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dimanche 23 février 2020

Moscou : Vagabondages sous le soleil


Aujourd'hui, le soleil brille ! Je modifie mon programme pour pouvoir profiter de ce ciel enthousiasmant.



Je pars vers Arbat pour y déjeuner et visiter la maison de Gogol. Le début de mon itinéraire est toujours le même, avec les colonnes de la Douma de la ville. A droite, c'est la maison de Gagarine.


L'église de la Nativité à Putinki me tenterait bien, c'est la seule à avoir conservé son porche en tente. Elle date de 1646.





J'y tombe à nouveau à l'heure de la messe, je rebrousse prudemment chemin.


L'église de l'Ascension, visitée l'an dernier.


Je passe dans ce quartier, proche de l'Académie Gnessin, où se pressent d'opulentes villas Art Déco et Art Nouveau selon le cas.




Moscou honore ses figures illustres et ces plaques métalliques s'accrochent à nombre de murs de la ville. Je suis toujours surpris par la corbeille destinée aux fleurs ! Et elle est souvent garnie.




La frise me surprend ; à la fois antique et Art nouveau !




Les stations de métro ne sont pas de simples trous dans la terre, ici, mais des bâtiments fastueux. La première fois, je pensais à des palais... Je passe devant Smolenskaia, qui rend hommage aux soldats de quatre grandes guerres dans l'histoire russe.






Moscou est une ville vraiment propre. Mais on lave, on savonne et on brosse au balai !

Arbat



J'emprunte cette rue emblématique et ses marchands de croûtes. Ils me semblent fort rares, aussi peu nombreux que les touristes.



Même après la période, on vend toujours des Saint Nicolas.



Au menu du jour : le bortsch (hmmmm !), une croquette de poisson avec des pommes de terre, des oignons et ce qui s'avèrera du fenouil, un strudel aux cerises. Cappuccino que je boirai avec le dessert. 620 RuB, neuf euros environ.


Je retrouve l'église Saint Siméon le Stylite, elle aussi visitée l'an dernier.


Ma visite prévue est pour la maison de Gogol.


J'avais envisagé de visiter un musée mais, malgré le froid, le ciel bleu m'incite à me promener. Je suis couvert des pieds à la tête, je ne crains pas grand-chose...


Dom Journalista, la maison des journalistes. Etroitement surveillés autrefois, sans doute encore aujourd'hui...



Les constructions témoignent des influences variées. Je présume que celui-ci, sur lequel je ne déborde pas d'informations, date de la pleine période de l'Union Soviétique.


La façade ressemble à des milliers d'autres dans la ville, mais c'est le balcon qui a attiré mon regard.


Les murs sont propres, mais il y a des raisons. On les savonne comme les sols ! Même le samedi.


L'église de Notre-Dame du Signe


C'est peut-être plutôt Notre-Dame de l'icône du Signe, mais ça ne me renseigne pas davantage. Une église pas facile à trouver, cachée dans une cour, mais pourtant que la couleur intense, un rouge brique, signale sans difficulté.


Je ne garantis pas mes traductions ! Elle aurait (le conditionnel s'impose) été fondée en 1623, mais le bâtiment actuel daterait du XVIIIe siècle. Une structure pyramidale pas si fréquente.


L'intérieur, avec ce doré clair, ne date évidemment pas de cette période. Je ne sais quel est le matériau utilisé pour remplacer l'or, mais on l'a utilisé à profusion. Que d'ors !





Outre ces nombreux éléments dorés, des peintures beaucoup plus discrètes décorent les surfaces.










L'accès est placé sur l'arrière ; en sortant, j'ai une meilleure vue sur ces bulbes originaux garnis d'écailles.



Je reprends mes vagabondages.



Au fond, le Kremlin étend sa vaste muraille de briques. A droite, c'est la salle du manège, lieu d'expositions temporaires. L'actuelle se consacre à Salvador Dali, et génère une foule nombreuse ; c'est la masse noire, derrière les taxis.


Je longe la grande bibliothèque Lenine.


J'arrive à la maison Pashkov, résidence au XVIIIe siècle d'une famille extrêmement fortunée. Elle abrite une extension de la bibliothèque Lenine. Je vais faire le tour pour en voir l'entrée.



La voici donc. Le portail est fermé, hélas !

L'église de Saint Nicolas du Vieux Vagankove


Je ne suis même plus surpris par les noms déroutants des églises de Moscou !


