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Ombres longues du soleil du matin à l'arrivée. |
De Philadelphie je n'ai finalement que peu de connaissances : l'
Independence Hall, la
Liberty Bell, "
The Philadelphia Story", un film merveilleux avec Katharine Hepburn, Cary Grant et James Stewart ; un port ancien très important (un gros rond sur une carte muette au lycée) . George Washington, Benjamin Franklin comme grands hommes locaux. Pas grand chose donc. Je profite de la rallonge de mon séjour, obligée par
Turkish Airlines, pour compléter mes connaissances. J'ai réservé avec
Megabus un aller retour dans la journée pour 12$, ç'aurait été dommage de s'en priver.
Lever à 5.45 pour arriver à temps au bus stop, un dodo dans le bus aux sièges confortables (j'ouvre ponctuellement l'œil pendant la traversée du New Jersey, apercevant de vastes magasins et parkings au bord de la route).
Le chauffeur nous laisse obligeamment à un pas de l'
Independence Hall, sur Arch Street. Je vais retirer mon billet gratuit pour la visite guidée de 9.20, ai encore le temps d'avaler un chocolat chaud à la cannelle et un bagel (avec
cream cheese à la fraise, une découverte pas exceptionnelle).
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Maison ancienne et construction moderne, assemblage courant aux USA. |
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Bagel et cream cheese à la fraise/ |
Independence Hall
La bâtisse de 1732 a beaucoup d'allure et me rappelle certaines constructions londoniennes avec son alliance de briques et de pierres immaculées. Autour se dressent des édifices plus modestes mais harmonieux.
L'
Independence Hall, je le rappelle, tire son nom de la déclaration qui y fut signée le 4 juillet 1776. La déclaration, le drapeau officiel furent adoptés en même temps qu'était créé le premier gouvernement des États-Unis.
Le guide nous présente les différents personnages sur la célèbre peinture. Je retrouve évidemment les têtes d'affiche qui m'étaient déjà familières, ainsi que les secrétaires, les délégués des différentes colonies. Benjamin Franklin, cheville ouvrière de l'élaboration du texte, créa aussi le premier hôpital et la première bibliothèque publique. Il est aussi à l'origine du système d'assurance, en créant des polices sur les incendies.
George Washington, sur qui j'en ai appris de belles hier en visitant la
van Cortland House, occupait logiquement la place d'honneur.
Nous passons dans le bâtiment principal où les salles ont été reconstituées telles qu'elles étaient lors des fameuses séances, dont le guide retrace le déroulé. J'apprends, entre autres, la succession des documents pour arriver à la déclaration finale, avec notamment le passage révélateur de "une" à "la" dans le titre. J'apprends aussi que Philadelphie fut la première capitale des États-Unis, pendant dix ans, avant que Washington ne soit édifiée.
La reconstitution est habile et donne vraiment l'impression que la séance vient juste de se tenir.
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L'Independence Hall, c'est le bâtiment qui figure sur le billet de cent dollars. |
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Independence Hall |
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Independence Hall |
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Tableau représentant l'assemblée avec Washington. |
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Independence Hall, style grec classique.
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Independence Hall, salle de réunion.
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Independence Hall : la salle où fut élaborée et votée la constitution.
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Independence Hall. La table de George Washington est la seule à avoir la chaise d'origine. |
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Independence Hall. Le lustre de style vénitien.
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Independence Hall. Escalier avec la belle verrière.
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Independence Hall, lignes et courbes.
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Independence Hall. Si si, c'est bien un clavecin au fond de la salle de banquet. |
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Independence Hall, bureau et salle à manger tout à la fois.
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Liberty Bell Hall
Je sors pour visiter
Liberty Bell Hall, le musée de la cloche, qui sonna pour rassembler les citoyens juste avant la déclaration d'indépendance, d'où son nom de Liberty Bell.
