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samedi 28 décembre 2019

Prague : dans la vieille ville en couleurs


Après un excellent déjeuner, une promenade dans la vieille ville très colorée.



Déjeuner chez Stoleti



Ce restaurant est une de mes excellentes adresses de la vieille ville, et maintenant j'y suis fidèle à chaque voyage. Mes précédents repas, en 2017 et 2018, ont été des réussites.


C'est une vieille auberge qui a sans doute accueilli des générations de convives dans sa belle salle voûtée.




La bière spéciale, Breznak, accompagne le potage de brocolis, absolument exquis.



J'ai opté pour le filet de dinde farci au fromage brynza, avec des croquettes de pommes de terre, un délicieux plat légèrement acidulé.


Pour une fois, je renonce à leurs fabuleuses profiteroles avec le coulis de fruits rouges chaud, pour déguster le soufflé au riz, un miracle de légèreté.

 J'adore les soufflés !


Le Kipferl servi avec l'espresso est également un vrai régal.


Décidément, je maintiens ce restaurant à sa bonne place pragoise.

Promenade dans Stare Mesto (la vieille ville)


En début de séjour, il me faut revisiter mes classiques. J'évite le Pont Charles, ce n'est pas du tout la bonne heure. Question foule, Staroměstské náměstí suffira à me contenter. J'ai quelques églises qui restent à mon programme depuis nombre d'années. Je vais retenter le coup.

La promenade va me permettre de vérifier combien cette ville est colorée. Il fait assez sombre et la nuit tombe vite, mais l'appareil photo donne une version assez enthousiaste de la déambulation.



En prévision des frimas, les urnes ont été prudemment enveloppées. Du Christo en façade !


Il me faudrait revisiter le Klementinum, cet extraordinaire ensemble monastique qui occupe un large pâté de bâtiments.

Mais pas aujourd'hui ; je me contente de le traverser.


Sur la place de la Vierge Marie (Mariánské náměstí), le Nouvel Hôtel de Ville (Novoměstská radnice) fut construit vers 1910 et affiche sa dette à l'Art Nouveau, alors florissant dans la ville tchèque. Les sculptures sont l'œuvre de Ladislav Šaloun, l'auteur du mémorial de Jan Hus.



Juste de l'autre côté de la place, la Bibliothèque (Městská knihovna) fut édifiée un peu plus tard, en 1929 ; le style s'est fait plus sévère entre-temps.


Une galerie d'arcades conduit à un des multiples marchés de Noël du centre-ville.


L'indispensable jambon de Prague y rôtit tout le jour !


A l'approche de Staroměstské náměstí, le cœur de la vieille ville, la foule se densifie visiblement. Les couleurs ne manquent pas dans ce quartier.


C'est la vue classique, avec le jacquemard avidement guetté par les touristes, et Notre-Dame de Tyn à-demi dissimulée derrière les façades des palais.


L'ancien hôtel de ville se colore d'un pimpant rouge brique.


C'est un bâtiment marqué par une histoire agitée et des défenestrations sinistres à la fin du Moyen-Age.




Je file à grand-peine à travers la place, envahie de touristes et du marché de Noël, et longe le beau palais Kinsky (Golz-Kinskych plus exactement).


L'église du Saint-Sauveur (Kostel U Salvátora)


Plusieurs églises de Prague sont consacrées au Saint-Sauveur. La plus fameuse, au sein du Klementinum, est une grande réalisation baroque et se visite sans difficulté.


Celle-ci, bien moins connue, est aujourd'hui une église évangélique.


Mes multiples tentatives de visite sont enfin couronnées de succès. Aujourd'hui, une aimable dame me prie d'entrer en me déverrouillant une porte.


La nef me paraît extrêmement vaste, d'autant plus qu'elle est quasiment dénuée de toute décoration, comme toute bonne église évangélique qui se respecte.


Seuls quelques peintures ont été conservées, dont ce grand médaillon à la voûte. Je ne me prononcerai pas sur ses éléments iconographiques.



Je reprends ma déambulation ; question couleurs, je suis servi.



