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lundi 7 mars 2016

Paris : Paysages hollandais, van Ruyssevelt (Fondation Custodia), Coiffure et confidences


Installation au Mary's Hotel

 Une heure vingt, quand même, pour rejoindre la gare d'Aix TGV. Mais, ensuite, la montée dans le train donne déjà l'impression de vacances. Même pour un week-end seulement.

A Paris, en dépit de la météo pessimiste (pluie) et de renseignements alarmants (neige), il fait relativement beau (pour le moment).
Je m'installe au Mary's Hotel, réservé avec une promotion sur internet. Confortable, tranquille et central : juste à côté de la station Oberkampf, en plein dans le XIe qui est "mon" quartier à Paris depuis toujours.

Déjeuner avec un couscous fassi (oignons et raisins secs) dans un petit restaurant marocain, les Oudayas, à l'excellent rapport qualité-prix.
Ma promenade rive gauche est compliquée par la pluie battante, qui se transforme bientôt en grêle. Les trottoirs blanchissent à vue d'œil. Heureusement j'arrive vite à la Fondation Custodia.

Paysages hollandais à la Fondation Custodia

Sise dans une belle bâtisse juste derrière l'Assemblée Nationale, elle semble dépendre d'institutions néerlandaises et propose des expos, en général de taille moyenne (une centaine de numéros au catalogue), en rapport avec les Pays-Bas. J'ai un faible pour la peinture flamande et hollandaise, comme ma dernière visite au Metropolitan Museum de New York le prouve !
Aujourd'hui, la première expo retrace un panorama du dessin de paysage, du XVIe au XIXe, à travers une collection privée. Le clou est un énergique croquis de Rembrandt, mais on retrouve aussi des dessins de peintres bien connus, Paul Bril, Sanredam et ses églises, Brueghel de Velours... Et je découvre aussi des artistes qui me sont complètement inconnus mais d'une grande qualité.
Hormis le plaisir d'admirer de fort belles réalisations, on suit bien le propos : de croquis, le dessin, de plus en plus aquarellé, est devenu une œuvre à part entière. Et parallèlement la nature est aussi devenu un sujet à part entière.
Rembrandt, Remparts près de la porte Saint-Antoine à Amsterdam
Pieter de With, Paysage boisé et château
Josephus Augustus Knip, Paysage près de Galloro
Hendrik Gerrit ten Cate, Paysage près d'une rivière gelée

Egbert van Drielst, Vue du bois de la Haye

Hans Bol, Panorama avec l'Homme de Dieu de Juda

Paul Bril, Paysage avec des promeneurs

Frederick van Valkenborch, Vue de Constance

Lucas van Uden, Groupe d'arbres

Carel Fabritius, Tobie et l'ange dans un paysage boisé

Hermann Saftleven, Vues d'Utrecht

Jan Wils, Maisons sur une falaise, sous le château de Francheville près de Lyon

Pieter Moninckx le jeune, Paysage italianisant

Hendrik Meijer, Vue d'une ville en hiver par une porte monumentale

Jan van Huysum, Paysage arcadien

Reinier Vinkeles, Vue du Kaizersgracht

Paulus van Linder, Paysage de forêt avec bergers et bergères

Fondation Custodia : Jozef van Ruyssevelt

La seconde exposition s'avère une monographie consacrée à un certain Jozef van Ruyssevelt, dont le nom m'est complètement inconnu... et l'affiche de l'expo m'est peu engageante.
Cet artiste de la seconde moitié du XXe siècle a beaucoup peint aux Pays-Bas avant de s'installer à Essen ; il a touché un peu à toutes les techniques, pastel, gouache, huile, crayon, modes de gravure variée. Ses pastels s'ornent souvent de couleurs audacieuses alors que ses huiles rappellent parfois Marquet.
En tout cas, le résultat m'enchante, dans une veine réaliste mais avec toujours une peinture visible. Son sens de la synthèse s'accompagne à plusieurs reprises de points de vue originaux.
Je mets ici quelques images (mais davantage sur ma page Google+).
  








Dîner japonais

Je continue à m'entraîner pour mon voyage au Japon en dînant d'un saladier de ramen rue Saint-Augustin avant de rejoindre le Théâtre Michel.

Coiffure et Confidences au Théâtre Michel

Autrefois spécialisé dans le théâtre de boulevard de longue durée (avec des pièces comme Boeing-Boeing ou Pyjama pour Six), il a varié depuis quelques années sa programmation. Actuellement il donne une adaptation d'une pièce new-yorkaise de Robert Harling, Sweet Magnolia, devenue ici Coiffure et Confidences. On y suit quatre scènes d'un salon de coiffure au début des années 80, avec ses clientes fidèles. C'est une pièce chorale dont l'intrigue se concentre sur une mère et sa fille, cette dernière sur le point de convoler. Très anglo-saxonne aussi dans sa manière de réussir l'union du rire et de la gravité, ce qui me semble plus rare dans le théâtre français actuel. J'ai vu à New-York comme à Londres beaucoup de pièces de ce type, quasiment toujours réussies, notamment Good People ( que j'ai revue à Paris avec Miou-Miou sous le titre Des Gens bien) ou l'excellente Other Desert Cities, que je recommande sans cesse aux acteurs.
Coiffure et Confidences fonctionne bien avec une mise en scène dynamique et une belle brochette d'actrices qu'il faudrait citer toutes. Marie-Hélène Lentini campe une patronne pétulante et Anne Richard, la procureur (e ?) de Boulevard du Palais, réussit une bouleversante composition, toujours très juste. Le décor réaliste suggère effectivement un salon de coiffure, malgré des éclairages un peu trop passe-partout.

2 commentaires:

  1. Merci d'avoir mis autant de photos, surtout avec des oeuvres rares d'artistes inconnus ! Votre blog est une mine...
    Amicalement
    Zoé

    RépondreSupprimer

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