Week-end à Lyon : Quais du Polar

Deuxième week-end lyonnais de la saison. Cette fois, carton plein avec un opéra, une pièce de théâtre, le salon du roman policier. Et le beau temps en prime  !


L'A7 n'est pas trop encombrée ce vendredi matin, j'atteins Valence juste pour le déjeuner.

Déjeuner à La Cuisine

L'expérience précédente avait été réussie, retour donc dans ce restaurant du centre-ville. Le menu du jour n'est déjà plus disponible, va pour celui à 25€.

En  entrée, une salade garnie de jambon cru et de ravioles poêlées  nourrissante mais délicieuse.

Du coup, j'opte sagement pour le thon mariné et rôti avec des légumes anciens. Délicieux.

Une crème brûlée au parfum original.

Continuation vers Lyon et installation à l'hôtel Campanile Rives du Rhône où j'avais logé l'an dernier.

Voici d'ailleurs la même chambre.
Et  c'est parti pour la promenade !

A pied dans Lyon

Dans cette ville magnifique, les façades assurent l'unité. Les lambrequins aux fenêtres font la continuité.

Une résurgence des caryatides !

La salle Rameau s'orne de mosaïques qui évoquent furieusement l'art nouveau. Nous ne sommes pas loin de Mucha.

C'est parti pour une soirée à l'Opéra, avec une rare Charodeika (L'Enchanteresse) de Tchaikovsky.

Quais du Polar

C'est devenu le grand salon européen du roman policier, une énorme affaire avec des centaines de grands noms (tout le gratin mondial). Enquêtes dans la ville, conférences un peu partout, rencontres... C'est un événement remarquablement bien organisé, et sa qualité lui assure une affluence impressionnante. Les rencontres sont prises d'assaut et il faut une bonne heure de queue pour entrer seulement dans le palais de la Bourse.

Ce serait avec grand plaisir que je mènerais l'enquête moi aussi. Hélas, le temps m'est compté.

Le centre-ville est cependant rempli d'enquêteurs en herbe qui scrutent les lieux en quête d'indices ; cela s'apparente surtout à un jeu de piste, mais quel succès !

Après donc l'attente rituelle, j'entre dans le Palais de la Bourse du Commerce où on peut rencontrer le plus d'écrivains sur les stands. Vu le nombre d'invités, le procédé est le même qu'au Salon du Livre parisien : chacun est présent pendant des créneaux. Le reste du temps, chacun est occupé à des conférences et événements multiples.

Emmanuel Grand

J'ai lu et apprécié le premier livre de cet auteur, Terminus Belz, un récit dans une île bretonne avec un des plus étonnants mobiles que j'aie vus. Je repars avec Kisanga.

Elizabeth George, c'est une auteure qui m'accompagne depuis que j'ai dévoré son premier livre. J'ai lus, relu, ses pavés formidables où la psychologie importe davantage que l'énigme. Une des plus profondes plongées dans l'âme humaine de la littérature de notre temps.

J'ai éprouvé avec ses livres une expérience de lecteur qui m'était inconnue : lorsqu'elle a décidé de sacrifier un de ses personnages récurrents, sa mort m'a été aussi vive que s'il s'était agi d'une personne bien réelle. Etonnant comme le sentiment s'impose devant la raison. Etre affligé pour un personnage de papier, cela ne m'était jamais arrivé.

Pouvoir la rencontrer à nouveau (la dernière fois, c'était dans ce même salon, lors de sa précédente venue, il y a quatre ans), c'est pour moi un vrai privilège.

Lilja Sigurdadottir

Je ne la connais pas. Je vais voir Lilja Sigurdadottir parce que ma voisine dans la queue me l'a chaleureusement recommandée. C'est un des grands avantages de ces salons : on rencontre beaucoup d'auteurs, mais encore plus de lecteurs passionnés.

Arni Thorarinsson

Lui, je le connais bien. J'ai adoré chacun de ses livres traduits en français, étonnants récits dans des coins peu médiatisés d'Islande, avec un journaliste attachant comme héros récurrent. Très très chouette.

