Pages

samedi 28 août 2021

Patmos : Promenade à Chora (2)

 

Je poursuis ma promenade à Chora, sur les hauteurs de Patmos, des rues de la vieille ville vers les moulins.

Dans les ruelles de Chora

Comme je l'écrivais précédemment, des églises, on en trouve dans tous les coins. La chapelle la plus courante est privée de coupole, mais a presque toujours une voûte en berceau. Une porte étroite, parfois une fenêtre, délivrent un jour chiche. L'église grecque préfère le mystère de l'obscurité propice aux cierges qui font briller les icônes.

La rumeur des églises grecques toujours ouvertes, qu'on m'a encore servi hier, cède face à la réalité. Sans doute les pillages modernes des aigrefins ont contraint les autorités religieuses à la prudence, et je dirais même que l'église ouverte serait plutôt une exception.

Dans ce village ramassé autour du monastère, les linteaux des portes affichent fièrement leurs croix.




C'est la terrasse de l'église ! Des âmes pieuses entretiennent avec ferveur les pots de fleurs.

J'avais vu ça en Roumanie (et dans le Périgord, je crois). Porte close mais numéro de téléphone de dépannage...






L’exiguïté des villages d'altitude amène souvent à construire au-dessus de la rue.

Sous le porche, on voit un plancher rustique mais bien entretenu.

Chora est un vrai village avec sa mairie qui tente une allusion au temple antique.






A certains endroits, la rue devient un improbable passage. Il semble qu'on entre dans une cave.


Dans la cour, on a aménagé un pigeonnier bien occupé où ça roucoule à tout va. De temps en temps des colombes en liberté viennent rendre visite aux copines en cage.

La maison Nikolaidis date du XVIIIe siècle et a été transformée en musée, ouvert du lundi au vendredi de 10:00 à 14:00, c'est raté pour moi.


La plus grande place de Chora est occupée par des terrasses de cafés et restaurants. Le patron installe ses tables mais ne sert que le soir. C'est dommage, mon petit creux s'agrandit d'heure en heure.


Juste à côté, les toilettes publiques. On se croirait au Japon !



J'ai de la chance, je suis tombé sur la pâtisserie du village. La spécialité de Chora, la tarte à la feta, sort juste du four, c'est impeccable. Ça ne paraît pas énorme mais je vais être calé un bon moment...

Il est temps de vaincre le vent pour me diriger vers les moulins. On les a restaurés avec minutie mais leurs ailes sont attachées et ils restent fermés. Je me demande quelle utilisation on leur réserve. Hôtel, pourquoi pas, j'en ai vu sur les listes de certaines îles.


En tout cas, depuis le plateau des moulins, quelle vue sur le monastère !

Tout petit cimetière avec des restes de murets en pierres sèches.

Je commence la descente, d'abord un peu acrobatique, puis je retrouve le chemin pavé.


La Scholastical School perpétue la tradition d'enseignement religieux du monastère. D'après le religieux avec qui j'échange deux mots, elle accueille des gens du monde entier qui viennent faire des stages. Cette année, le Covid l'a privé des Américains, ce qu'il déplore fortement.

Ici on a opté pour le rouge au lieu du bleu coutumier. Un exemplaire quasiment unique !

Retour à Skala

Une pause au supermarché de Skala pour me ravitailler en eau. Une grande surface en pierres, ce n'est pas courant.


J'espérais pouvoir visiter l'église de Skala. Pas de chance, l'office est en cours ! Compte tenu de la jauge, certains fidèles sont obligés de le suivre devant la porte.

Mon repas de midi s'étant limité à la tarte, je suis très concerné par un vrai repas. Je prends mes précautions, cette fois et j'arrive au restaurant à 19:15.

Le vin blanc vient de Samos et sa qualité principale est la fraîcheur. Le pain au sésame est un régal, j'en ferais volontiers des tartines pour le petit déjeuner.

Ma tentative à Athènes avait été couronnée de succès, je reprends donc de ces merveilleux haricots géants, doux et crémeux, avec une sauce à l'origan. Autre régal, le poulpe frais grillé, un de mes pêchés mignons, que j'attendais depuis le début du voyage !

On m'offre quelques prunes confites en dessert, et je m'en tire pour une quinzaine d'euros. Une excellente adresse, j'espère bien revenir demain soir !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Un grand merci de prendre le temps de laisser un commentaire. Je promets de le lire aussi vite que possible.
N'hésitez pas à signer votre message, ce sera encore mieux : je n'ai AUCUN moyen de connaître votre nom, votre e-mail, ou votre blog.
Si vous préférez que vos coordonnées n'apparaissent pas, mais que je vous réponde en privé, utilisez le formulaire de contact, accessible sur la version web du blog.