De Kochi à Yuda Onsen

Aujourd'hui, je voyage parmi de magnifiques régions montagneuses...


 Je n'ai pas traîné ce matin, et pourtant le soleil est déjà haut quand je mets le nez dehors ; diantre ! je n'ai pas fait trois pas que je sors déjà la serviette pour m'éponger.

Bon je sais au moins qu'en cas de tremblement de terre, j'aurai un endroit pour m'abriter. Bon, une école, ça ne fait pas franchement mon affaire en vacances !

Voilà une idée de déco quand on a beaucoup de fenêtres : il suffit de varier les rideaux !

Ma priorité ce matin, c'est la visite du château ; donc j'emprunte une des avenues parallèles à la gare. Il semble que le palmier soit un arbre particulièrement prisé à Kochi.

La visite du château va me passionner : je vous invite à lire cet article !

Cette statue rend hommage à Itagaki Taisuke, grand homme de la région, pionnier des mouvements sociaux.

D'après les informations reçues je devrais pouvoir assister à un spectacle ici même, dans le parc du château. Hélas, j'attends une heure en plein soleil sans qu'il ne se passe rien. Je finis par apprendre que les horaires différent dans les seize lieux où les groupes se produisent ; ici, ça ne commence qu'à 13:00.

Je cherchais des toilettes et me voilà dans un marché couvert ! Je vais en profiter pour déjeuner sur le pouce.

Entre touristes affamés et danseurs avec un gros creux, c'est difficile de dénicher une place !

On n'a que l'embarras du choix. C'est l'occasion de manger trois sushis et du karaage de poulet. Une salade m'aurait bien tenté mais c'est un article introuvable !

 Je reçois enfin des informations fiables et je me dirige à grands pas pour ne pas tout manquer de ce samedi matin : je tiens à voir quelques performances avant mon départ !

L'article sur le Yosakoi Matsuri du samedi est enfin là. C'est toujours interminable quand j'ai plusieurs vidéos à insérer et il m'a fallu un peu de temps pour le terminer !

J'ai profité autant que j'ai pu des performances de différents groupes, mais il est 13:40, mon train part à 14:13, et je dois encore récupérer mes bagages à l'hôtel qui est relativement éloigné !

Sur le chemin, je vois une longue file des camions qui diffusent la musique pour chacun des groupes.

 Je quitte l'hôtel sous le soleil écrasant vers la gare. Mais, apercevant soudain un taxi libre, je décide de l'arrêter pour ne pas manquer mon train ; c'est une bonne idée, et peu coûteuse  : 530 yens seulement.

Eh bien voilà, c'est à mon tour de monter dans le train Anpanman !

 Je ne suis pas le seul à dormir dans les trains ! Certes, il est légèrement plus jeune que moi.

Si le paysage me déçoit, je peux toujours me consoler avec le plafond.

Le chemin emprunté vers Okayama est le même qu'à l'aller : je traverse de verdoyantes vallées encaissées, où une rivière agitée se fracasse sur les rochers. On y fait du canyoning, mais je ne suis jamais parvenu à faire une photo acceptable de ces embarcations rouges.

Cette rivière s'élargit au nord de l'île en prenant une teinte vert émeraude alors que son cours s'apaise enfin.

Mais pas pour longtemps ! A certains moments, elle produit des rapides sans doute féroces.

Au Nord de l'île de Shikoku, alors que le train va entrer sur le grand pont double de Seto, de longs bâtiments sont entièrement équipés de plaques photovoltaïques.

Nous y sommes !

La partie suivante s'annonce délicate : c'est un des tronçons ferroviaire les plus fréquentés de tout le Japon, et malheureusement, je n'ai pas pu obtenir de réservation sur cette partie de mon parcours.

C'est comme l'an dernier. Le train,  un Shinkansen Sakura, est entièrement bondé ! Je me retrouve à nouveau compressé contre mon sac, à discuter avec deux Américains.

Je connais la chanson : il faut attendre l'arrêt d'Hiroshima pour que beaucoup  de passagers descendent, dont tous les touristes occidentaux. Je peux enfin m'asseoir.

Je traverse une nouvelle zone avec un peu de relief, mais cette fois-ci, ce sont les chaînes montagneuses de Honshu.

 C'est un curieux effet d'optique, un fragment d'arc-en-ciel dans un nuage.

Troisième train

Je change à Shin-Yamaguchi pour le troisième train de la journée. Visiblement la ville est associée à un manga.

Cette fois-ci, c'est le petit train de banlieue avec un confort nettement moins appréciable.

Je m'arrête à Yuda Onsen, la ville où je vais passer deux nuits. A l'origine, je comptais dormir à Yamaguchi, mais quand j'ai découvert que juste à côté, une ville était spécialisée dans les onsen, je n'ai pas hésité.

C'est facile de trouver mon hôtel ; on le voit de loin.

Comme dans toute bonne ville thermale qui se respecte, on trouve des ashiyu, des bains de pied publics, qui endossent aisément une fonction sociale.

Yuda Onsen : New Tanaka Hotel et ramen

Je m'installe à l'hôtel New Tanaka ;  l'entrée est d'un grand style, bien davantage que les chambres.

Avec mon casse-croûte de midi, j'ai quand même un petit creux. Je tiens à goûter les ramen locales qui semblent jouir d'une bonne réputation.

C'est effectivement excellent ; le bouillon est très épais, puissamment parfumé. Je pense que c'est la queue de bœuf qui prodigue ces arômes.

Il y a deux onsen dans cet hôtel, un en sous-sol,  un autre sur le toit. J'enfile le yukata de la chambre pour tester cette deuxième option. Et c'est super, c'est en fait un rotenburo,  un onsen en plein air ! De là-haut, on prend son bain en dominant toute la ville.