Gilles Stassart

Celui-ci, un journaliste-cuisinier-auteur, m'est complètement inconnu. Mais j'ai lu une critique élogieuse de son livre, Grise Fjord, qui se déroule dans le Nunavut, le Nord canadien... Je tente l'expérience. Ce monsieur est passionnant et très drôle, en outre.

Thomas Enger

On m'a offert un livre de cet auteur norvégien et je me suis régalé ! C'est d'ailleurs un plaisir de papoter avec lui. Je repars avec le second.

Pause-déjeuner : Pique-nique en ville

C'est très difficile de parvenir à déjeuner aujourd'hui, tous les restaurants où je tente ma chance sont bondés.

Deux places libres dans celui-ci, youpi ! C'est un lieu spécialisé dans les ravioles, mais je retiens plutôt la salade de magret fumé, le sauté de veau à la moutarde et le fondant chocolat-pistache. Tout est excellent. Une bonne adresse que j'ajoute à ma liste.

Sakura à  Lyon

Le printemps a apporté son exubérance de fleurs. Comme au Japon, les cerisiers explosent en rose.

Quais du Polar, la suite

Evidemment, c'est reparti pour une heure de queue. Rien qu'à l'extérieur, parce qu'à l'intérieur, il faut refaire la queue pour un certain nombre d'auteurs célèbres. Je ne tente même pas de m'approcher de Maxime Chattam ou du cinéaste Brian de Palma...

Heureusement, ici encore, on papote avec ses voisins, et la profusion florale reste un enchantement.

Camilla Grebe

La révélation, assure le bandeau. Je ne sais pas, mais Camilla est vraiment très sympathique.

Peter James

Peter James est plus connu. Je l'avais vu il y a quelques années dans une librairie londonienne.

Dominique Sylvain

Dominique Sylvain me semble une des meilleures auteures françaises dans le genre. Livres singuliers avec des personnages bien trempés. Je repars avec Kabukicho, une plongée dans un quartier chaud de Tokyo.

Gunnar Staalesen

Lui aussi, c'est toujours un plaisir de le voir. J'ai lu beaucoup de ses livres, je repars avec un dont le titre ne m'évoque rien.

Anna Grue

Elle aussi, c'est une suggestion de lectrice. "Très particulier mais une analyse captivante" m'a garanti Chiara. On verra bien !

Marc Voltenauer

Je crois n'avoir encore jamais lu de polar suisse mais Voltenauer sait bien vendre son bouquin. Je suis très curieux de le découvrir...

Tim Willocks

Personnage haut en couleurs, voici un auteur dont j'ai beaucoup entendu parler sans avoir jamais rien lu. Plusieurs de mes amis ont lu son livre La Religion, je vais tester à mon tour.

Hans Rosenfeldt

Hans Rosenfeldt, le nom ne me disait rien. Mais c'est un des auteurs de la série suédo-danoise Bron, que j'ai découverte en V.O. et que j'ai trouvée extraordinaire à la première vision, bien avant qu'elle soit reprise dans de nombreuses adaptations. Très chaleureuse et intéressante rencontre avec ce monsieur.

Jørn Lier Horst

Il paraît que c'est une célébrité, mais à ma grande honte, ce n'était pas le cas pour moi ! Encore un auteur chaleureux et intéressant. Un de ceux dont on parlait dans toutes les queues...

Je me presse pour me rendre au Théâtre des Célestins. Ce soir, c'est Opening night, avec Isabelle Adjani.

En rentrant le soir, les berges du Rhône sont encore bien fréquentées à minuit !

Le dimanche

Programme sans surprise : courses aux halles Bocuse, comme d'habitude. Avec le changement d'heure, c'est bien plus calme toutefois.

Déjeuner dans le quartier asiatique où la qualité est toujours au rendez-vous. Assiette de petites choses frites (délectables raviolis grillés, notamment), porc et poulet grillés aux légumes, flan coco. Rien à redire.

Sur la route du retour, je marque une pause à l'aire de Montélimar. C'est une incroyable boutique de nougats avec une stupéfiante variété de producteurs et de produits !