lui est dédié. Alors qu'une épidémie de choléra décimait la population voisine, il constata que les buveurs de bière invétérés, clients du pub, n'en étaient pas affectés. Il lui vint l'idée que la pompe, et peut-être l'eau qu'elle distribuait, y étaient pour quelque chose. Il prit donc l'initiative de condamner la pompe, au grand dam du clergé local. Et sauva une large partie des autochtones !
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Pub John Snow |
L'arrière de l'église Saint Ann ouvre sur les jardins, et son entrée est quasiment imperceptible dans Dean Street, mais, pas de bol, je trouve une fois encore porte close.
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Saint Ann |
Shaftesbury héberge, comme le Strand ou plusieurs rues de New York, quantité de théâtres les uns à côté des autres. C'est là qu'on joue les Misérables, par exemple. Au bout, le Palace Theatre donne actuellement la pièce la plus recherchée, l'adaptation de Harry Potter. Il paraît que les places ont été attribuées via un système de loterie, comme pour le Neujahrskonzert de Vienne. Maintenant on a retrouvé un système de réservation normal. Actuellement on peut acheter des places pour avril 2018.
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Enseignes de théâtre sur Shaftesbury Street |
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Palace Theatre |
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Palace Theatre |
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Palace Theatre |
Je n'ai même pas tenté d'en obtenir. En tout cas, en cette fin de matinée, il y a déjà une belle file d'attente pour les day returns...
Continuation vers le quartier des Seven Dials, ces sept cadrans se dressant au centre d'une place d'où partent sept rues. Impossible de ne pas penser au roman d'Agatha Christie homonyme... C'est un coin agréable avec des boutiques originales.
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Seven Dials avec le Cambridge Theatre |
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Boutique branchée dans Seven Dials |
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Boutique branchée dans Seven Dials |
Repas au Bali Bali
Je me dépêche car j'ai rendez-vous avec Mary, une fidèle de
Covent Garden. Je devais la retrouver vendredi mais elle s'était trompée de date et a assisté à
Adriana Lecouvreur hier soir.
Je l'attends dans le restaurant indonésien, où elle m'a fixé rendez-vous,
Bali Bali, qui est une très bonne affaire : 11,15£ pour un
three-courses menu. Je choisis le
lumpia, ce cousin des nems vietnamiens, un curry au lait de coco, et les beignets de banane. Ceux que j'avais dégustés à Sengiggi, sur l'île de Lombok, en Indonésie, sont restés pour moi le sommet du genre. Je considère ceux-ci bons, mais pas du même niveau. Ce restaurant n'en demeure pas moins une excellente adresse très centrale.
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Bali Bali |
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Bali Bali |
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Bali Bali : lumpia |
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Bali Bali : curry au lait de coco |
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Bali Bali : beignets de banane |
Shopping sur Oxford Street
Nous devisons avec acharnement des spectacles vus de part et d'autre. Mais je dois la quitter : je compte faire quelques achats et me voici parti sur Oxford Street, que je pensais, bien à tort, calme un mercredi après-midi. J'avais aussi prévu un concert d'orgue mais je sors trop tard du restaurant.
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Swarowski sur Oxford Street |
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ancien grand magasin sur Oxford Street |
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Mannequins aux fenêtres sur Oxford Street |
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Oxford Circus |
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sur Oxford Street |
Je passe dans plusieurs enseignes, dont les grands classiques : John Lewis, sobre et élégant, Debenham's, celui où on fait le plus d'affaires, House of Fraser, toujours un peu décevant malgré ses belles présentations.
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House of Fraser |
Je fais ma pause café coutumière avant de terminer par le colosse du genre,
Selfridges, énorme et impressionnant bloc à l'intérieur imposant. C'est le plus incroyable et le plus chic de toute la série, et les prix sont à la hauteur. Même si on n'est pas tenté par le slip en latex à 100 £, cela vaut le coup d'y faire un tour.
Je l'ai longé de nuit quand il se paraît de lumières violettes, dimanche.
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Selfridges |
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Selfridges : la statue originale de la façade
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Selfridges : la marquise de l'entrée
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Selfridges : l'accueil avec ses fleurs et statues
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Selfridges : décoration de la cage d'escalier
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Selfridges : rayon hommes (si, si !)
