Un splendide musée rempli d’œuvres aussi remarquables qu'exceptionnelles, un des plus beaux de toute la Grèce !
Offrandes venues de tout le monde méditerranéen et d'au-delà, objets d'art qui paraient les édifices, splendides objets de culte pour un sanctuaire prestigieux... La célébrité dont jouissait déjà Olympie dans l'Antiquité lui valut un faste incroyable. Le musée témoigne de ce luxe.
Ces feuilles de métal repoussées proviennent du monde assyrien et furent réalisées en Syrie vers le huitième siècle avant notre ère. Elles furent réutilisées par les Grecs un siècle pour tard pour décorer le vêtement d'une statue en bois.
Je retrouve des souvenirs de Persépolis dans ces scènes où les animaux sont conduits au sacrifice...
Les fouilles ont dégagé des objets très anciens, prouvant une occupation du lieu bien antérieure au sanctuaire, - 4300 pour les plus antiques.
On a aussi retrouvé des tombes mycéniennes (la tombe, le paradis des archéologues !) avec ces statuettes stylisées, comme j'en ai précédemment publié aux musées d'Athènes ou de Mycènes, entre autres. Les tombes ressemblaient, en plus modeste, au Trésor des Atrides avec le long dromos.
L'autel de Zeus, proche du temple d'Héra, a entièrement disparu. C'est là qu'avait lieu l'hécatombe, le sacrifice de cent bœufs. Les archéologues y ont découvert une véritable ménagerie, majoritairement de bronze, avec cependant quelques pièces en argile.
Les figurines attendrissantes par leur gaucherie associent des sculptures anthropomorphiques, dieux ou cochers.
Le chaudron sur trépied, élément magique, était également suggéré dans ces miniatures.
Le plus grand nombre de ces statuettes représente le cheval, animal-roi de l'Antiquité (et pour longtemps !), symbole de prestige et de noblesse. On voit qu'au VIIIe siècle, le corps de l'animal est travaillé avec minutie pour détailler la musculature.
Le chaudron, de grande taille à présent, est de plus en plus orné. Celui-ci, du VIIIe siècle, était enrichi de cinq têtes de taureau.
Autre animal récurrent dans la représentation antique, le lion, convoqué pour représenter le monde sauvage à lui tout seul. Je répète encore une fois que le modèle n'était pas le lion d'Afrique, inconnu des Grecs, mais celui d'Asie, à crinière courte. L'espèce est presque complètement éteinte.
Ces statuettes très soignées du VIe siècle décoraient des ustensiles : une Korè, deux jeunes filles, un guerrier face à un homme sage.
L'anse d'un vase représentait une bizarre créature avec des cornes de chèvre et des plumes sur le corps. Ce monstre-là ne fait pas partie de mon répertoire !
Autre statue de figure ailée, intéressante car il s'agit encore, en ce VIe siècle, de bronze martelé et non coulé.
Une tête de lion rugissant qui, selon le panonceau, est caractéristique de l'art hittite. VIIIe siècle.
La seconde présente une bataille constamment reprise, notamment dans les frises et les métopes des temples, celle des Centaures et des Lapithes.
Ah ! Elle manquait, celle-là, au catalogue de monstres ! Voici la Gorgone et sa chevelure de serpents, qui pétrifiait d'un seul regard. La tête obéit au modèle courant, sans cesse repris et diffusé dans l'Antiquité.
Ce bassin du VIIe siècle provenait d'Orient. Deux lions encadrent une fleur stylisée.
Dessus de large bassine, décoré de fleurs de lotus.
Magnifique travail ; le corps aussi bien que la tête de la lionne sont sculptés avec un réalisme saisissant.
Impeccable statuette de Sphinx du VIe siècle, venue de Laconie.
Poignée de chaudron en forme de bélier. Cet animal issu du monde pastoral a nettement moins la faveur des donateurs.
Les éléments de terre cuite ne sont plus en place sur les édifices, et c'est même incroyable qu'on ait pu en retrouver des fragments. Ceux-ci proviennent des trésors, ces édifices à la fois votifs et publicitaires, comme Delphes en était pleine.
Ce lion faisait partie d'un autel, ce qui serait très rare. Il fut réalisé dans un atelier de Corinthe.
Bien rare Athéna en terre cuite, avec un regard un peu rêveur. On est bien loin du modèle courant. Je l'aime beaucoup !
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