Vers le Musée du Goulag…
Je quitte ma chambre : un système d'affichage pratique permet de signaler ce qu'on souhaite.
Je file vers le nord, en sortant du premier anneau. Ma destination n'est pas très éloignée cependant.
Sur les trottoirs, on voit couramment des babouchkas qui vendent des produits de leurs jardins.
Toujours dans la partie centrale, j'ai l'impression de me trouver dans une lointaine banlieue.
Bon. Le Musée du goulag est encore fermé. J'en profite pour aller déjeuner.
Déjeuner à l'italienne
Peu de choix dans le quartier, mais ce restaurant plutôt chic (avec vestiaire à l'entrée) a le mérite d'être là. J'aurais préféré une version russe, voici l'italienne.
Salade napolitaine : scarole, tomates, poulet.
Potage de courge, plutôt dans sa version autrichienne.
Aubergines parmigiana, très goûteuses, avec des tomates cuisinées.
Le tortino, c'est un moelleux au chocolat chaud. Avec l'eau pétillante et le café, j'en ai pour moins de 15 €. Un peu cher pour un business lunch russe, mais plus qu'abordable pour nous !
J'ai le temps de visiter en détail le Musée du Goulag.
Apparemment ce serait un bâtiment du centre olympique.
Un peu de street art...
ET un peu d'art déco, qui mériterait un peu plus d'entretien.
Une Niva qui ne doit pas dater d'hier.
Vers Tsverskaia…
Je repasse devant le Cirque Nikouline. Je m'y étais régalé l'an dernier mais impossible de glisser une représentation cette année.
Cette petite place est dédiée à la danseuse Maya Plissestskaia.
Je repère le Théâtre Stanislavsky pour ce soir. J'ai encore le temps de me promener avant la représentation.
Les styles alternent dans le quartier. Art nouveau, soviétique, post-soviétique, classique, néo-classique, on voit de tout…
Ces plaques sculptées fixées sur les façades sont nombreuses à Moscou. Ici il s'agit de l'immeuble où vécut Stanislavsky, le fondateur du théâtre moderne, qui demandait aux acteurs de s'effacer derrière les personnages. Il est à l'origine de tous les grands courants d'interprétation à partir du XXe siècle.
Ce palais présente une plaque sculptée consacrée à Pouchkine, mais c'est Tolstoï qui en fait l'habitation de Natalia dans Guerre et Paix. Du moins, si j'ai bien compris les informations sur la porte !
Je réussis à passer de l'autre côté de Tsverskaia, énorme avenue avec quelques passages souterrains bien rares.
L'église de la Dormition
Petite église tranquille, sans doute de la première moitié du XXe siècle, avec un intérieur lumineux.
Rostropovitch
Cet immeuble était un bâtiment semi-officiel où on logeait de force les artistes pour pouvoir les surveiller et les avoir sous la main. Mstislav Rostropovitch, le fameux violoncelliste, y vécut avec sa femme, la cantatrice Galina Vischnevskaya. Le livre de souvenirs de cette dernière relate précisément ces années-là.
Juste à gauche, la Maison Moscovite des Compositeurs. Même principe.
Aram Khatchaturian, le compositeur arménien du ballet Gayaneh (avec sa célèbre Danse du Sabre) fut un des résidents.
Le violoncelliste est honoré d'une volumineuse (et pas très flatteuse à mon avis) statue dans un petit parc à son nom. On trouve partout dans la capitale de ces petits squares avec des pelouses, fleurs, quelques arbres, des bancs et une statue. Toujours très prisés.
L'église de la Résurrection
Le clocher fut refait en 1830 mais cette église fut consacrée en 1629. Un témoignage équilibré de l'art religieux de l'époque, en se détachant du baroque Narychkine.
Bel intérieur largement doré, une église très fréquentée. Je prends quelques photos discrètement même si je ne repère pas de panneau d'interdiction.
Bois et stucs dorés paraissent indispensables dans la décoration de cette époque. Personnellement, je trouve que cette profusion dilue un peu la réelle qualité des peintures que je découvre ici.
L'iconostase impressionne comme il se doit. Les portes sont consacrées toujours à l'Annonciation. De nombreux fidèles viennent s'y recueillir. Ce monsieur semble faire un arrêt avant de rentrer chez lui. Plusieurs babouchkas embrassent le sol.
L'immeuble Persépolis ?
Edicule tout mignon dans un nouveau parc. Les arbres sont dangereux… Méfiance !
J'ai déj eu droit à ces cadeaux venus du ciel.
Bien joli volatile, quel est-il ?
Dîner : Menza
C'est juste en face du théâtre… Schnitzel (oui, comme à Vienne), crêpes aux fruits frais, et une première bière. Une dizaine d'euros.
Théâtre Stanislavsky
C'est la première fois que je mets les pieds ici. J'en profite pour visiter les différents espaces. Beaucoup de photos et de souvenirs, en particulier de dessins de décors et de costumes, rappellent les productions passées. en outre, il fête cette année sa centième saison !
Prêt pour la représentation ! Traviata, c'est ici !
Very pleasing walk trip in nice unknown areas! A pleasure to follow you in Moscow!
RépondreSupprimerAnnie
Thank you Annie! It is a pleasure to visit this amazing city!!
SupprimerCet interessant article permet de constater combien Moscou est une ville peu familière, hormis la Place Rouge. L'architecture variée et de très belle qualité me fait davantage penser à Saint Petersbourg.
RépondreSupprimerJe réalise à chaque fois le nombre de découvertes que j'aurais faites sur votre blog, depuis que je vous suis !
Je ne sais pas si je vous en remercie suffisamment.
Pierre
Rassurez-vous, vous compter parmi mes fidèles lecteurs et mes (plus rares) fidèles commentateurs est un témoignage bien probant !
SupprimerJe suis entièrement d'accord. Tout le monde connaît Moscou, mais sorti des bulbes de Saint Basile, il n'y a plus rien, alors que cette ville est incroyablement belle et riche. J'espère toujours que ce blog suscitera des envies de voyage et permet aux lecteurs de voyager par la pensée : ce sont là ses raisons d'être !
Encore merci, Pierre.
Vers le musée du Goulag
RépondreSupprimerTes premières photos montrent une circulation très intense, mais aussi une babouchka qui tente de gagner quelques roubles.
Comme tu le dis, les rues sont bordées de grands immeubles de styles divers qui rendent la promenade agréable. Les plaques fixées sur les façades, commémorent les grandes personnalités telles Rostropovitch qui ne sont pas oubliées. Il est évident que nous ne sommes pas en France.
L’intérieur de l’église de la Résurrection est magnifique : une lumière apaisante et de l’or à profusion. Cependant l’extérieur, trompeur, ne ressemble pas à une église.
Au fil de tes articles, grâce à toi, à tes photos, je découvre une ville très belle, fière de sa culture… de quoi y passer un séjour exceptionnel.
Merci. Bisous. Mam
J'avais presque oublié combien, effectivement, cet article illustrait des styles divers. Hétéroclite, finalement.
SupprimerCette ville est finalement beaucoup plus variée que l'impression qu'elle donne au premier coup d'œil !
Grand merci.
Gros bisous.