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Selfridges : les dernières créations
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Selfridges : accessoires pour hommes
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Selfridges : œufs de Pâques de créateurs
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Selfridges : décoration d'ampoules
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Je reviens vers Oxford Circus pour prendre le métro, qui me paraît plus sûr que le bus à cette heure de pointe. Hélas, le trafic est perturbé par une grève et un employé me renvoie sur le bus. Je grimpe donc dans un 73 pour Victoria, qui peine à avancer, la circulation étant complètement engorgée comme prévu.
Vers Gatwick et Horley
Je passe au Sainsbury's de la gare pour acheter un meal deal à 3 £ (ce soir, sandwich bœuf-cheddar-pickles, tranches de pomme et smoothie à la mangue) et file à l'hôtel récupérer mes bagages.
Je suis bien content de prendre un hôtel tout près de la gare routière, j'y suis en dix minutes et j'ai le temps de me sustenter.
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Victoria Coach Station |
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Victoria Coach Station |
Le bus, réservé
comme celui de l'aller avec Easybus, est à l'heure (18.00), pas de problème. Les embouteillages inévitables rendent la sortie de la capitale malaisée, et nous essuyons un gros bouchon à Sutton.
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Nuit sur la Tamise |
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Illuminations |
Mais ce n'est rien par rapport à ce qui nous attend. Sur l'autoroute A23, tout à coup le trafic s'arrête complètement. Le chauffeur ne cesse de téléphoner pour savoir ce qui se passe. Il finit par annoncer qu'un camion est en feu. Nous restons bloqués presque deux heures. Pour moi qui ne décolle que demain matin, ce n'est pas très grave, mais le couple d'Espagnols derrière moi pâlit de minute en minute. D'ailleurs, leur avion sera parti quand nous arriverons.
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Dans le bouchon ! |
Une fois l'aéroport enfin atteint, j'appelle comme convenu l'hôtel où j'ai retenu une chambre, à Horley, pour qu'il m'envoie la navette réservée.
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Téléphone pour hôtels, aéroport de Gatwick |
Damned ! Plus de navette après 9.00 pm ! Qu'est-ce que je fais, moi, alors ? Eh bien, c'est très simple. Je n'ai qu'à prendre un taxi. Je gagne donc la station de taxis, où on me demande 30 £ pour six kilomètres. Ça me paraît franchement exagéré, je vais voir s'il n'y a pas un service de bus local. Eh oui ! Mais il vient de partir. Le prochain est dans 55 mn. Je ne suis plus à ça près. Il bruine et il ne fait pas chaud, tant pis.
Le chauffeur est très serviable et, en encaissant le prix de mon billet (2,40£, rien à voir), me demande où je vais, me promet de me signaler l'arrêt et de me montrer l'hôtel.
Dernier tronçon de cette journée fertile. Le Belmont Hotel, réservé avec les prix secrets de Hotels.com, s'avère tout à fait convenable. On m'attribue une chambre, petite mais lumineuse, qui semble toute neuve.
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Belmont Hotel |
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Chambre au Belmont Hotel |
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Salle de bains de la chambre au Belmont Hotel |
Je vérifie ma navette pour demain matin (6.30).
Fin de journée en remplissant le blog, comme d'habitude...
Le lendemain est consacré au voyage de retour, très matinal. L'hôtel m'amène à l'heure à l'aéroport. Il y faut maintenant tout faire soi-même, jusqu'à l'édition de l'étiquette bagages, la pesée, etc.
Au moment d'embarquer, quelques désagréments avec l'affichage de la porte qui disparaît et se modifie pendant un moment. Nous avons droit aux fameuses unexpected reasons. Selon un employé, le système informatique fait face à des attaques de virus qui perturbent sensiblement le fonctionnement.
Ton blog est toujours super ! Tu réussis à faire un article passionnant avec une journée où il ne se passe pas grand chose.
RépondreSupprimerBravo !
Mich
Eh bien ça c'est un sacré compliment. Merci Michèle de l'avoir pensé et d'avoir pris la peine de l'écrire.
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