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lundi 5 août 2019

A la découverte de Matsue



Ce matin, pas d'histoire. Mes pieds vont mieux après leur cuisson express et je tiens à ne pas recommencer l'épisode de Kobe. Je vérifie trois fois que je me trouve sur le bon quai et c'est parti dans le Super Oki !



Le train du matin  



La région que je traverse lentement (ce n'est pas un Shinkansen et ça se voit !) me semble bien contrastée ; du riz, du riz, oui mais pas que.

Et même des serres à moment donné, qui laissent à penser que le climat hivernal est effectivement rigoureux.

De la montagne, de la mer.

Bref, un trajet agréable.





 On repère les serres, au fond...







Et j'arrive à Matsue dans les temps. C'est un peu tôt pour déjeuner, il n'est que 11:10. Mais filer à l'hôtel déposer mon bagage, cela demeure indispensable.



Des statuettes cocasses présentent l'univers d'un dessinateur humoristique.



J'atteins l'établissement, maillon d'une chaîne d'hôtels pas encore testée, Green Rich. 

L'opération est menée sans difficulté avec un jeune homme qui parle un bon anglais. Le check-in n'est réalisable qu'après 15:00, je m'y attendais. Mais il accepte mon sac et c'est l'essentiel pour moi.


Le temple du matin



Dans cette région, il semble courant de doubler la porte par un torii. Je n'avais pas vu cela ailleurs que dans ce coin-ci du Japon !


Le temple n'a pas de particularité, toutefois les arbres y dispensent une ombre généreuse, et je l'apprécie d'autant plus que je trouve le soleil très agressif, ce matin.


Beau travail de charpente, tout de même. La construction en bois, ça a vraiment beaucoup de charme.




Ici, pas d'arbre à mauvaise prédiction, pas de fil non plus ; les fidèles qui ont tiré de mauvais présages en sont réduits à les nouer aux croisillons.

Promenade


Je passe un premier cours d'eau.




Si les Japonais ne réussissent pas franchement leurs balcons, ils font des merveilles avec cinquante centimètres de bordure.




Deuxième plaque d'égout. Je pense que c'est la maison de samouraï que je compte visiter cet après-midi.




J'aperçois le château. Si je suis venu à Matsue, c'est avant tout pour lui. C'est normal qu'il soit ma première destination !


Les douves m'impressionnent par leur largeur. On peut y naviguer mais je ne suis pas plus tenté que d'habitude !



Il est temps de visiter ce célèbre château, un des douze du Japon à être conservé. Intéressante visite, détaillée ici.

Le temple du château



Je pense qu'il est largement postérieur à la construction du donjon, mais allez savoir...  Sa forme n'est pas très éloignée du précédent, plutôt aplatie. Mais il possède en plus la fontaine, ici un volumineux rocher.




Ce vaste terrain est en fait l'espace intérieur derrière l'enceinte dont on voit les tourelles. Je n'ai pas de renseignement mais dans d'autres forteresses visitées, il servait à l'entraînement des samouraïs.


L'enceinte est creusée de meurtrières, défense à tous les étages. Après tout, c'est un principe mondial.


Le Kounkaku



Immédiatement, ce palais en bois me rappelle le Jinpukaku de Tottori, visité avant-hier. Il ne partage pas avec lui qu'une partie du mot !


C'est exactement le même récit ; une villa construite pour la visite princière de Yoshihito, le futur empereur Taisho, au début du XXe siècle, devenue ensuite bâtiment officiel pour la ville. Je me demande si on a élevé un palais à chaque fois qu'il devait poser le pied quelque part !


Le plan n'est pas absolument identique cependant : moins de pièces, et sans doute une taille générale plus réduite. Mais ici, on n'a pas de recul.


Montage photographique de l'époque, un souvenir de l'honorable visite.





A la différence du Jinpukaku, l'escalier fait face à la porte, et écrase tout de suite le visiteur.



Mais à l'étage, c'est une véritable salle de bal qui se découvre.



Il y a extrêmement peu à voir dans cette demeure (entrée gratuite, ne nous plaignons pas) et je me demande si elle n'est pas utilisée pour des réceptions privées.



