Mon programme semblait parfait, mais je n'avais pas envisagé toutes les péripéties de la journée...
Château en vue !
L'objectif de ma journée, c'est un vaste parc qui contient, outre des installations sportives, un lac, les vestiges du château, le musée d'art... Je devrais y passer la journée.
Tout va bien, la météo est clémente, la chaleur modérée (un petit 33 °C). Pour gagner du temps, car mon expérience d'hier m'a appris à être prudent avec les distances, je prends le métro à la gare.
C'est le principe habituel : il faut sélectionner sa destination, le prix s'affiche, et le ticket sort de la machine. Au Japon, les tarifs varient selon les distances. A part à Kyoto, c'est pareil pour les bus.
Le métro est artistique, ici. Yayoi Kusama et Joan Miro sont à l'honneur !
En fait, ce sont des reproductions d'œuvres exposées au musée.
Les douves transformées en jardins de lotus me confirment, je suis au bon endroit.
Si on se sent navigateur, on n'a que l'embarras du choix.
J'ai l'impression que ces camions à la décoration tonique assurent un supplément d'animation. Je pensais qu'ils se limitaient au sport...
Mais l'un d'eux est reconverti en bibliothèque ambulante.
La visite de ce château de Fukuoka va me réserver des surprises.
En outre, le beau temps se gâte, pluie et vent s'installent. Je reçois une alerte au typhon sur mon téléphone. Je consulte immédiatement les nouvelles. Pas de panique, il est actuellement dans le sud de Kyushu et remonte lentement, mais plus à l'est. Nous ne subissons que des effets très atténués. D'ailleurs dans la journée, la pluie s'arrêtera parfois totalement pour reprendre sans crier gare, comme si on avait appuyé sur un interrupteur.
Pour le moment, je suis pris au dépourvu. Un parapluie, vite ! J'en profiterai bien pour déjeuner.
Déjeuner...
Je quitte le parc, où de toute façon je n'ai repéré que des distributeurs de boissons.
Pas vraiment de restaurant non plus dans les avenues aux alentours, mais les conbini affichent toute la gamme : Family Mart, 7-11, Lawson. Je suis dépanné : parapluie à 1100 yens, korokke (légumes, pommes de terre, poulet) que je complète avec un jus d'orange. J'aurais volontiers gouté ces fameuses ramen de Fukuoka, tant pis pour ce déjeuner.
Ma visite de ce parc immense serait plus agréable sans les conditions météo, parfois bien compliquées pour tenter de déplier un plan. Le GPS semble gêné par les arbres, peut-être aussi par les problèmes météorologiques, et ne me positionne pas toujours.
C'est très curieux. Le vent s'arrête soudain, complètement. Et une minute plus tard, alors qu'on a repris confiance dans la clémence du ciel, les rafales vous arracheraient le parapluie.
L'apparition d'un havre est accueillie avec soulagement.
Je visite donc ce Fukuoka Art Museum qui présente des pièces magnifiques.
Et je poursuis avec l'exposition temporaire, Fujimori Shizuo et Tsukuhae, qui me fait découvrir de magnifiques bois gravés. Je suis surpris de la proximité stylistique avec la Secession de Vienne et certains expressionnistes.
La fête au sanctuaire Gokoku !
Je profite d'une accalmie pour quitter le musée. Le sanctuaire Gokoku, de l'autre côté du boulevard, serait un des plus populaires de Fukuoka.
Une surprise m'y attend aussi. L'auto Red Bull devant le torii, ce n'est pas banal.
En fait, il y a grande fête au sanctuaire, c'est même le début d'un matsuri, m'apprend une dame désolée de la météo qui risque de tout gâcher.
Comme à Tottori l'autre jour, la fête a rassemblé des tentes où on peut pêcher son écrevisse, tirer à la carabine, chiner des articles de brocante. Et, bien sûr, manger et boire.
Quant au sanctuaire, il est devenu un champ de lanternes. Ce soir, ce sera sans doute impressionnant.
Je n'ai pas l'impression que les chalands soient freinés par la météo.
Un kebab à côté d'un torii : une photo que je n'imaginais pas prendre un jour !
Sous la pluie
Pluie et vent cessent deux minutes, le temps de me pousser hors du parc.
Mais la situation empire bientôt. Je m'abrite pour chercher un moyen de rentrer, Google Maps me propose un bus pas trop loin. Je consulte la page en anglais des transports. C'est bien ce que je craignais. Pour payer dans les bus, il faut faire l'appoint. Ici, les gens règlent leur trajet avec la carte Icoca, je ne suis pas assuré que ma Pasmo de Tokyo fonctionne.
Dans mon porte-monnaie, des billets de 1000 yens, une pièce de 10, deux de 1. Je ne parviendrai pas à payer le montant exact.
Plan B, remonter vers le nord et la station Asakasa, comme à Tokyo.
Pluie et vent redoublent, les gouttes tombent en diagonale et trempent la zone hors parapluie.
Un Caffè Veloce, une des chaînes répandues, se matérialise devant moi. J'y entre avec gratitude. J'ai le temps de sécher et de souffler un peu.
La pluie cesse à nouveau et je peux repartir vers le métro. Salut les copINS au passage.
Salle d'attente d'un restaurant. Quel standing !
Retour à la gare donc.
Un boui-boui de quartier dans une ruelle perpendiculaire à la gare me permet de déguster les fameuses ramen locales.
Porc, ciboule, oignons cuits, miso blanc et sésame. Effectivement excellentes !
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