Cet intéressant musée, le MUHBA, est installé dans les anciens bâtiments du palais de la ville. Les collections réservent de nombreuses surprises !
L'histoire de Barcelone
Les premières salles donnent un raccourci sur l'histoire de la ville. L'Antiquité, tout d'abord, avec quelques statues rappelant l'importance de la colonie romaine.
Les azulejos, ces carreaux de céramique, présentent les métiers traditionnels. Cela ne manque pas d'humour !
Le Barrio Chino était célèbre pour ses plaisirs interlopes.
Le Born était un important quartier juif.
Au XIVe siècle, les guildes réglementaient et dirigeaient l'activité des artisans. Le panneau provient d'une chapelle des cordonniers et son auteur, Gabriel Guardia, travaillait dans l'atelier du fameux Jaume Huguet, le peintre du grand retable de la chapelle palatine.
Au XVIIe siècle, la ville se transforma au cours d'importants projets d'urbanisme. Cette tête fut réalisée pour un monument à Sainte Eulalie, Plaça de l'Angel.
La démolition d'une partie du quartier de la Ribera, décidée par Philippe V, affaiblit momentanément la cité mais ouvrit la voie à de nouvelles constructions. Le tableau présente le marché aux poissons de Bornet, avec la citadelle au fond.
De 1705 à 1711, Charles d'Autriche établit sa cour à Barcelone, en en faisant une capitale d'empire.
A partirde 1736, on commença à produire des indiennes locales. Comme ailleurs, la ville connut une prospérité économique via le développement des manufactures. L'exemple de Lyon vient tout de suite à l'esprit.
Au XIXe siècle, les émeutes dirigées contre l'église agitèrent la seule ville industrielle d'Espagne durant la guerre Carliste. La condition ouvrière était au centre des réclamations, et à cause des liens entre les moines et les émeutiers, beaucoup de couvents furent brûlés. J'ignorais tout de cet épisode !
La ville moderne fut dessinée par Idlefons Cerda. La vieille ville conserva ses ruelles mais le reste fut tracé en damier avec quelques grandes diagonales, le plan qu'on peut voir aujourd'hui. Cette pierre lithographique montre le plan de Cerda.
Cuba, Porto Rico et les Philippines demeurèrent des colonies espagnoles jusqu'à la fin du XIXe siècle, dont les marchandises constituaient une part importante de l'activité portuaire.
La grande exposition de 1898 établit fermement la place de Barcelone dans l'Espagne et évidemment la Catalogne, sujet toujours sensible aujourd'hui.
Le modernisme, mouvement artistique dont Gaudi demeure la figure la plus connue, est la version locale de l'Art Nouveau qui proposait de nouvelles images dans toute l'Europe.
Le mécontentement social explosa en 1909 au cours de la guerre avec le Maroc, notamment lors d'une Semaine tragique au cours de laquelle de nombreux édifices furent détruits.
Nouvelle exposition internationale, l'occasion de briller pendant la dictature de Primo de Rivera. C'est à ce moment que la ville se dota d'un réseau de métro.
Les Olympiades locales devaient rivaliser avec la compétition sportive décidée par Hitler. Mais la guerre civile fut déclarée la veille de l'ouverture.
Le Mès Petit de Tots, le Plus Petit de Tous, devint le symbole de la résistance anti-fasciste.
Ce badge réunit divers symboles anti-fascistes.
Malgré l'hostilité de Franco, la présence du port franc était un atout pour l'implantation d'une usine d'automobiles. Seat fut donc installée à Barcelone.
Malgré la dictature franquiste, la contre-culture s'épanouit dans la capitale catalane.
Les jeux olympiques, un grand moment de la ville. Je me rappelle Barcelone à ce moment-là (j'y étais venu pour l'opéra, bien sûr !), toute décorée d'anneaux olympiques et cette mascotte apparaissait partout.
Images de la ville
Le port prospère s'est largement développé pour devenir une des principales villes européennes. Une série de tableaux, surtout du XIXe et du début du XXe siècle, permet de confronter la Barcelone actuelle à ses différents états.
Le clocher de Santa Agata
Un petit passage permet d'accéder au clocher de Santa Agata, la chapelle palatine ; une belle tour de 1302.
A l'intérieur, le mécanisme de l'horloge flamande est parfaitement entretenu.
Plus loin, en remontant de la partie souterraine, on retrouve l'exposition historique avec ce chapiteau roman.
L'époque des Maures fut l'occasion de la création de nombreux bains, l'équivalent des hammams.
Belle plaque de bois peinte du XIIIe siècle.
Les dernières salles présentent les vestiges de fresques médiévales, certes incomplètes, mais avec encore de bien beaux détails.
Le tournoi avec le cheval caparaçonné et le chevalier qui disparaît derrière l'écu...
Captivating post! I especially love the last fresco!
RépondreSupprimerAnnie
Thanks Annie for your kindest words!
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