Patmos : randonnée littorale (1)

Une belle promenade au bord de la mer sur l'île de Patmos pour ce 900e article du blog!

Je me suis occupé hier des deux grandes visites culturelles de Patmos, la grotte de l'Apocalypse, le monastère de Saint Jean avec son musée. Puisque j'ai encore une journée complète, je voudrais en profiter pour marcher un peu et je demande conseil à Tomas, mon hôtelier. de Skala. Il me propose plusieurs itinéraires, dont un vers le mont Hondro, qui crâne avec ses 228 m. Je suis moyennement enthousiasmé : d'après ce que j'ai aperçu depuis la terrasse du monastère, cette partie de l'île m'a semblé particulièrement aride et une randonnée dans le désert ne me tente guère avec ces températures encore bien élevées. 

Le plan B, c'est une randonnée vers Grikos et Diakofti, en partie sur le bas-côté de la route, en partie sur de petits chemins. Le bord de route n'est pas enchanteur mais nous sommes à Patmos, pas à la sortie de Paris ! Je ne devrais pas être trop dérangé par les véhicules.

Au passage, je tente à nouveau l'église de Skala. Hier, c'était l'office, et ce matin... eh bien c'est fermé, comme d'habitude.

Je n'en reviens pas : une affiche proclame un concert avec deux chanteurs que je connais, Gabriele Schuchter et Luca Lombardo, un ténor marseillais que j'ai entendu depuis ses tout débuts ! Je serai à Naxos le 20, dommage.

Randonnée

La côte contraste fortement avec l'intérieur de l'île. Les échancrures, la végétation un peu plus présente, les variations de la mer (et j'ai droit à une large gamme de bleus étonnante) créent enfin un beau paysage.

Les constructions, comme partout sur les littoraux, tentent de s'approcher au maximum des bords de falaise pour offrir la meilleure vue sur la mer. J'ai pourtant vu des roches éboulées peu auparavant.

Chapelle minimaliste, variante du demi-cylindre.

Mais ouverte ! L'intérieur est réduit à l'essentiel, une iconostase et un rideau. Pour une fois, les portes se contentent d'une croix...

Enclos à chèvres. Préparation de viande séchée sans doute ; pas d'ombre et pas d'eau.

De temps en temps une crique se révèle propice à abriter un port. Je ne parviens pas à déterminer s'il s'agit seulement de bateaux de plaisance ou s'ils appartiennent à des pêcheurs. Il en existe, j'en ai vu qui proposaient la pêche du jour.

En entrant dans les terres, je découvre quelques timides et courageuses tentatives d'agriculture.

La petite baie de Grikos s'est peuplée de cubes blancs. Cette fois, il s'agit essentiellement de tourisme. Suites de luxe, bed and breakfast, appartements à louer. Cela demeure à échelle humaine malgré tout.

En levant la tête derrière moi, je découvre une construction arrêtée de plus. Au moins la vingtième que j'aperçois sur cette île.

Recyclage : un bidon d'huile métamorphosé en boîte aux lettres.

Quelques restaurants ravitaillent les baigneurs. Je ne résiste pas à celui sous la tonnelle.

Un ouzo bien frais pour rester dans la couleur locale...

Et des pâtes aux moules, énormes et iodées. La sauce est excellente, avec un vrai goût de tomates. Selon le chef, le secret est de les prendre très mûres et de ne pas les faire cuire trop longtemps. Pas très commode chez nous où les tomates demeurent aussi fermes que des boules de billard.

La promenade sur la plage m'offre quelques vues de ces formations rocheuses que la mer a sculptées. Etonnant, à cette hauteur.

Un reste de construction en pierres sèches. Un édifice protégeait éventuellement l'entrée de la baie.

A mon goût, le nombre de bateaux est bien trop important pour une baignade agréable.

Cela n'importune guère les plaisanciers, pourtant.