Une journée pleine de variété, avec des visites de belles églises pour compenser la fermeture des musées.
C'est que, si le 23 février a une signification particulière pour moi, cela a un sens autre pour les Russes : c'est le jour du Défenseur de la Patrie, du soldat en d'autres termes. Un jour férié avec des défilés.
C'est justement le cas, sur le boulevard de la Passion à côté de mon hôtel. Les drapeaux rouges attirent le regard !
On y voit même des portraits de Lenine et de Staline. Je dois avouer que je ne m'y attendais pas.
Il y a foule mais on ne peut pas trop s'approcher. En fai, je découvrirai plus loin que l'itinéraire est strictement surveillé ; on ne peut accéder au périmètre qu'en franchissant un portique de sécurité temporaire, installé en pleine rue.
Déjeuner chez Djondjoli
C'est donc mon anniversaire aujourd'hui, et je m'étais fixé comme mission de faire un déjeuner découverte, avec uniquement des plats que je ne connaissais pas. Le nombre de restaurants fermés rend la tâche délicate, mais ce restaurant géorgien est ouvert. Je connais les grillades géorgiennes, une soupe et des feuilletés, mais je vais bien pouvoir découvrir d'autre mets.
Evidemment, je veux goûter la bière géorgienne, plutôt que les vins que je connais un peu. Très légère, sans amertume, fort plaisante.
Krem-sup iz kashtanov : une soupe aux châtaignes, avec des tranches de lard grillé et de délicieuses mouillettes frites.
Chashushuli : un plat où de la viande mijote avec des légumes variés. Goûteux mais brûlant, très pimenté et, malheureusement, abondamment garni de coriandre, une des rares plantes aromatiques que je n'aime pas.
Pelamushi : un dessert à base de noix et de jus de raisin, léger et très agréable.
1450 RUB le tout, une vingtaine d'euros.
Maintenant que je suis repu, je peux entamer mon programme de visites. J'emprunte le métro Tverskaya, et je poursuis jusqu'à Proletarskaya, l'avenue du Prolétaire.
Décoration de rigueur dans le métro.
J'émerge dans un de ces quartiers bardés de barres d'immeubles, comme on en trouve tant ici.
Première étape pour le splendide monastère Novospassky.
L'église des Quarante Martyrs de Sébaste
Il m'a fallu chercher pour l'identifier, celle-là !Voici donc une église de 1625, ce qui ne se voit guère dans l'intérieur très clair, où le mobilier liturgique paraît bien plus récent.
Les icônes sont plutôt de bonne qualité mais elles me semblent vraiment contemporaines.
Un dernier coup d'œil sur le monastère...
Il me reste du temps. Je consulte ma liste de lieux à visiter, en éliminant tous ceux qui sont fermés aujourd'hui (et demain !). C'est simple, il ne me reste que des églises et monastères. Je reprends le métro, direction Tretyakovskaya.
L'église Saint Nicolas de Pyji (ou Pizhi)
Voici une élégante église blanche, qui date de la seconde moitié du XVIIe siècle. Elle fut gravement endommagée par les campagnes napoléoniennes mais restaurée au XIXe, grâce aux dons des marchands.
Elle est abondamment garnie de rangées de kokochniki. Puisqu'on m'a posé la question, je précise que ces arcs décoratifs qui surmontent le parallélépipède portent le nom d'une coiffe féminine et ce sont des éléments-clefs de l'architecture religieuse russe.
La variété attendue est bien là dans les encadrements.
Et, comme souvent, une coupole est dorée et entourée de quatre autres. J'ai lu plusieurs explications à ce sujet. Le symbole du Christ avec les évangélistes me semble pertinent.
Le clocher est en chatior, on considère même que celui-ci en est un des meilleurs exemples.
A l'intérieur, l'iconostase s'élève, avec ses icônes strictement ordonnées. Elle est de belle facture, mais très récente, due au peintre Klimenko (pour une fois qu'on connaît le nom de l'artiste !).
Au centre, au-dessus de la porte à deux vantaux, la représentation du Christ paraît plus qu'un souvenir de la fameuse peinture d'Andreï Roublev, visible à la Galerie Tretyakov.
Le quartier, assez huppé, varie les styles.
Je repasse devant l'église Saint Nicolas de Pyji. J'ai droit à un de ces moments de contraste lumineux qui favorisent de meilleures photos.
De l'autre côté, le ciel est entièrement différent.
Une petite pause... Je veux goûter cette pâtisserie inconnue. Un mocca me réchauffe et me réhydrate tout à la fois.
450 RUB, un peu plus de six euros.
Cette fois, c'est à Novokuznetskaya que je prends le métro. Maintenant, je suis habitué à ces impressionnantes entrées de métro mais, au début, je croyais toujours à des temples...
Direction Ploschad Revolutsyi, Place de la Révolution, une des fameuses stations décorées.
A l'air libre, c'est toujours la fête des lumières.
Au Bolchoï
Je retrouve la scène n°2, où j'ai assisté l'an dernier au Barbier de Séville et, l'année précédente, à Iolanta.La façade du RAMT, le théâtre mitoyen |
Je remets quelques photos puisqu'on s'est plaint que je n'en avais pas suffisamment inséré concernant les théâtres...
Voici donc la façade de cette deuxième salle...
L'entrée avec les vestiaires...
Le foyer du rez-de-chaussée...
Le premier étage. L'exposition de photos est cette fois consacrée à la grande Irina Arkhipova.
La salle, avec son plafond peint...
Le rideau...
Incredible parade, but hidden treasures of old Russia! What a mixed day!
RépondreSupprimerAnother captivating post.
Annie
Thank you for kindest words, dear Annie !
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