Celle-ci fut édifiée au début du XVIIe siècle, mais reconstruite au XVIIIe siècle. Le clocher-portail ne fut ajouté qu'en 1903.


L'intérieur est étonnamment lumineux, et pas seulement à cause de la peinture blanche.


L'iconostase emploie le doré avec parcimonie, pour une fois ; la structure me paraît bien différente du modèle coutumier. Trois registres seulement. L'inférieur inclut deux panneaux en relief, et des arcatures avec médaillon le rythment. L'étage supérieur aligne des icônes de même largeur, modifiant les tensions.


Une seule peinture au registre supérieur, surmontée d'un trilobe. C'est vraiment une composition originale, créée pour augmenter les effets rythmiques en évitant toute lassitude.




A droite, la petite iconostase se rattache à un autre style, mais nettement moins original. La qualité des peintures me paraît également moindre.


Je tente de photographier l'arrière de l'église mais la muraille d'enceinte rend l'entreprise malaisée !



Juste ensuite, une petite cour semble dévolue à des bars branchés. Le street art s'y est donné à cœur joie !



Dans Bolchaia Nikitskaya, je passe devant le fameux Conservatoire Tchaikovsky, où j'avais assisté à un beau concert il y a deux ans.



Heure de la pause ! Je n'ai pas encore pris de vrai chocolat, il est temps. La serveuse me propose quelques blinis pour accompagner, je ne refuse pas. Le mot blinis, ici, désigne les crêpes absolument identiques aux nôtres, pas l'espèce de pancake vendu en France.


290 RUB le chocolat mais seulement 49 les crêpes (0,70 € environ). C'est donné !


L'épicerie Eliseiev



Comme il me reste encore un peu de temps, je gagne Tverskaia pour me rendre dans la fameuse épicerie Eliseiev (Eliseievsky en russe). Cette épicerie fine est le temple local de la gastronomie !
A l'époque soviétique, elle se nommait Gastronom n°1 et c'était le seul endroit pour se procurer les aliments importés.


Cela fait partie du club fermé des grandes épiceries select dans le monde (comme Harrods ou Hediard) et l'intérieur n'a rien de la supérette du coin !




Le rayon pâtisserie est toujours tentant... Inspiration française, me semble-t-il.




On peut même se fournir en crêpes fourrées.



C'est le lieu le plus réputé pour s'approvisionner en caviar. Mais, vertuchou ! C'est plus cher que chez nous. Il paraît que la production est largement aux mains de la mafia, ceci explique peut-être cela.




Je redescends un peu pour voir la patinoire sur Tverskoy Proyezd. Encore un palais lumineux !







Je reviens vers l'Opéra par le Voznesenskyi Pereulok ; l'église, cette fois, est consacrée à Saint Andrew et suit le rite anglican.

Au Helikon Opera


Je retrouve, après Vec Makropulos et Pikovaya Dama l'an dernier, ce théâtre si original.






Un petit expresso avant d'entrée. Mais c'est la fameuse marque viennoise, Julius Meinl ! J'ai l'impression subite de me retrouver au Staatsoper.


Comme au Festival d'Aix, les gradins sont dressés dans la cour. Mais la différence, c'est qu'elle est couverte. Je ne connais pas d'autre exemple !





C'est Orlando, Orlando que je vais voir ; une étonnante représentation !


L'arrière de l'Opéra avec l'entrée des artistes.


Je regagne l'hôtel par Tverskoy, évidemment abondamment pourvu d'ampoules...



4 commentaires:

  1. Wonderful tour! What a nice city!
    Outstanding post.
    Annie

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  2. Le soleil embellit les maisons, mais aussi les églises plus belles les unes que les autres ainsi que le quartier cossu où les magnifiques façades ont belle allure. Les monastères de ce quartier, dont chacun a sa particularité, sont également magnifiques. Pour la plupart, l’or qui les recouvre presque totalement les rend éblouissants. Je suis ébahie. Même la très célèbre épicerie ressemble plutôt à un palais : lumières partout, luxe…
    Je n’imaginais pas tant de merveilles… toujours de nouvelles découvertes superbes. Je suis séduite.
    Merci de me permettre de découvrir tout cela. Bises. Mam.

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    1. Pour sûr, c'était une chouette (et grande) promenade ! J'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver des rues et à en découvrir d'autres.
      Un grand merci !
      Gros bisous.

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