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mardi 25 février 2020

Moscou : Le monastère Novospassky


Je visite un des plus impressionnants monastères de Moscou.




Le monastère Novopassky est fort ancien, mais il n'était pas là : on l'avait construit dans le Kremlin. Je retrouve l'histoire des temples voyageurs du Japon, qu'on a déplacés à  l'envi !


Celui-ci fit le voyage à la fin du XVe siècle, peut-être pour des raisons politiques, car il abritait la crypte des Romanov.


Comme tous les monastères russes que je connais, il s'entoure d'une enceinte ; les plus récents n'ont droit qu'à un mur de clôture, mais pour les versions anciennes, il s'agissait d'une puissante fortification. Jusqu'au XIXe siècle, les monastères durent se défendre contre les attaquants étrangers (Napoléon tenta de brûler Novodievitchi). Mais c'est des autochtones que vinrent les gros soucis : anticléricaux qui pillèrent et incendièrent, révolutionnaires dont les sympathies religieuses étaient du même niveau...


Le clocher suit le modèle courant, mais  c'est le point de repère ; on le voit vraiment de loin.


A l'intérieur de l'enceinte



Une fois passé le portail, on se retrouve derrière les murs munis de galeries percées de meurtrières.



Les différents bâtiments s'organisent autour de la cathédrale de la Transfiguration. Le monastère est toujours en activité et les constructions servent donc réellement. Je découvre qu'il est même possible de manger dans la trapeznaïa, la salle commune. Je regrette d'avoir manqué cette expérience originale.











Apparemment c'est là que s'alignent les cellules des moines.


Le jardin est planté de pins et c'est aujourd'hui un lieu paisible. Mais, pendant la période soviétique, les moines furent évidemment chassés et la forteresse se métamorphosa en prison pour les bons usages du NKVD. Ce fut ensuite une scène d'exécution et une fosse commune. Tout sur place.





La cathédrale de la Transfiguration



Elle fut terminée en 1647, et ses coupoles bleues, plus la dorée, se voient aussi de loin.



Les fresques



Le vrai trésor de l'église, ce sont les fresques, minutieusement restaurées dans les années 1990, qui couvrent l'ensemble des parois.

Première série avec le porche. Des saints protègent les malheureux, des cavaliers massacrent les habitants, et une vilaine bête agite ses têtes. Je pense que l'Apocalypse est peut-être illustrée ici.







Dans les galeries du premier étage, l'Ascension et le Jugement dernier (avec un diable formidable, très pittoresque) se déploient sur les murs.








C'est sans doute le serpent d'airain, élevé par Moïse ; un épisode de la Genèse que les peintres représentaient souvent.



Impossible de pénétrer dans la salle de l'iconostase, mais je peux la voir à travers la grille. Très haute, dorée, avec les variantes de hauteur habituelles. Les encadrements me semblent particulièrement ornés.















L'église haute semble changer de style de représentation. On y voit les frises fleuries, assez courantes dans les églises décorées de fresques anciennes.




Celles-ci me paraissent plus récentes, davantage XIXe dans la netteté des contours et les visages. Les vêtements ne me semblent guère différer, en revanche.






Même dans l'église de la Transfiguration, la Dormition reste un des épisodes les plus fréquemment représentés.




Je descends dans la crypte des Romanov. Rien de commun avec le Kaisergruft, la crypte impériale de Vienne, évidemment ! C'est qu'ici on présente des restes retrouvés après la destruction des tombes.



Le clocher



Dernière étape avec le clocher jaune, dont la galerie est, sans surprise, également animée par des fresques. Très XIXe, celles-là. On trouve des scènes du Nouveau Testament (Jésus parmi les docteurs, Entrée messianique à Jérusalem), mais également des représentations avec des religieux orthodoxes, sans doute liées à la construction du monastère. Il me semble identifier les tours.









Juste devant, une petite exposition présente quelques photos sur les Romanov.


C'est une visite intéressante d'un monastère qui a à offrir. Pour s'y rendre, métro jusqu'à Taganskaïa ; ce n'est pas très loin ensuite.

4 commentaires:

  1. Just amazing. Those frescoes are pure gems!
    Thanks for your great post.
    Annie

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  2. Le monastère Novopasskif est ancien, comme beaucoup à cette époque. Le clocher est très original, allégé par ses colonnettes et que l’on voit de loin. Trois beaux bulbes coiffent le clocher : un doré entre deux bleus, superbe.
    Une surprise : les murs sont recouverts du sol au plafond de fresques très vivantes avec de très nombreux personnages et des paysages.
    En résumé, ce monastère est magnifique. Merci de m’avoir donné la possibilité de les admirer. Quelle chance de se promener dans ce lieu inoubliable.
    Merci. Bisous. Mam.

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    Réponses
    1. C'est plutôt exceptionnel, même à Moscou. Ce fut une belle visite, malgré le temps guère ensoleillé.
      Un grand merci !
      Gros bisous.

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