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dimanche 11 août 2019

Yamaguchi : Ruriko-ji, pagode et temple


La grande attraction de Yamaguchi, c'est, au sein du Kozan-koen (le parc de Kozan), la pagode du Ruriko-ji à l'histoire peu banale.



La pagode



Le cadre naturel est superbe : un jardin avec son étang à carpes devant, une forêt montagneuse derrière.



Comme le Ryufuku-ji précédent, cette pagode date de la période Muromachi, plus précisément de l'année 1442, quand le fief de Yamaguchi était gouverné par le daimyo Ouchi.


Un peu de transpiration, il fait atrocement chaud aujourd'hui !  


Elle mesure un peu plus de 31 m de haut, et elle dépasse la plupart des arbres qui poussent sur le même niveau qu'elle...


Ce qui frappe en premier est l'absence de couleur : le bois de cyprès a été laissé naturel, avec seulement, sans doute, un traitement yakisugi (combustion superficielle) pour le protéger.


Les toits se recourbent vers le haut, suivant l'image traditionnelle que nous avons des pagodes, mais on voit que la vague formée est de faible amplitude. De même, leur largeur diminue d'étage en étage, mais c'est très modéré. La silhouette générale reste celle d'un arbre et non d'une pyramide.


On oublie souvent qu'une pagode est un temple, qui contient la statue d'une divinité. Soit les portes demeurent closes, soit une cloison (parfois à claire-voie, comme ici) la tient à l'abri des regards.


Les techniques solidement éprouvées dans les châteaux ou les temples demeurent à l'oeuvre : charpente sans métal, tout tient par assemblage de pièces précisément découpées.


Une cloche est suspendue à chaque angle.



Les boutons, souvent en forme de chrysanthème, sont bien métalliques, eux, mais ils n'ont toujours qu'une fonction décorative.





Malgré l'apparente finesse de l'ensemble, on voit que la pagode repose sur de solides piliers. Et aussi que seuls ces derniers la relient au sol. L'explication qu'on m'a généralement donnée est que cela favorise la circulation de l'air.



Il s'agit d'une pagode commémorative. C'est Ouchi Moriharu qui la fit ériger en souvenir de son frère, le daimyo Ouchi Yoshihiro.

Comme le temple précédent, c'est une pagode voyageuse. Durant la période Edo, on la transporta à Hagi, et ce n'est qu'ultérieurement qu'on la re-déplaça à son emplacement initial. De drôles d'histoires que ces translations de monuments !

Dans la forêt


Je décide d'emprunter le petit chemin qui part derrière. Soudain, à mes pieds, un lombric se tortille, attaqué par des fourmis. Je le prends en pitié et, muni d'une brindille, je le dépose à l'abri, à côté d'une poutre qui délimite le chemin. Mauvaise idée ! Sans me craindre nullement, un lézard vorace surgit de nulle part et s'en saisit, ravi du festin déposé sous ses yeux.

Nature sauvage, monde cruel...



Les Japonais font de même avec les ramen, d'ailleurs : ils aspirent sans donner l'impression de mâcher.


La forêt me semble un peu touffue, et le sol mou, mais ces arbres élevés me ravissent toujours.



Impossible d'avoir une vue dégagée de là, alors que j'espérais dominer la pagode. Je redescends pour tenter d'apercevoir quelque chose au loin.


Bof...


En fait, la meilleure vue que j'ai est lorsque je me trouve au quatrième niveau. On remarque parfaitement le paratonnerre, d'ici.

Le temple



Le temple proprement dit se trouve en côté et me semble beaucoup plus récent, mais je n'ai trouvé que des informations en japonais qui ne me renseignent guère.



Je pense que ces couloirs couverts conduisent à la partie monastique.



A moins qu'il conserve des statues remarquables, le temple vaut rarement pour son intérieur. Je n'ai aucune information sur ces bandelettes suspendues que j'ai rarement vues.



Ce n'est pas la vraie, hein ! On a simplement orné le jardin intérieur du temple avec une réplique miniature en pierre.



Le Ryoan-ji, un des temples célèbres de Kyoto, se vante de sa fontaine en forme de pièce de monnaie. Inutile, on en voit souvent. La preuve !


Dernier coup d'oeil sur la pagode. Ce serait (mais j'ai horreur de ces classements !) une des trois plus célèbres du Japon, avec celle du Horyu-ji à Nara et celle du Daigo-ji à Kyoto, que j'aimerais visiter bientôt. Personnellement, je pensais que celle du To-ji figurait dans ce classement de tête !

4 commentaires:

  1. Great post! Stunning tour of an amazing heritage pagoda.
    Congrats!
    Annie

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  2. Très intéressant article sur une magnifique pagode ancienne.
    Nelly

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    Réponses
    1. Merci beaucoup Nelly pour ce généreux commentaire !

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