Le piano date de l'époque ! Un Koch, de facture allemande donc.






J'ai compulsé le Lonely qui recommande un restaurant dans le quartier des samouraïs, de toute façon ma prochaine visite. Mais je vais commencer par déjeuner, je ne suis pas certain qu'on mange à n'importe quelle heure ici.

Pour la direction, c'est facile : je suis les douves.


J'atteins Shiomi Nawate, le quartier des maisons de samouraï toutes alignées le long de la rue. Elles semblent bien entretenues et on devine des jardins attirants. Parfait !


De l'autre côté, les douves déroulent leur fil d'eau, en procurant des vues apaisantes.






Déjeuner : Yakumo-an



Le Lonely a décerné son coup de coeur à ce restaurant, lui aussi installé dans une résidence de samouraï. La spécialité, ce sont les soba, préparées de trois façons différentes. On peut commander du kamo, le canard, pour les accompagner, mais j'en ai dégusté à Tottori ! Je demande les tempura à la place.


Mystère...


Surprise ! En fait les soba sont bien disposées dans trois bols mais les accompagnements sont fournis à part, c'est au gastronome de faire son mélange. Je goûte un microgramme de daikon pour vérifier où j'en suis (et je le trouve toujours horrible) mais le reste est vraiment délectable. Les tempuras ont la légèreté requise et la soupe aux échalotes locales et à la viande a beaucoup de goût. 1520 yens, tout compris.


Je ne pars pas sans avoir regardé le jardin du restaurant, sa mare aux carpes et ses arbres sculptés.



J'ai bien fait de me dépêcher : pendant le déjeuner, la patronne a fermé la porte en glissant une barre. Les derniers servis sont les clients arrivé à 14:00, qu'on se le dise !

Le long des douves, suite



La résidence du samouraï est mitoyenne ; pour avoir quelques informations sur cette vaste maison, il faudra aller ici.


Je reprends le chemin ombragé qui longe les douves. Vous avez compris le principe, douves à gauche, maisons de samouraï à droite.







Je ne m'arrête pas au musée Tanabe mais je suis tenté par la maison japonaise de Lafcadio Hearn, un incroyable voyageur irlandais qui épousa la fille d'un samouraï.


Soudain, la douve forme un coude, et immédiatement s'arrête la file des maisons de samouraï.



Je traverse ce pont traditionnel pour voir à quoi ressemble la "montagne du château", du côté opposé à l'entrée.


Quelques allées bétonnées s'y fraient un chemin mais c'est plutôt sauvage ; on pourrait parler de calme si ce n'était le concert (très puissant ici) des insectes qui stridulent sans pause.




J'ai bouclé ma boucle, je suis satisfait. Je décide de prendre les chemins de traverse pour revenir vers l'hôtel.




Encore un canal ! Ni la douve, ni le cours d'eau du matin. Matsue, la Venise du Japon ?



C'est le lac Shinji, avec une île toute symbolique...



Le bâtiment allongé, c'est le musée d'art de la préfecture. A mon programme de demain !



Kyomise



Une aimable demoiselle (mais tout le monde est gentil, ici) m'a recommandé cette rue "very friendly". Je n'y croise guère de friends potentiels mais c'est effectivement un quartier qui semble chaleureux, et je lui trouve une humeur méditerranéenne avec ses pavés et ses plantes éclatantes.


Saké ici ! Généralement la Sugidama, la boule de genévrier, ne trompe pas.




Toujours dans le quartier... Ombrelle-parasol !


Lafcadio Hearn, à n'en pas douter, ne semble guère inspiré par le coucher de soleil.


Je n'ai pas d'information à apporter. Mais ce n'est vraiment pas courant de voir ce genre de dessin humoristique exposé.


Les bus municipaux seraient-ils inspirés par les cable-cars de San Francisco ?




Je ne vais pas bouder ma pause ! Je goûte la tarte au fromage et à la citrouille, avec peau confite. Quel délice !

Pour une fois, j'ai abandonné l'espresso au profit du aï-se-la-té-ko-hhhi, iced latte coffee comme vous l'aviez évidemment compris.


Je rentre à l'hôtel, gros programme en perspective. Outre le blog, lessive et onsen !

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