Le MUHBA renferme un trésor, les vestiges de la ville antique, au sous-sol du musée.
Tout le long de la visite, sont présentés des objets préservés.
La mode romaine faisait déjà honneur à la virtuosité des coiffeurs !
Les éléments d'une roue, pas des objets de torture.
Un casse-tête pour linguistes. Les inscriptions attendent encore leur Champollion.
Le plan romain, c'était un principe reproduit à l'infini. Un forum, un cardo et un decumanus (deux grandes rues en croix) déclinés en rues parallèles. On le retrouve partout.
Cette plaque conserve le nom romain, Barcinum, à l'origine du mot Barcelone.
La présentation est extrêmement agréable. Le plafond noir et les éclairages confèrent un certain mystère. On chemine sur des passerelles au-dessus des vestiges, comme si on accédait à un chantier de fouilles.
La muraille antique est encore bien visible de l'extérieur car elle servit de base aux constructions médiévales et ultérieures. Les tours offrent des puits de lumière.
Minuscule tête où on devine une coiffure sophistiquée.
Le nécessaire de l'écolier : un stylet pour graver dans des tablettes d'argile, effaçables avec un peu d'eau. La bague-clef évitait de la perdre !
Les poids permettaient de tendre les fils pour le tissage.
Un superbe fragment de fresque, magnifié par la restauration.
Le quartier auquel on a accès était industrieux. Les premières constructions qu'on surplombe étaient une fullonica, un établissement de nettoyage et de teinture. Les origines du pressing.
Le nettoyage nécessitait des produits naturels : végétaux et largement l'urine, précieusement conservée à cet usage. Un traitement écologique des déchets, même si cette lessive-là paraît invraisemblable, ou pire, à nos contemporains.
Des rigoles étaient soigneusement tracées pour l'écoulement.
Le garum, une sorte de nuoc mam, était un assaisonnement courant. On faisait fermenter du poisson dans de grandes jarres. Encore un type d'établissement répandu dans toutes les villes romaines, pour peu qu'elles ne fussent pas trop éloignées de la mer. On en voit plusieurs exemples à Pompei notamment.
La construction s'avère essentiellement utilitaire, mais colonnes et bornes demeurent visibles.
Quelques stèles étaient également incorporées.
La terre cuite sigilée fut une des fiertés de la production romaine. Ces lampes à huile, obtenues par moulage, étaient un produit de première nécessité. J'ai toujours un peu d'émotion à voir les traces de combustion, témoignages de la vie quotidienne de nos lointains ancêtres.
Par ailleurs, un des plus gros centres de production était situé en Gaule, à la Graufesenque. Ses terres cuites étaient diffusées dans tout l'empire.
Rares objets. Il s'agit de bouchons d'amphores !
Le christianisme gagna rapidement toutes les colonies romaines.
Cette plaque présente le chrisme, le X transformé en P, lettres grecques au début du mot XPISTOS (Christos), entouré de l'alpha et de l'oméga, le début et la fin. C'est un des premiers logos de l'histoire.
Dans les premiers siècles de notre ère, une basilique et un ensemble religieux furent construits.
Les bâtiments ne sont pas très faciles à identifier.
Cependant on repère plus facilement le baptistère octogonal. A cette époque, on baptisait par immersion dans un bassin, dont la taille évoque celle de nos piscines gonflables.
Dans la construction, tout sert. Pratique largement maintenue pendant longtemps. Stèles, sarcophages, colonnes furent réemployés durant des siècles.
Le surplomb offre une bonne vue sur le pavement ; des mosaïques bicolores, simples mais élégantes. La frise entoure un carré, orné d'une rosace et de poissons.
Vue supérieure sur les dolia, les grandes jarres, de la fabrique de garum.
A trip into a secret town. Outstanding.
RépondreSupprimerThanks for this beautiful post.
Annie
This was an unforgettable experience! Thank you so much Annie!
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