Depuis son bicentenaire, elle ne sonne plus dans le beffroi ; dans le musée en question, on trouve des explications sur son coulage dans une fonderie anglaise, sur la diffusion de sa célébrité, donnant lieu à de multiples "souvenirs", son symbole actuel, prouvé par des photos où pose devant elle le Dalaï-lama ou Nelson Mandela. Et enfin, la cloche elle-même, avec son verset du Deutéronome et la fameuse fente. Il s'agit en fait d'un accident lors d'une restauration malheureuse pendant qu'on tentait de réparer une autre, bien plus minime.
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Liberty Bell Hall. Différentes représentations avec la célèbre cloche. |
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Liberty Bell Hall. LA cloche !
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Liberty Bell Hall. La cloche, du côté opposé à la fêlure.
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Liberty Bell Hall. Détail de l'inscription sur la cloche.
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Quartier de Christ Church
Le quartier immédiatement au nord-est renferme d'élégants buildings, le cimetière où est enterré Franklin, le siège des Quakers, fervents abolitionnistes, dont le guide a souligné le rôle progressiste (pas franchement l'idée que j'en avais). Une galerie expose des corbeaux en patchwork rembourré, si réalistes que je les ai pris pour des oiseaux empaillés !
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Philadelphie, bâtiment quaker.
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Philadelphie, le cimetière où est enterré Franklin. |
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Philadelphie, bâtiment quaker.
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Philadelphie, version locale du cast-iron. |
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Philadelphie, la bourse au maïs. |
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La maison de Betsy Ross, la femme qui a confectionné le premier drapeau américain. |
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La maison de Betsy Ross |
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Philadelphie. Dans une galerie, des corbeaux en patchwork rembourré. |
Christ Church
La plus vénérable église est la
Christ Church, un vaisseau simple et équilibré à la flèche élevée, très fréquentée par les Confédérés. William Penn, un quaker (comme celui des
Quaker Oats), père fondateur de l'état, la PENNsylvanie, y fut baptisé.
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Philadelphie, Christ Church. La façade avec la flèche. |
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Philadelphie, Christ Church. L'intérieur dans un blanc sobre. |
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Philadelphie, Christ Church. Mémoriaux baroques. |
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Philadelphie, Christ Church. La chaire, blanc et or. |
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Philadelphie, Christ Church. Les fonds baptismaux sont en bois.
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Divers mémoriaux sont érigés dans de petits parcs surmontant les berges. Le plus kitsch rappelle la famille MacFarlane venue d'Ecosse avec le chien !
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Philadelphie, ce groupe conséquent est un mémorial. |
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Philadelphie, mémorial croquignolet des MacFarlane . |
Un quartier historique
Je reviens vers la ville : s'étend, sur un vaste périmètre, un quartier bien conservé et paisible, avec de petites maisons géorgiennes amoureusement entretenues. Les congrégations religieuses y étaient nombreuses, entre le judaïsme et les différentes églises, et tout ça semble avoir vécu en bonne intelligence.
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Philadelphie : succession rutilante de maisons en briques. |
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Une étrange galerie couverte entre deux maisons, conduisant à un jardin arrière. |
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Philadelphie. C'est très agréable de se balader dans un quartier à taille humaine, aux maisons basses ! |
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Philadelphie, maisons de briques avec volets. |
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Philadelphie, maisons de briques avec volets. |
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L'ancien marché couvert (on voit le départ de la galerie sous le porche). |
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Philadelphie, maisons de briques avec volets. |
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Philadelphie, maisons de briques avec volets. Et drapeau ! |
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Philadelphie, maisons de briques avec volets. |
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Philadelphie, maisons de briques avec volets. |
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Philadelphie, maisons de briques avec volets. |
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Les rosiers s'épanouissent sous le soleil. |
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Des écussons plus rares décorent les ouvertures du rez de chaussée. |
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Philadelphie, maisons de briques avec volets. |
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Une vraie rareté : un balcon ! |
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La synagogue avec son étoile de David. |
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Ce soir, c'est Halloween ! |
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Halloween à Philadelphie. |
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Philadelphie. Plus rare, la façade revêtue de pierres. |
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La majeure partie de l'église reste en briques. |
South Street
La rue plus au sud, c'est...
