Voyage à Washington

Depuis deux ans, j'élargis mes voyages à New York avec une escapade dans les destinations faciles à atteindre : Philadelphie, puis Boston.

Je n'avais toujours pas mis le pied à D.C., comme on dit ici. Il était temps d'ajouter cet incontournable.

En bus de New York

Le départ de Megabus, toujours imbattable sur les tarifs (22 $ le trajet), a lieu à deux pas de mon hôtel. Ca tombe bien, je n'ai pas beaucoup dormi et marcher longtemps en traînant le sac ne m'aurait vraiment pas enthousiasmé ce matin.

Ciel aussi bleu que la veille. C'est dommage, la météo pour Washington n'est pas aussi azurée.

Nous longeons les avenues extérieures, avec leur lot d'entrepôts et de dépôts de véhicule.

On construit toujours, par ici.

Nous quittons rapidement Manhattan par le tunnel.

La vue depuis  Weehawken est moins fameuse que celle depuis Brooklyn, mais ce n'est pas si mal.

Je m'endors rapidement alors que nous traversons les états.

J'ouvre un œil de temps à autre. L'autoroute file à travers des zones naturelles, lacs, larges cours d'eau, zones arborées.

Nous traversons Baltimore, encore une ville sur ma liste. Pour un prochain voyage.

Arrivée à Washington

Je vérifie sur le GPS pour être bien certain du lieu. Mais oui, c'est bien Washington, ces rues avec des petites maisons. Ca me fait beaucoup plus penser à Londres. Le contraste avec New York est saisissant.

Il s'agit peut-être, mais je ne garantis rien, du quartier de Georgetown, réputé très pittoresque.

Union Station

Déjà arrivé ! En dormant, je n'ai pas vu passer ces quatre heures et quelque de trajet. Comme dans mes villes précédentes, gares routière et ferroviaire ne font qu'une, je débarque donc directement dans cette vaste gare à caissons.

Je sens comme un air de famille avec Grand Central Station de New York et même celle de Philadelphie. De toute évidence, c'est du style néo-romain, grandiose, qu'est venue l'inspiration.

Je suis à la recherche du métro… Mais en jetant un œil par la porte, je découvre la fameuse coupole du Capitole. La visite, ce sera pour demain.

En fait, pour le métro, il me faut partir de l'autre côté…

Et voici même un portique avec des statues !

Dans le métro

Je me suis renseigné auprès de Lanya (orthographe non certifiée), ma pétulante voisine de trajet, qui m'a expliqué le système des distributeurs de tickets. Tous n'ont pas les mêmes fonctions. Même pour un trajet simple, il faut acheter la carte de métro à 2 $, et mettre de l'argent dessus pour les trajets ; c'est le bleu qui est dévolu à cet usage. Ca fonctionne correctement. Muni de ma carte, je peux descendre sur le quai.

C'est une bonne surprise. Il est beaucoup plus propre que celui de New York et, avec son quai central entouré par les voies, il me rappelle beaucoup les métros russe, autrichien, allemand…

L'intérieur est nickel. On se croirait dans une rame japonaise !

Je ressors à la station Metro Central.

Le sol s'orne de plaques commémoratives. En voici une à la gloire des fondateurs des Alcooliques Anonymes.

Cette ville me fait une excellente première impression : aérée avec ses avenues dégagées et ses immeubles de taille raisonnable, super-propre. Pas un gratte-ciel à l'horizon !

Ces immeubles associant pierre et cast-iron datent vraisemblablement de la fin du XIXe siècle.

A priori  le plan du quartier n'a guère changé depuis les origines. Est-ce que tout le monde sait que la ville a été créée par un architecte parisien, Pierre l'Enfant, ingénieur venu accompagner La Fayette et devenu l'urbaniste de la nouvelle capitale ?

Il avait quasiment adopté l'Amérique en servant dans l'armée de Washington et ensuite en construisant le Federal Hall de New York. Le succès qui couronna sa réalisation lui valut de participer au concours pour construire la ville nouvelle, qu'il gagna haut la main. Il avait malheureusement un fichu sale caractère, et dans une crise de colère, il quitta le chantier en emportant les plans avec lui. Un mathématicien doté d'une fabuleuse mémoire, Banneker, les reconstitua ; à cause de son départ, le Congrès refusa de le payer et L'Enfant passa le reste de sa vie à batailler en vain pour obtenir réparation.

Installation au Harrington Hotel

Comme d'habitude, j'ai cherché le meilleur rapport qualité-prix dans une zone qui me convenait pour pouvoir faire mes visites à pied, ici entre la Maison Blanche et le Capitole.

Mes recherches m'ont mené à ce Harrington Hotel, dont j'ai découvert qu'il s'agissait d'un établissement historique : le plus ancien de la ville encore en service.

L'établissement souligne son passé glorieux avec une petite exposition.

Ma chambre est située au onzième et dernier étage. Je ne devrais pas être trop dérangé par les bruits des rues, surtout que Washington semble bien différente de New York !

Chambre classique à l'américaine. Lit haut et large, meubles sombres, moquette.

Salle de bains également sans surprise, en blanc et noir. C'est le modèle le plus  courant que je connaisse aux Etats-Unis.

Déjeuner : Harry's

Mon programme est chargé pour le reste de la journée et je ne perds pas de temps à chercher. Juste à côté de l'hôtel, ce Diner propose les classiques des menus américains.

Pour moi, ce sera hamburger, avec coleslaw et gaufrettes. Je laisse de côté les oignons crus, avec lesquels j'entretiens une relation difficile, et le gros cornichon que je n'apprécie pas du tout !

Je découvre une portion de viande (très goûteuse) vraiment généreuse, surmontée d'une couche de fromage bleu.

 Presque vingt dollars avec la bière, tout de même !

Premières visites

Ford Theatre

Dans la rue perpendiculaire se dresse ce fameux théâtre historique, où fut assassiné Abraham Lincoln.

On le transporta immédiatement dans la Petersen House, juste en face, où il mourut rapidement.

Le quartier conserve visiblement des bâtisses datant de la même époque. Cela me rappelle un quartier de Boston.

Et ici, celui de South Street à Philadelphie, avec ses façades colorées !

Pennsylvania Avenue

D'ailleurs, en parlant de Philadelphie (la capitale de la Pennsylvanie)… C'est le nom de cette grande avenue, prévue ainsi par L'Enfant. Elle est mondialement connue car c'est là que passe le cortège présidentiel après l'élection.

Le premier bâtiment fédéral fut celui de la poste, dont la construction débuta en 1891. On reconnaît bien le style victorien. Mais ce n'est plus un bureau de poste aujourd'hui.

Qu'est-il devenu ?


Suspense…

La réponse est écrite sur la bande noire.

Je poursuis sur Pennsylvania Avenue où se côtoient les bâtiments officiels.

Sur le Mall, cette très longue promenade, les musées sont alignés les uns à côté des autres. Ce château anglais, c'est celui de l'air.

Au bout, la vue la plus célèbre du Capitole. Visite demain, je répète !

La célèbre pointe de l'obélisque, le plus haut monument du monde à sa construction, la partage en son milieu. Au fond, on aperçoit le Lincoln Memorial.