L'église du Saint-Esprit (Kostel svatého Ducha)

L'aide conjointe de Google Maps et de Google Translate me sauve du ridicule. Je cherchais qui pouvait donc être ce mystérieux Saint Ducha, qui désigne en fait le Saint-Esprit en tchèque !


Ma veine ne se reproduit pas, et cette église tient obstinément porte close. Je ne me retiens pas de montrer cette façade, vraiment exceptionnelle dans sa nudité. Je n'en connais aucun équivalent.




Selon le panonceau, elle suivrait actuellement le rite arménien. Cela ajoute à mes regrets de ne pouvoir y pénétrer.


J'ai déjà visité la Synagogue espagnole, de style hispano-mauresque. Une visite passionnante, d'ailleurs.



L'église Saint Simon et Saint Jude



Je n'aurai pas de meilleure fortune avec cette église consacrée aux saints Simon et Jude, deux apôtres souvent cités ensemble et fêtés le même jour. Autrefois s'élevait là un hôpital et sa chapelle, qui fut transformée au XVIIIe siècle, évidemment en style baroque.


Elle contiendrait un excellent buffet d'orgues historique, sur lequel jouèrent Mozart et Haydn.



Aujourd'hui, elle semble dévolue à l'Orchestre Symphonique de Prague. Peut-être n'est-elle ouverte que pour les concerts.


Au bout de la rue, c'est l'église du couvent Sainte-Agnès, une de mes belles visites de l'an dernier.



L'église Saint Castulus (Kostel sv. Haštala



Voici encore une église qui me résiste obstinément, et où je ne suis toujours pas parvenu à pénétrer. Il s'agit d'un bâtiment gothique du XIVe siècle, accommodé ultérieurement à la sauce baroque. Malgré le nombre conséquent d'édifices religieux dans le quartier, celui-ci ne fut pas le moindre.


Quant à Castulus, il aurait servi l'empereur Dioclétien et été le mari d'Irène (l'infirmière qui s'occupa de soigner Saint Sébastien bardé de flèches après sa sagittation). Il aurait également hébergé Marc, l'évangéliste, dans son propre logement. On le dit martyrisé en étant enterré vivant.



A l'arrière de son chevet, les constructions conventuelles semblent se poursuivre.


La fresque naïve ne manque pas de sel ; outre les proportions, plus symboliques que réalistes, les représentations des croix sur la tête des nobles dames et gentilshommes me ravit !


Le rose bonbon colore volontiers les façades du quartier.




Je descends vers la Vltava. Je suis attiré par ce mastodonte imposant que les statues multiples ne parviennent pas à dérider.


Vérification faite, c'est le Ministère de l'Industrie.


Les héros et divinités de l'Antiquité semblent guetter le chaland. Je pense irrésistiblement (pensée irrévérencieuse !) à des bateleurs devant une baraque de foire.


L'église Saint Jacques le Majeur ( Kostel svatého Jakuba Většího)


Retour vers le centre. Tentative de visite de l'église Saint-Jacques, qui vient s'ajouter à ma liste d'insuccès du jour. Je l'ai déjà visitée et l'intérieur est richement décoré, avec notamment un incroyable tombeau.

 Tant pis, je me contenterai de la spectaculaire façade. Elle est relativement sobre sur sa majeure partie, mais les trois portails sont surmontés d'inimaginables groupes sculptés, tournoyant en masse ; voilà de bons exemples pour expliquer ce qu'est le baroque !





A la tombée de la nuit



Le soir tombe vite ici, mais Prague est décidément fort agréable au crépuscule. Je me réserve de croquignolettes ruelles.



Ungelt



Un passage dans l'ancienne cour des miséreux, une des plus belles places médiévales de la ville, fermée qui plus est.






Sans transition, un détour vers l'art nouveau avec l'hôtel Pariz et la maison municipale.



Je dépasse la tour poudrière pour poursuivre sur Na Příkopě, une des avenues chic du centre, décorée à grands frais en cette période de fêtes.





Juste un petit coup d'œil vers la Place Venceslas (Václavské námesti)...


Elle a bien sûr droit à son marché de Noël et à l'arbre correspondant !





La ville est réputée, à juste titre, pour ses multiples passages couverts. En voici un, avec une "galerie d'art" qui semble spécialisée dans les croûtes.

3 commentaires:

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