C'est assez difficile de me lever aux aurores ce matin mais je ne peux me permettre de rater un train, compte-tenu de la série qui m'attend !
Train et re-train
Nous sommes en période d'Obon, en gros l'équivalent de notre Toussaint, moment de congé national qui remplit les trains. Résultat, plusieurs sont complets. Par rapport à mon programme initial, je suis contraint de partir plus tôt et d'arriver plus tard, ce qui ne fait guère mon affaire.Je me trouve donc de bon matin à la gare de Karatsu, à contempler une invraisemblable créature de pommes de pin en attendant mon premier train de la série.
Je prends place dans le même tortillard que la veille, direction Saga. Le ciel chargé me vaut quelques belles vues malgré tout.
Je ne compte plus le nombre de fils électriques sur mes photos ! Au Japon, il faut faire avec.
Une étudiante révise avant les cours.
Gare de Saga, une heure d'attente. Je ne connais toujours rien de cette préfecture !
Je mets juste le nez dehors. Avez-vous remarqué cette propension à placer des monstres devant les gares ?
Presse et librairie : paquet de revues avec le cadeau-mystère et le guide Michelin qui fait de la promotion.
Deuxième morceau jusqu'à Shin-Tosu, un trajet d'un quart d'heure.
Non, je ne prends pas le train Mickey. J'ai déjà pris Anpanman et celui avec les personnages de dessin animé !
C'est incroyable : le tableau des Shinkansen montre une trentaine de départs quotidiens !
C'est le bon vieux Sakura, si souvent emprunté. Au début, c'est calme, mais bientôt la foule de gens debout déborde dans l'allée. J'ai ma réservation et je suis assis, ouf !
Je croyais que le typhon avait quitté le Japon, mais on annonce des voies coupées près d'Osaka. Ca ne me rassure pas, Kyoto est très proche !
Shin-Kobe, son énorme gare de Shinkansen, des départs du même quai toutes les cinq minutes. Un trafic inimaginable.
Le Hikari, encore un train emprunté souvent, traverse Osaka. Enorme mégalopole, et ça se voit.
On arrive à Kyoto, et j'aperçois la pagode du To-ji visité l'an dernier.
Gare de Kyoto
La gare de Kyoto, c'est un autre monde ; beaucoup d'indications en anglais, et une foule de touristes occidentaux comme je n'en ai plus vu depuis Akihabara. Chaque année, le choc est le même.
Je me rappelle ces effrayantes images du cyclone, à l'automne dernier, où on voyait des plaques de verre chuter du toit. Le grand vaisseau de verre a pansé ses blessures et on ne remarque plus rien.
La tour de Kyoto, image familière depuis la gare.
Il est très tard, pas loin de 15:00, et je profite du centre de restaurants sous la gare pour déjeuner sans perdre plus de temps.
Derrière les plats en plastitue, le cuisinier roule ses pâtes en direct.
En fait je ne choisis pas vraiment en fonction de la nourriture mais selon l'attente devant le restaurant. Pas de queue devant celui-ci, parfait !
Donburi de crevettes et poulet, une première. Ce n'est pas mauvais du tout.
Depuis le temps, j'ai testé un peu tous les itinéraires. Le plus pratique, c'est cette longue voie souterraine, en sortant à l'hôtel Daiwa pour profiter de L'escalator. Je suis les panneaux "métro" puis j'oblique en direction de la Kyoto Tower, et je continue. Aller jusqu'au bout est moins intéressant, car on sort au passage piétonnier avant le Higashi hongan-ji, et on y est obligé de porter son sac en grimpant les escaliers.
Passage devant l'immense temple Higashi-hongan-ji donc...
Installation
Et voilà, je suis arrivé.
Je retrouve la même guesthouse où je suis descendu plusieurs fois, où j'apprécie beaucoup de vivre à la japonaise, dans une vraie maison, pendant quelques jours. Je papote un peu avec la patronne, Kahori, qui m'a reconnu tout de suite. Le cyclone est passé hier soir et cette nuit mais n'a pas fait trop de dégâts. Nous parlons aussi des Jeux Olympiques et elle me conseille de revenir, car tout le monde sera concentré sur Tokyo et le reste du Japon sera très tranquille. A méditer. Cela changerait mes projets !
Je pose mes affaires dans ma grande chambre, avec ces chouettes chaises de tatami si rares de nos jours. C'est là que je remplis le blog, savez-vous ?
Et c'est parti pour la promenade !
Higashiyama
Il est maintenant plus de 15:00 et à Kyoto, les temples ferment à 16:00. Inutile d'espérer visiter le Tofuku-ji, comme c'était mon vœu initial.Depuis la première année, je garde un plan de Kyoto avec les temples que je souhaite visiter ; j'ai indiqué d'une couleur ceux dont la visite doit se faire avant 16:00 parce qu'ils comportent un jardin ou des pavillons où on entre, et d'une autre ceux qui peuvent être vus après car l'extérieur suffit.
Mon choix est fait ! Je pars pour Higashiyama, de l'autre côté de la rivière.
J'aime énormément Kyoto pour la beauté de ses temples et jardins, mais aussi parce que, même si l'hyper-centre n'est pas très séduisant, on trouve un peu partout des quartiers aux airs de campagne avec micro-jardins, petites ruelles et vie tranquille. Tous les touristes se massent dans trois-quatre endroits, et sitôt qu'on en sort, on n'en voit plus un.
Justement, ce côté d'Higashiyama est extrêmement paisible.
Après le cyclone, l'eau est boueuse comme rarement ; et je ne crois pas lui avoir connu un tel débit non plus.
Franchement, ne se croirait-on pas dans un petit village au fin fond du Japon ?
Ma visite du jour, ce sera pour le Toyokuni-jinja et le Hoko-ji, deux temples qui étaient sur ma liste depuis longtemps.
Puisque je suis là, autant continuer vers le Kiyomizu-dera où j'ai quelques courses de prévues. Je vais tomber sur la foule de touristes, c'est un de leurs endroits préférés.
Et ça ne manque pas !
Pour les poteries hors de prix, on n'a toujours que l'embarras du choix !
C'est toujours le quartier de Kyoto où on voit le plus de kimonos.
Pas de Kiyomizu-dera cette année ; je l'ai visité deux fois et, de toute façon, ce n'est pas mon préféré.
Je me rappelle que j'ai oublié les selfies depuis plusieurs jours!
Sur la colline d'Higashiyama, au-dessous du temple, ce ne sont que boutiques et restaurants. Et la foule, partout...
Mon but, c'est cet extraordinaire magasin de savons "humides", tout mous, et très odorants. C'est assez cher pour un savon, plus de dix euros, mais ça n'explose pas le budget non plus. Ils durent très longtemps !
Et dès qu'on s'écarte de l'itinéraire touristique, simplement dans une rue latérale, hop ! plus personne.
Même dans Gion, il suffit d'éviter le flux pour qu'on se retrouve tout seul.
Bon, il est autour de 18:00, il va faire nuit. Je repasse la rivière. Les terrasses des restaurants de Pontocho commencent à se remplir !
Comme j'ai déjeuné tard et qu'au Japon, on dîne très tôt, je me décide pour une gourmandise. Mille-crêpes et expresso chez Doutor, ça me suffira. Et une pâtisserie, ça fait des jours que je n'en ai pas mangé !
Nishikin, le fameux shotengai, est presque entièrement fermé.
J'essaie, chaque année, de photographier cette façade qui m'attire toujours. C'est la première fois que mon image est peu près nette !
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