South Street, et on change radicalement d'époque, de style. Cela me rappelle plus la Californie que la côte est. Des couleurs délirantes, des vitrines créatives (celle au lion concerne une librairie), mais aussi, des potagers inattendus.
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Librairie avec vitrine extravagante sur South Street |
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Couleurs et syles hétéroclites. South Street. |
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Art très personnel. South Street. |
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Etonnant assemblage coloré. South Street. |
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Un bout de Far West. South Street. |
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Art pariétal. South Street. |
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Mosaïque de couleurs. South Street. |
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Art pariétal et véhicule paré pour Halloween. South Street. |
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Des tomates dans le potager, en pleine rue ! |
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Façades délirantes ! |
Déjeuner : Philly Cheasesteack,
Je demande où manger local, on m'envoie dans un
diner pour me repaître d'un
Philly Cheasesteack, légendaire spécialité locale de copieuses lamelles de viande avec du cheddar et des légumes sur une baguette. Cela cale et a vraiment du goût ! Le principe du
burger, mais le résultat est tout à fait différent.
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Philly Cheasesteack |
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Dans le diner. |
Retour vers Arch Street
Je reviens, via le
Jeweler Row, bourré de bijouteries comme son nom l'indique, vers le quartier de la mairie. Encore des rues avenantes et même le mobilier urbain est original.
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Philadelphie, terrasse couverte. |
Autour de la mairie
J'y cherche un marché
Amish vu sur internet, mais cela n'existe plus et le vaste bâtiment est un incommensurable chantier.
Je suis maintenant dans une zone de gratte-ciel, mais on sent une nette différence avec le
Midtown de New York : plus aéré, plus tranquille aussi. Même les employés du
Wava Café où je fais une pause un peu plus tard prennent leur temps par rapport à leurs confrères des
Starbucks de Manhattan et discutent même avec les clients !
Philly, c'est une version relax de la grande ville américaine.
Le siège de la Franc-maçonnerie côtoie la mairie, et on y a déplacé la fameuse sculpture de Robert Indiana,
Love.
Je poursuis ma promenade dans le quartier, passe bientôt dans celui des théâtres, pénètre dans un centre commercial à coupole où je fais quelques courses.
Le soir tombe, il me reste cependant encore du temps.
Halloween à Philadelphie
Je redescends donc dans le quartier historique, où les riverains fêtent Halloween. Certains sont déguisés, en une galerie de personnages éclectique. Beaucoup de rues sont fermées et illuminées, et on a installé des tables où on offre des produits maison. Je pense que c'est réservé aux voisins mais pas du tout. Je suis vite muni de pumpkin latte dans une main et de pumpkin cookies, tièdes et délicieux, dans l'autre. Je discute avec des habitants affables qui me certifient que les touristes français sont une vraie rareté. Je suis même pris en photo !
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Deux hommes végétaux cachés dans les arbres ! |
Je quitte à regret ces gens adorables, j'aimerais avoir le temps de voir la cathédrale avant de repartir. Évidemment j'aurais bien aimé pouvoir visiter le musée d'art et la fondation Barnes, dont j'avais été impressionné par les tableaux venus en expo au musée d'Orsay il y a déjà un moment. Mais, en général, quand je n'ai qu'un jour pour visiter une ville que je ne connais pas, je me consacre plutôt à une grande promenade dans les rues. Au prochain voyage à New York, je tenterais bien Boston ou Baltimore...
En fait, cela paraissait tout proche sur le plan, mais je dois presser le pas pour faire une photo rapide et regagner la gare, demander mon chemin car je n'ai aucune indication sur l'arrêt de
Megabus. Finalement j'arrive en avance et le chauffeur dans le bus nous laisse nous morfondre sur le trottoir une demi-heure !
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimerI like to read you, Park ! Hope all is going right for you. Maybe once we could meet together in NYC ?
SupprimerBest wishes for your future,
Fred
J'ai visité Philadelphia l'an dernier. Votre riche article me donne l'occasion de refaire le voyage !
RépondreSupprimerMarie V.
Merci beaucoup, Marie, pour ce chaleureux message !
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